Plateforme de publication d'articles de la Société de généalogie des Cantons-de-l'Est portant sur des sujets liés à la généalogie, à l'histoire et au patrimoine.


La revue L’Ancêtre a 50 ans

Au moment où nous fêtons le 45e anniversaire de notre revue L’Entraide généalogique, nos collègues de la Société de généalogie de Québec fêtent le demi-siècle de leur propre revue L’Ancêtre, qui a paru pour la première fois en 1974. Nous leur consacrons cet article aujourd’hui.

Temps de lecture estimé – 14 minutes

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La Société de généalogie de Québec est l’une des plus anciennes sociétés de généalogie du Québec. Fondée en octobre 1961, elle a devancé de quelques années la fondation de notre propre Société de généalogie des Cantons-de-l’Est qui elle, date de novembre 1968. Tout comme nous, qui avons eu besoin de 10 ans avant de créer la revue L’Entraide généalogique, nos confrères et consoeurs de la région de Québec ont attendu également une dizaine d’années avant de créer L’Ancêtre en 1974 et qui publie encore 50 ans plus tard.

Il y a quelques semaines, L’Ancêtre publiait donc son numéro qui commémorait le début du cycle de publication de ce 50e anniversaire.

Numéros récents de la revue L’Ancêtre de la Société de généalogie de Québec.

Des débuts en septembre 1974

Sous le titre L’Ancêtre encore jeune, ce numéro s’ouvrait ainsi dans le mot de la rédaction :

Le présent numéro de votre revue est le premier de son 50e volume. Les premiers vagissements de L’Ancêtre se sont fait entendre le 18 septembre 1974. Le nouveau-né portait avec sérieux un nom qui pouvait faire sourire: L’Ancêtre. Rejeton de nombreux parents et géniteurs inconnus, parce que trop nombreux à revendiquer ce titre, L’Ancêtre a été porté sur les fonts baptismaux par de multiples parrains et marraines qui en ont assuré l’épanouissement. Sur son acte de naissance, on retrouve les noms de Bélanger, Breton, Houdet, Tessier, Oss, Poirier, Provencher.

Depuis lors, des dizaines de membres du comité de L’Ancêtre, d’auteurs et d’auteures, d’artisans de production ont poursuivi son édification et sa formation. En septembre 2023, terminant sa 49e année, ou débutant sa 50e, selon les points de vue, L’Ancêtre porte toujours les empreintes de ces gens et, comme tout individu, résultat d’un immense arbre généalogique, il est difficile d’y décerner une contribution particulière, une influence venant compléter son ascendance.

L’Ancêtre et L’Entraide généalogique partagent les mêmes débuts qui font sourire aujourd’hui au niveau des techniques d’impression rudimentaires de l’époque. L’entrée en matière de leur numéro du 50e ne s’en cache d’ailleurs pas : On ne doit pas juger trop sévérement son apparence originale, la technologie se résumant, à l’époque, à une vieille Remington et à une imprimante Gestetner. Tout comme nous l’avons fait nous-mêmes il y a quelques jours sur ce site en osant vous montrer l’apparence de notre premier numéro en 1979, il faut faire preuve d’humilité. En montrant tout le chemin parcouru, cela commence par nos propres débuts, aussi rudimentaires soient-ils.

Une histoire qui s’étend sur 350 numéros

Contrairement à L’Entraide généalogique qui a adopté un rythme de publication trimestriel avec quatre numéros par année dès sa quatrième année de publication en 1981 (pour récemment adopter un rythme de trois numéros par année en 2022 en sautant l’été), L’Ancêtre a publié longtemps selon un rythme presque mensuel de dix numéros par année (en sautant les numéros de juillet et août) et ce, pendant les 25 premières années de son existence jusqu’en 1998. En adoptant ensuite un rythme presque bimestriel avec 5 numéros par année, ce n’est qu’en 2001 que la fréquence de quatre numéros par année fut finalement adoptée en suivant le rythme des saisons. Au début, on vendait le numéro 1 dollar (contre 15 aujourd’hui) ou gratuitement aux membres qui avaient payé leur cotisation de 5 $ par année (contre 50 $ de nos jours).

C’est donc dire que L’Ancêtre a publié quelque 350 numéros au cours de ses 50 années d’existence. Bravo à tous ses auteurs et artisans au fil des décennies !

Au fil du temps, la revue s’est développée graduellement de simple bulletin à une revue qui publie, de nos jours, essentiellement des articles longs ou des écrits de recherches de ses membres. Chaque numéro contient de 3 à 5 articles principaux, ainsi que plusieurs articles plus courts qui incluent également des chroniques régulières. La revue est chapeautée par un comité de rédaction dirigé par Monsieur Michel Keable, assisté par des rédacteurs et une coordonnatrice. D’autres membres, chroniqueurs et autres collaborateurs et collaboratrices s’ajoutent à cette équipe d’une vingtaine de membres qui s’y greffent au besoin d’un numéro à l’autre.

Le plus récent numéro de l’automne 2023

La Société de généalogie de Québec (SGQ) est la deuxième plus importante société de généalogie francophone au Québec après la Société généalogique canadienne-française, celle de Montréal qui elle fut fondée en 1943. La SGQ est donc forte de ses 1,800 membres (plus de quatre fois plus importante en termes de membres que la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est). Étant distribuée gratuitement à tous ses membres, c’est donc dire de l’importance du titre L’Ancêtre dans l’univers des sociétés de généalogie au Québec.

Le plus récent numéro de L’Ancêtre de l’automne 2023 qui consacre déjà plusieurs pages au début de leur Volume #50 rappelant leur 50e anniversaire de publication.

Parlons donc un peu de ce tout dernier numéro qui vient de sortir. Pour les non-membres de la SGQ, il est quand même possible de se le procurer. Il est disponible à la vente dans la boutique de leur site web au prix de 15 $, tout comme d’ailleurs leurs plus récents numéros (et même les plus anciens).

Parmi les articles de ce dernier numéro – automne 2023 – mentionnons au minimum les cinq articles principaux dont les titres attirent tout de suite l’attention :

  • Ascendance des soeurs Boyleau jusqu’à Henri III d’Angleterre (par Jonathan Chénier-Daoust, John P. DuLong et Paul Delaney) ;
  • Histoire d’une orpheline accueillie par la famille Pouliot à l’Île d’Orléans au XIXe siècle (par Réjeanne Pouliot) ;
  • Jacques-Étienne Pampalon, pilote et cultivateur (par Robert Pampalon) ;
  • Curiosité généalogique – Alexandre Dumas et Anselme Hardy (par Sabine Champagne) ;
  • Le fondateur de la Maison L.-A. Breton et fils (par Richard Guénette).

Plusieurs chroniques régulières viennent ensuite terminer ce numéro – Paléographie (par Lise St-Hilaire), Généalogie par ADN (par Dominic Gagnon), Généalographie – Us et coutumes généalogiques (par Daniel Fortier), L’héraldique à Québec (par Marc Beaudoin), Les Acadiens (par André-Carl Vachon) et finalement La Bibliothèque vous invite… (par Mariette Parent) – qui comprend entre autres éléments un inventaire des publications des membres de la SGQ entre 2008 et 2023 ; rien de moins que 112 titres !

Finalement – et je gardais cet article pour la fin – il faut s’arrêter à cet article qui rend hommage aux chroniqueurs des 50 années de L’Ancêtre avec cet article intitulé L’Ancêtre : 50 ans de chroniques écrit par Madame Jeanne Maltais. Madame Maltais, qui a une feuille de route importante dans le domaine de la généalogie, y compris comme auteure de la revue, a été présidente de la SGQ de 2017 à 2019 et est présidente de la Fédération québécoise des Sociétés de généalogie (FQSG) depuis 2021. Dans cet article, elle épluche tous les numéros de L’Ancêtre depuis ses origines en 1974 pour faire ressortir les chroniques qui ont accompagné les lecteurs au fil des décennies. Elle passe en revue chaque décennie pour en retenir les tendances et celles qui marquent ou qui durent, dont trois ont connu plus de 100 chroniques, sous différents auteurs on peut présumer.

En conclusion de son article, Madame Maltais se livre à un peu de prospective : Beaucoup de sujets restent encore à explorer, notamment ceux qui touchent la diversité culturelle, les métiers, les seigneuries, la nourriture, la justice, les mouvements migratoires, etc. S’engager dans la rédaction d’une chronique quatre fois par année demeure un travail astreignant, mais combien instructif !

Vous pouvez aussi retourner en arrière

Récemment, la Société de généalogie de Québec a pris la décision d’ouvrir ses archives de L’Ancêtre et rendre disponibles ses articles au grand public deux ans après leur publication. Autrement dit, l’accès est réservé aux membres de la SGQ pendant deux ans, après quoi l’accès est ouvert à tous. Une approche novatrice encore peu courante qui pourrait se répandre davantage parmi les autres sociétés de généalogie québécoises, question de faire connaître davantage les travaux de recherche de milliers de membres auprès du grand public.

Par exemple, la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est a récemment amorcé une ouverture semblable avec l’avènement de L’Entraide numérique en donnant l’accès de tous les articles de cette nouvelle plateforme aux membres et aux non-membres dont certains – environ 20% – sont des articles d’archives de notre revue L’Entraide généalogique, question de leur donner une deuxième vie et un plus grand impact dans la communauté. C’est un premier pas bien que la grande majorité de nos archives d’environ un demi-siècle restent encore réservées aux membres de la SGCE. Il faut donc saluer cette stratégie d’ouverture à la Société de généalogie de Québec.

Alors, pourquoi ne pas profiter de ce 50e anniversaire pour vous familiariser avec les archives de L’Ancêtre ? Pour se faire, le site de la SGQ vous aide en utilisant l’Index analytique de notre confrère Denis Beaulieu issu de sa Collection Mine d’Or dont nous vous avons parlé lors de notre hommage à Denis il y a quelques semaines et qui comprend l’index de tous les articles publiés de 58 revues de Sociétés d’histoire et de Sociétés de généalogie québécoises.

Tous les articles de L’Ancêtre publiés entre 1974 et 2021 y sont donc inventoriés, d’abord par auteur et ensuite par sujet, par municipalité et finalement par numéro. Un répertoire de plus de 300 pages, utilisé par nos confrères et consoeurs de L’Ancêtre pour le bénéfice de tous les chercheurs et autres amateurs d’histoire et de généalogie.

Une fois que vous avez identifié des articles qui vous intéressent, l’index vous indique le numéro dans lequel l’article peut être localisé. En vous servant ensuite des archives sur une base chronologique que L’Ancêtre met en ligne au bénéfice de tous, membres et non-membres après deux ans, vous êtes bien équipés pour un voyage dans le temps.

Pour devenir membre de la Société de généalogie de Québec

Pour devenir membre de la Société de généalogie de Québec et joindre, comme moi, ses quelque 1,800 membres et ainsi, entre autres avantages, recevoir la revue L’Ancêtre dès sa parution, il en coûte généralement 50 $ par année, avec quelques autres catégories d’adhésion également disponibles. L’adhésion peut se faire en ligne ou par la poste. Vous trouverez tous les détails en suivant cet hyperlien sur le site de la SGQ.

Une collaboration à venir entre la SGQ et la SGCE ?

Avec le lancement de notre L’Entraide numérique qui a retenu l’attention de certains membres de la SGQ et de certains artisans de L’Ancêtre alors que nous fêtons le 45e de notre revue L’Entraide généalogique au même moment où ils célèbrent le 50e de L’Ancêtre, des discussions sont en cours pour explorer des projets de publications communes entre nos deux revues afin de mieux souligner ces deux anniversaires. Traditionnellement, ce genre de collaboration ne semble pas habituel entre revues de différentes Sociétés de généalogie. Et pourquoi pas, direz-vous ? Effectivement, pourquoi pas ? À voir prochainement. Cet article n’est peut-être que le début d’une bonne idée.

Longue vie à L’Ancêtre !

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Une réponse à « La revue L’Ancêtre a 50 ans »

  1. […] Rappelons que nous avons déjà couvert de façon plus détaillée la revue L’Ancêtre dans un récent article intitulé La revue L’Ancêtre a 50 ans. […]

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Nos collaborateurs publient sur des sujets variés liés de près ou de loin à la généalogie, à l’histoire et au patrimoine.

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