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Les 55 ans de la Société – Les années 1969 et 1970

Pour le lancement de notre nouvelle plateforme de publications d’articles L’Entraide numérique en cette année 2023, nous rendons hommage à nos pionniers qui ont fondé et développé la Société généalogique des Cantons-de-l’Est depuis ses débuts en 1968.

Dans une série de 24 articles, nous vous présenterons au fil des prochains mois l’histoire de la Société. Dans ce deuxième article, nous vous racontons les deux premières années qui ont suivi l’assemblée de fondation de novembre 1968 : les années 1969 et 1970 alors que tout était encore à construire.

Temps de lecture estimé – 11 minutes

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Comme nous l’avons vu à la réunion de fondation dans le premier article, un bureau provisoire de direction fut formé et il se composait tout simplement d’un président et d’un secrétaire-trésorier. Marcel Landry fut élu président et il fut en poste de 1968 à 1970. Gérard Thivierge fut nommé secrétaire-trésorier. Par la suite, les réunions mensuelles eurent toujours lieu le deuxième mardi de chaque mois.

Monsieur Marcel Landry, président de la SGCE de 1968 à 1970. Source: SGCE.

Leur première préoccupation fut d’abord d’inventorier les sources de références locales. Par la suite, des experts en généalogie furent invités à venir enseigner aux premiers membres les façons pratiques de composer et de présenter une généalogie, ceci en les entretenant des recherches qu’ils avaient eux-mêmes effectuées et en leur présentant des exemplaires de leurs travaux.

L’équipe du début faisait face à un défi de grande envergure. Il s’agissait d’implanter une société de généalogie dans un territoire couvrant cinq comtés, la plupart d’une étendue plus grande que la moyenne. D’ailleurs, peu ou pas de relevés de mariages y avaient été faits par le passé. Comment, dès lors, retracer la filiation de chacune des familles, sachant que nombre d’entre elles comptaient jusqu’à quatre générations sur le territoire de l’Estrie ?

Bien plus … il fallait rattacher les pionniers de ces familles aux vieilles paroisses mères (géographiquement reliées aux seigneuries en bordure du fleuve, du Richelieu et de la Chaudière). Heureusement que les actes de l’état civil de nos comtés relevaient du district judiciaire de Saint-François et étaient déposés au Palais de Justice de Sherbrooke. Il n’y avait guère qu’une solution au problème : faire appel à des volontaires qui, bénévolement, iraient faire le relevé des mariages de notre district judiciaire. Ici, il convient de rendre hommage à Gérard Thivierge, c’est celui qui prit en main la conduite de cette entreprise de longue haleine, soit de coordonner et de réviser tous ces relevés.

Dès le début de 1969, les dirigeants fixèrent à dix le nombre de rencontres annuelles. De plus, ils proposèrent qu’elles aient un caractère local ou général suivant les saisons. On fit appel à des conférenciers de marque de la région et même de l’extérieur. L’histoire de l’ancêtre d’une famille de l’Estrie devait faire l’objet d’au moins une de ces assemblées.

Au mois de mars, s’imposait, semble-t-il, une rencontre moins officielle, à caractère plus fraternel, une soirée d’échanges plus spontanés : ce fut la traditionnelle dégustation de vins et fromages. Monsieur et madame Guy Breton, un couple avec une précieuse expérience en hôtellerie, se chargèrent du service et de la coordination des activités de cette fête. Pour clore l’année, la dixième rencontre se transformait en une excursion en autobus, vers une région riche en histoire, et cela, en commençant par les plus anciennes. De fait, la première se fit à l’Île d’Orléans.

Au début du mois de mai 1969, vingt membres faisaient partie de l’association.

À la fin de cette année de mise en train, le curé de la paroisse Saint-Jean-de-Brébeuf, l’abbé Lucien Blanchard, fournit un local au sous-sol du presbytère, au 1831, rue King Ouest, à Sherbrooke.

Depuis la toute première heure, le désir cher aux administrateurs était de voir chacun des membres gratifier la bibliothèque de la société d’une copie de l’histoire de ses ancêtres, où seraient relatés les souvenirs de familles les plus chers. Ainsi se multiplièrent les monographies paroissiales et les biographies des anciens qui, autrement, auraient dormi dans les archives et les documents privés. Cette politique incita les membres à polir et documenter davantage leurs travaux, sans compter que leurs recherches profitèrent à d’autres.

Au début, la carte de membre ne coûtait que 25¢. C’était nettement insuffisant. Afin d’assurer un meilleur équilibre budgétaire, les membres compensaient par une collecte libre sous enveloppe, à l’occasion de chaque réunion mensuelle. Ces économies étaient spécifiquement affectées à l’achat des répertoires de mariages les plus indispensables. En 1973, la contribution annuelle fut haussée à 1 $ et la souscription sous enveloppe fut maintenue. En 1975, la cotisation était portée à 3 $, puis à 5 $ en 1976. Mais à cette dernière occasion, la contribution sous enveloppe fut supprimée.

En février 1970, on lança un concours adressé aux membres, en vue de trouver un « SIGLE » qui deviendrait l’emblème de la société. La consigne était de trouver des éléments simples et attrayants qui formeraient un tout harmonieux. Une vingtaine de croquis furent présentés et l’ensemble des suggestions aida les dirigeants à fixer leur choix. Malheureusement, aucun ne respectait les lois de l’héraldique. De peur de faire fausse route, un expert en art héraldique fut consulté. Le R.P. Thibodeau, o.s.b., de Saint-Benoît-du-Lac, remit un travail qu’il assurait être conforme à l’art et au but de la Société.

À l’assemblée annuelle de 1970, madame Thérèse Pépin fut élue présidente et elle fut en poste jusqu’en 1972.

Madame Thérèse Pépin, présidente de la SGCE de 1970 à 1972. Source: SGCE.

Le souci d’élaborer des statuts et règlements ne s’est fait sentir qu’en 1970. D’ailleurs, le nombre de membres étant limité, et l’entraide fraternelle aidant, les problèmes se réglaient à l’amiable, en famille… De plus, la confection des répertoires accaparait le plus gros des énergies et des loisirs.

Plus tard, suite à l’incorporation, les statuts et règlements durent subir des transformations majeures et furent mieux adaptés au développement de la Société. Les règlements de la bibliothèque furent retouchés, notamment à propos des prêts et des sanctions imposées aux retardataires.

Dès la mi-février 1970, un premier répertoire de mariages fut disponible. Il comprenait la partie sud du comté de Frontenac dont les registres de paroisses étaient déposés à Sherbrooke, alors que l’autre partie du comté relevait du district judiciaire de la Beauce.

Déjà les membres réalisaient les bienfaits de posséder un tel répertoire pour faciliter les recherches sur la filiation des familles. À la fin du mois de février, les dirigeants annoncèrent que le comté de Richmond était en bonne voie d’être inventorié; à la fin du mois de mai, la compilation fut terminée et mise sous presse.

Les dirigeants prévoyaient qu’au cours de l’été, la même besogne serait parachevée pour le comté de Wolfe.

Avec la fin de l’année 1970 se termina la première étape de la confection des répertoires et l’enthousiasme gagnait les membres.

En 1970, le répertoire des mariages de la paroisse de Saint-Élie-d’Orford, tiré à deux cents exemplaires, fut vendu en sollicitant les gens de porte en porte. Cette « démarche » permit de renflouer la caisse d’un beau cent dollars. Les années suivantes, le même procédé a servi à solder un emprunt de deux cent vingt-cinq dollars.

Cette fois, ce sont les paroissiens de Saint-Stanislas d’Ascot, de Saint-Romain de Winslow et de Saint-Roch d’Orford qui furent sollicités.

Le 13 octobre 1970, les armoiries de la Société étaient réalisées et un exemplaire en couleurs était exposé dans les locaux de la Société. Une reproduction en noir et blanc figura sur la papeterie de la Société, contribuant ainsi à la reconnaissance officielle de la Société.

Papeterie officielle, papeterie à l’usage des membres et enveloppes furent marquées de ce sceau distinctif et allèrent, par tous les horizons, propager le nom de notre grande famille de généalogistes!

De plus, avant de livrer toute cette papeterie à l’impression, pour des raisons pratiques et d’économie, les dirigeants louèrent une case postale qui devient l’adresse permanente de la Société.

ARMOIRIES DE LA SOCIÉTÉ GÉNÉALOGIQUE DES CANTONS-DE-L’EST


Description du blason :
D’argent chaussé aux bords dextre
et senestre d’azur
Ayant au cœur l’arbre de la généalogie
Au tronc de sable et aux branches de sinople

Chapé tiercé en pointe
À la fasce crénelée pour signifier les générations.
Devise : Aux sources ancestrales par l’entraide fraternelle.

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Dans l’épisode 3, nous passerons en revue les années 1971 et 1972.

L’histoire de la SGCE a été compilée à quelques reprises durant l’histoire de la Société, généralement lors de dates anniversaires. La dernière fois fut lors du 50e anniversaire en 2018. À cette occasion, elle fut mise à jour par Denis Beaulieu en utilisant les sources disponibles à date de versions antérieures.

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Armoiries de la Société

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