De façon régulière, nous surveillerons pour vous les récentes parutions dans les librairies à travers cette chronique qui reviendra au moins une fois par mois et maintiendra un focus particulier sur nos domaines prioritaires: la généalogie, l’histoire et le patrimoine. Nous allons surtout privilégier les sujets et auteurs liés à l’Estrie, ou au Québec en général.

Lorsqu’un bouquin en particulier est déjà disponible dans les dernières acquisitions de notre bibliothèque Raymond-Lambert à la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est (SGCE) ou encore à la bibliothèque Éva-Senécal de la Ville de Sherbrooke, nous vous l’indiquerons à la fin de la présentation du bouquin. Lorsque notre sélection dans cette chronique influencera les achats de la bibliothèque suite à la publication de l’article, nous mettrons à jour l’article à posteriori pour vous le faire savoir.

Temps de lecture estimé – 8 minutes

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Trois bouquins ont retenu notre attention ces dernières semaines. Deux livres sortis aux Éditions Septentrion et le dernier aux Éditions GID qui seront des maisons qui reviendront de façon régulière dans ces chroniques puisque leurs parutions réflètent généralement les créneaux principaux de notre plateforme.

Ces trois livres sont: L’amour à 10 sous, Histoires de famille au pays de Charlevoix et finalement Un pays rebelle, la Côte-du-Sud et la guerre de l’Indépendance américaine.

L’Amour à 10 sous

L’Amour à 10 sous ou le roman sentimental québécois de l’après-guerre, ce livre analyse le phénomène de société des romans légers des années 1940 et 1950 avec en toile de fond le monde québécois de l’édition de cette époque.

Ces romans – effectivement vendus 10 sous – ne comprenaient pas uniquement des histoires sentimentales. On y trouvait aussi des séries policières, de science-fiction, de cowboys et d’espions. 500 titres étaient publiés chaque année. Souvent boudés par le réseau des librairies, on les retrouvait surtout dans les pharmacies, les kiosques à journaux, les gares et les tabagies.

Abondamment illustré avec d’innombrables exemples sous différents thèmes – ex. l’argent, le travail, les codes de l’amour, etc. – ça ressemble aux romans Harlequin d’une autre époque avec l’avènement du livre de poche pour les masses populaires. Une photo au début du livre montre un étalage de ces livres dans un kiosque à journaux qui illustre bien ce phénomène. Le paperback revolution qui commence aux États-Unis en 1939 avec la compagnie Pocket Books qui imprime ses premiers livres de poche. On y vend rapidement plus de 250 millions de ces livres chaque année et la deuxième guerre ne fera qu’augmenter la popularité de ce format avec le besoin de s’évader et de se réfugier dans une autre réalité. Le Québec ne fait que suivre le courant.

Publié aux Éditions Septentrion, ce livre a fait l’objet d’un lancement provincial dans les locaux du MHist – Musée d’histoire de Sherbrooke – à la fin du mois de mai, dans l’édifice que la SGCE partage avec le Musée. Il s’agit d’un ouvrage écrit en bonne partie par des professeurs de l’Université de Sherbrooke.

Il s’agit d’une co-écriture. La page couverture mentionne deux auteurs. Marie-Pier Luneau, professeure titulaire au Département des arts, langues et littératures de l’Université de Sherbrooke et également Jean-Philippe Warren, professeur de sociologie à l’Université Concordia de Montréal. En conclusion du livre, on fait également mention de la contribution de Karol’Ann Boivin, chargée de cours au Département des arts, langues et littératures de l’Université de Sherbrooke et de Harold Bérubé, professeur agrégé au Département d’histoire de l’Université de Sherbrooke. La quatrième de couverture cerne davantage le sujet du livre qui se veut léger mais reste quand même sérieux dans son analyse.

Quatrième de couverture : Le Québec des années 1940 et 1950 représente l’âge d’or des «romans à dix sous», que l’on s’arrache un peu partout. Ces petits fascicules exposent de fabuleuses histoires d’amour entre des jeunes femmes à la beauté éclatante et des jeunes hommes promis à la richesse. On les reconnaît facilement à leurs couvertures aguichantes et à leurs titres accrocheurs, comme La chasse au mari, Les yeux caressants, Désirs audacieux ou encore La Belle de Boucherville… Ce nouvel imaginaire amoureux, centré sur le bonheur du couple, est exploré pour la première fois à travers les magnifiques illustrations d’un artiste méconnu, André L’Archevêque.

Quels rôles sont dévolus aux femmes et aux hommes dans ces ouvrages? Quelle importance revêt le travail dans leurs vies? Quelle place y occupent la famille et les enfants? Quels discours tient-on sur le flirt et la sexualité? Voici quelques-unes des questions auxquelles l’équipe de Marie-Pier Luneau et de Jean-Philippe Warren s’intéresse ici.

Chose certaine, il n’est pas exagéré de dire que, dans les années 1940 et 1950, la lecture des romans à dix sous valait de l’or!

Note : Ce bouquin est en vente dans les librairies, et également à la boutique du MHist – Musée d’histoire de Sherbrooke, là où le lancement provincial s’est tenu à la fin du mois de mai. Il est également disponible à la bibliothèque Éva-Senécal de la Ville de Sherbrooke.

Un pays rebelle – La Côte-du-Sud et la guerre de l’Indépendance américaine

Ce livre est également sorti au début de l’été. Il est aussi publié aux Éditions Septentrion.

Quand on pense à la guerre d’indépendance américaine et le Québec, on songe souvent au sud du Québec et à l’Ontario, et non à la région de la Côte-du-Sud située à l’est de la ville de Québec, plus précisément dans la région de Montmagny et de Kamouraska, à l’est de la seigneurie de Lauzon avec sa frontière avec l’État du Maine. C’est ce qui rend ce bouquin d’autant plus intéressant pour tout amateur d’histoire qui veut en connaître davantage sur cette période de notre histoire.

Écrit par Gaston Deschênes qui a été historien à l’Assemblée nationale du Québec pendant trente ans, il a déjà publié plusieurs ouvrages sur sa région natale, la Côte-du-Sud.

Quatrième de couverture : On a généralement entretenu l’idée que les Canadiens avaient sauvé la colonie pendant le siège de Québec par l’armée des Treize Colonies – de décembre 1775 à mai 1776 -, mais ce n’est pas sur la Côte-du-Sud que le gouverneur Carleton a trouvé les hommes pour défendre la capitale.

Dans sa première partie, Un pays rebelle raconte comment les habitants de cette région ont réagi à l’arrivée des «Bostonnais» aux portes de Québec. Loin de se mobiliser pour protéger la province, ils ont facilité l’installation de ces derniers à Pointe-Lévy et repoussé les «royalistes» qui essayaient de les déloger.

Dans la deuxième partie, l’auteur suit le parcours d’une quinzaine de Sudcôtois (dont le fameux leader rebelle Clément Gosselin) qui ont poursuivi la guerre avec les Américains après 1776, en espérant qu’ils reviennent éventuellement chasser les Britanniques de la province de Québec.

Note : Ce livre est disponible en librairie. Il est également disponible à la bibliothèque Raymond-Lambert de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est ainsi qu’à la bibliothèque Éva-Senécal de la Ville de Sherbrooke.

Histoires de famille au pays de Charlevoix

Finalement, un autre livre, qui a retenu notre attention, raconte des histoires de famille comme on voudrait avoir l’habilité de les écrire lorsque l’on fait la généalogie de nos familles. En toile de fond, l’histoire de la région de Charlevoix à travers quatre familles tout au long du 17e et 18e siècle. Le livre est sorti aux Éditions GID.

Quatrième de couverture : Histoires de famille au pays de Charlevoix retrace, de génération en génération, les ancêtres des familles des grands-parents de l’auteur, Fernand Gauthier, jusqu’à la première génération canadienne. Quatre familles qui se sont trouvées associées par le mariage de Sylvio Gauthier et Marie-Desneiges Lavoie, les parents de l’auteur, à Saint-Irénée, le 28 décembre 1936. Quatre familles qui ont pris racine dans la région de Charlevoix dès les premières générations :

• Les Tremblay, descendants de Pierre Tremblay, qui ont fait souche à Petite-Rivière-Saint-François en 1678, dès la première génération;

• Les Lavoie, descendants de René Delavoye, dont l’ancêtre de la deuxième génération s’est établi à Petite-Rivière-Saint-François vers 1680;

• Les Gauthier, descendants de l’ancêtre Bernard Gontier, qui ont pris racine aux Éboulements à la deuxième génération en 1706;

• Les Bergeron, descendants d’André Bergeron, qui sont présents dans la région depuis la quatrième génération seulement, lorsqu’un descendant a fait souche à l’Île-aux-Coudres vers 1740.

Quatre familles intimement liées au peuplement de la région de Charlevoix, dont l’auteur suit la destinée à travers les défis qu’ils ont dû surmonter et les événements, parfois tragiques, qui ont marqué leur existence.

Note : Ce livre est disponible en librairie. Il est également disponible à la bibliothèque Raymond-Lambert de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est ainsi qu’à la bibliothèque Éva-Senécal de la Ville de Sherbrooke.

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