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Qui était Éva Senécal ?

Le volume VISAGES ESTRIENS – Hommage à nos gens a été publié en 2018 afin de souligner le 50e anniversaire de fondation de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est. Comme l’indique le titre, ce travail se veut un hommage aux personnalités qui se sont démarquées tant au niveau international, national, provincial et régional qu’au niveau local. Le document contient les biographies et les lignées généalogiques directes paternelle et maternelle de cent cinquante personnalités de chez nous. Il est encore disponible à la vente en vous adressant à la Société.

Nous vous présentons aujourd’hui Éva Senécal. La bibliothèque principale de la Ville de Sherbrooke rappelle sa mémoire depuis 1990.

Temps de lecture estimé – 8 minutes

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Qui était Éva Senécal ?

Éva Senécal, poète et romancière, est née à La Patrie le 20 avril 1905. Elle était la fille d’Adélard Senécal et d’Octavie Beaudry. Éva fut la quatrième enfant d’une famille qui compta onze garçons et filles. Toutefois sept d’entre eux décédèrent en bas âge ou à leur naissance. Deux de ses frères, Azélus et Joseph, moururent de la tuberculose, l’un à l’âge de 24 ans et l’autre à l’âge de 18 ans. Ainsi, seuls Éva et son frère Lionel survécurent à leurs parents.

Photo : http://pages.videotron.com/senecal/personnages/eva.htm

Éva fit son école primaire à l’école du rang de West Ditton, à l’entrée ouest de La Patrie. Au mois de septembre 1918, âgée de 13 ans, Éva entra pensionnaire à l’école normale Marie-Rivier de Saint-Hyacinthe, laquelle était dirigée par les Sœurs de la Présentation-de-Marie. De retour à La Patrie en 1921, Éva ne retourna pas au pensionnat l’année suivante. Son frère Joseph mourut de la tuberculose et Éva en fut aussi atteinte.

En février 1923, Éva Senécal entra au sanatorium du Lac-Édouard, dirigé par le docteur Albert Couillard et son épouse, Blanche Gobeil, de La Patrie. Éva se consacra entièrement à la lecture et à l’écriture. Après moins d’un an au sanatorium, Éva a repris des forces et revint à La Patrie où elle poursuivit sa convalescence et son écriture.

En 1927, Éva Senécal publia, à compte d’auteur, son premier recueil de poésie, Un peu d’angoisse … Un peu de fièvre. En 1929, elle publie son second recueil, La course dans l’aurore. Son œuvre fut primée l’année même de sa parution au concours de l’Action intellectuelle de l’A.C.J.C. Dans ce recueil, figure Vent du Nord, un poème qui lui valut, en 1928, le premier prix, section originalité, au Salon des poètes de Lyon, en France.

En 1931, elle passa de la poésie au roman avec Dans les ombres, ouvrage couronné par le prix Albert-Lévesque en 1930. En 1933, elle publia son dernier livre, un roman intitulé Mon Jacques.

Au début de 1931, elle se consacra au journalisme et devint directrice de la page féminine au journal La Tribune de Sherbrooke. Elle y resta à peine un an. 

En 1932, elle déménagea à Montréal où elle travailla en tant qu’animatrice à la radio de CKAC. L’année suivante, à l’âge de 28 ans, elle s’engagea au Bureau du Shérif, toujours à Montréal, et y demeura jusqu’en 1936, moment où elle retourna à La Patrie pour aider ses parents, suite à un accident survenu à son père. Pendant trois ans, elle vécut avec ses parents dans le décor de son enfance et de ses rêveries.

En 1939, Éva fit plusieurs démarches pour se trouver un autre emploi. Finalement, c’est à Ottawa qu’elle en trouva un, au ministère des Affaires extérieures, du gouvernement fédéral, et elle quitta ainsi La Patrie définitivement. Au ministère, elle a obtenu le poste de rédactrice au service de l’information et fut responsable de la rédaction de deux pages hebdomadaires pour les journaux et les revues. C’est ainsi qu’elle collabora avec plusieurs journaux francophones.

En 1940, à Ottawa, elle épousa Clifford Cole, un collègue de travail qui s’était intéressé à elle. Clifford était anglophone et venait de prendre congé de la Royal Air Force où il s’était enrôlé. Le couple Senécal/Cole n’a pas eu d’enfant puisqu’Éva quitta son mari en 1955, au moment où il fit un retour définitif à Sherbrooke.

En 1945, elle devient traductrice au Bureau de la traduction générale du Secrétariat d’État et de la Chambre des Communes, toujours à Ottawa. De 1955 à 1959, elle continua d’y travailler en tant que pigiste. Au début des années 1960, elle sollicita de nouveau un emploi à La Tribune de Sherbrooke et on lui confia la rédaction de reportages.

Éva Senécal décéda à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul, à Sherbrooke, le 14 mars 1988.

La bibliothèque municipale Éva-Senécal, à Sherbrooke, rappelle sa mémoire depuis son ouverture en 1990.

Éva Senécal a été inhumée dans le lot familial au cimetière Saint-Pierre de La Patrie. Cette photo ne faisait pas partie de l’article original. Source: FindAGrave.com

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LIGNÉES GÉNÉALOGIQUES

Recherche : Denis Beaulieu, Société de généalogie des Cantons-de-l’Est

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