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Chroniques de lectures – Nouveautés dans les librairies – Novembre 2023 (2 de 2)

De façon régulière, nous surveillons pour vous les récentes parutions dans les librairies à travers cette chronique qui revient au moins une fois par mois et qui se donne comme mandat de couvrir nos domaines prioritaires: la généalogie, l’histoire et le patrimoine avec un focus sur notre région, l’Estrie, et sur le Québec en général.

Avec les Salons du livre et la période des Fêtes et des cadeaux, l’automne est une saison occupée pour les parutions de nouveaux livres. Nous en avons déjà retenu plus d’une quinzaine au cours des dernières semaines.

Pour cette nouvelle chronique de novembre qui est publiée en deux parties, sept bouquins ont retenu notre attention. Nous couvrirons au moins les autres dans notre chronique de décembre et celle de janvier au moment où les nouvelles parutions se feront plus rares. Ceci est la deuxième partie de cette chronique de novembre.

Cliquez ici pour retourner à la première partie qui a été publiée la semaine dernière.

Tous les livres dont nous parlons sont disponibles en librairie, y compris sur le site Web de ces librairies ou chez les éditeurs pour livraison à domicile ou en succursale. Basé sur notre expérience des chroniques à date sur notre site, ils sont également rapidement disponibles à la bibliothèque de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est ou encore à la bibliothèque Éva Senécal de la Ville de Sherbrooke. En vous renseignant auprès de ces institutions, vous pourrez y réserver et emprunter votre copie si cela est votre préférence.

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Temps de lecture estimé – 15 minutes

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LES MANUELS SCOLAIRES SOUS LA COUPE DE L’HISTORIEN 1630-1963

Écrit par Paul Aubin, ce livre est publié chez les Éditions Septentrion. On pourrait penser que ce livre se veut un peu didactique, avec comme marché cible des gens intéressés davantage au monde de l’éducation qu’à celui de l’histoire. Bien au contraire, on sent notre histoire collective depuis la Nouvelle-France à travers chaque page dans un language accessible à tous, avec un sujet des plus originaux.

Comme la préface de l’historien Denis Vaugeois l’indique :

Rarement un manuscrit m’a autant surpris et appris. Dans son courriel
du 4 avril 2022, Paul Aubin m’explique : « Après avoir longuement
hésité, je me suis finalement décidé à écrire une vue d’ensemble de l’évolution du manuel scolaire au Québec. » Il suggère comme sous-titre « Coup d’œil bibliographique ». Dit comme ça, son projet n’annonce pourtant rien de
bien excitant ! Existe-t-il en effet plus ennuyeux que les « livres d’école » ?

(…)

C’est là que se trouve le grand mérite de Paul Aubin. Chaque chapitre
offre d’abord un condensé très habile de l’histoire culturelle. C’est un volet qui, trop souvent, a échappé aux historiens. La première partie, le Régime
français, couvre la période de 1608 à 1703. Il n’existe pas d’imprimerie en
Nouvelle-France. Aubin ne baisse pas les bras et décrit la situation générale et s’arrête principalement à quatre manuels ou ce qui en tient lieu.

Toute notre histoire y passe, du rôle des curés jusqu’au début de la révolution tranquille.

On présente l’auteur de la façon suivante: (…) licencié en histoire et a enseigné pendant une douzaine d’années. Il a ensuite bifurqué vers la recherche. Pendant huit ans, à la direction générale du patrimoine du ministère des Affaires culturelles, il a travaillé à mettre sur pied un programme d’édition des travaux de ses collègues. Après quoi il a rejoint l’Institut québécois de recherche sur la culture. À sa retraite, avec le soutien de la Bibliothèque de l’Université Laval, il s’est intéressé au manuel scolaire québécois.

Quatrième de couverture : Entre 1630 et 1963, les professeurs et les élèves du Québec ont eu en main plus de 4 000 outils pédagogiques, dont des manuels édités à des fins d’enseignement et d’apprentissage. L’ampleur et la diversité des manuels scolaires témoignent du développement, de l’évolution ainsi que de la complexité du système scolaire et incitent à s’interroger sur les écrits de cette littérature initiatique, passage obligatoire vers l’acquisition des connaissances.

D’une production forcément restreinte durant le Régime français, la demande explose à la suite de la hausse du taux de natalité, de l’augmentation du nombre d’immigrants et d’un enseignement de plus en plus diversifié. L’État doit alors intervenir pour encadrer l’administration du monde scolaire, comme en témoignent les lois scolaires, depuis celle de l’Institution royale en 1801 jusqu’à la création du ministère de l’Éducation en 1964, année au seuil de laquelle s’arrête cette étude.

IRMA S’EN VA-T-EN GUERRE

Ce livre également publié aux Éditions Septentrion est un roman historique. Dans le créneau de l’histoire, celui du roman historique est très populaire. Conséquemment, les parutions se succèdent à un rythme rapide. Je ne suis pas un adepte de romans – généralement seulement l’été – ce qui explique en partie pourquoi ce genre littéraire peut sembler un peu délaissé dans nos chroniques de lectures. En lisant ces lignes, si quelqu’un parmi nos lecteurs se reconnaît comme adepte de romans historiques et que vous avez la plume et l’intérêt de couvrir ce créneau (en tout ou en partie) et de partager vos lectures à travers des articles de façon occasionnelle à votre rythme, laissez-nous le savoir. Il y aura certainement de nombreux adeptes de romans historiques qui seraient intéressés à lire de telles chroniques afin de mieux guider leurs futures lectures.

En attendant, en voici un autre. Irma s’en va-t-en guerre est l’un de ces romans historiques. Écrit par Karine Gagnon, elle est chroniqueuse et directrice adjointe à l’information au Journal de Québec. Elle signe ici son troisième roman, dont la trame narrative est rattachée de près à des faits véridiques.

Laissons plutôt parler le texte de la quatrième de couverture qui nous raconte de quoi il s’agit.

Quatrième de couverture : En 1900, après quatre années d’études, Irma LeVasseur reçoit son diplôme de médecine de l’Université du Minnesota, mais les autorités médicales de la province de Québec refusent de la laisser exercer la profession. Modèle de persévérance, Irma se présente devant l’Assemblée législative pour faire infirmer cette décision. Elle devient alors la première femme francophone du Québec à exercer la profession de médecin.

Après des années de formation à l’étranger pour se spécialiser en pédiatrie et sa participation à la fondation de l’Hôpital Sainte-Justine, Irma répond à l’appel du gouvernement de Londres et part combattre l’épidémie de typhus qui afflige la Serbie, durement touchée par la Grande Guerre. Irma travaille comme médecin au dispensaire de Kragujevac où elle se montre particulièrement courageuse et résiliente face à la destruction, à la misère et à la maladie.

Irma s’en va-t-en guerre entraîne les lectrices et les lecteurs sur les traces d’une femme d’exception, au destin et à la volonté hors du commun, et à la rencontre d’une famille de Québec pour le moins originale.

LES PREMIÈRES FAMILLES ANGLO-NORMANDES AU QUÉBEC 1700-1860

Écrit par Marcel Fournier et publié aux Éditions Gid, ce livre est sorti il y a quand même plusieurs mois. Malgré l’abondance de livres à couvrir dans cette chronique au cours des derniers mois, j’en parle surtout – et rapidement – parce qu’il s’agit d’une récente acquisition de la bibliothèque de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est. On oublie souvent que ces Îles anglo-normandes – que l’on appelle aussi les Îles Britanniques ou encore les Îles de la Manche et qui sont situées entre la France et l’Angleterre – ont envoyé de nombreux colons peupler l’Amérique.

J’ai personnellement fait des recherches récemment sur l’histoire d’une de mes familles – celle des Langlois. J’ai été surpris de constater que parmi les neuf souches de ce patronyme, quatre provenaient de ces Îles, celles de Guernesey et de Jersey. Il s’agit donc d’un pan de notre histoire rarement couvert dans notre littérature et qui pourrait donc en intéresser plus d’un, ceux et celles qui voudraient sortir des sujets plus traditionnels.

Quatrième de couverture : Pendant son exil à Jersey et à Guernesey, Victor Hugo a rendu hommage au «noble petit peuple des îles anglo-normandes» qui, disait-il, possède «l’âme immense de la mer». L’historien et généalogiste émérite Marcel Fournier raconte dans ce livre l’aventure des 504 Anglo-Normands qui ont traversé l’Atlantique après la Conquête et qui ont associé leurs destins à ceux des habitants du Québec, de la Gaspésie, de la Côte-Nord et du Labrador. Ce chapitre de notre histoire sociale et économique méritait une patiente recherche de base qui nous est enfin offerte.

Depuis des décennies, Marcel Fournier sonde les origines du peuple québécois et analyse les vagues migratoires successives qui l’ont constitué. Il nous livre ici la contribution méconnue des Anglo-Normands au Québec.

L’AVENUE DU PARC ET SON HISTOIRE

Ce livre publié ces dernières semaines aux Éditions Septentrion s’adressera probablement davantage aux gens qui ont vécu dans la région de Montréal. Ce qui n’est pas mon cas. Cependant, après l’avoir rapidement parcouru, tout amateur d’histoire aurait quand même tort de passer si vite à côté. Écrit par Yves Desjardins, il est riche en détails (et en photos) bien qu’il ne compte qu’environ 170 pages. L’histoire de notre développement urbain, et celui de Montréal dans ce cas précis, est une dimension importante et des plus intéressantes de ce que nous sommes devenus comme société. Avec un jugement pas pour moi un peu trop rapide à-priori, n’ayant aucune histoire personnelle dans la région montréalaise, je me le suis procuré finalement pour être certain de lui trouver une petite place dans mes lectures des prochains mois.

Quatrième de couverture : L’avenue du Parc occupe un emplacement stratégique au coeur de l’île de Montréal. Au cours de son siècle et demi d’existence, l’avenue fut tour à tour un chemin privé menant à d’opulentes villas, la porte d’entrée du parc du Mont-Royal, une avenue résidentielle de prestige réservée aux classes privilégiées, le «boulevard des rêves» de plusieurs générations d’immigrants et l’axe d’une mobilisation citoyenne sans précédent pour empêcher la démolition d’un quartier patrimonial. Au fil des ans, l’avenue du Parc acquiert un caractère particulièrement hétéroclite en raison de l’enchevêtrement de ses multiples fonctions. Malgré cela, elle suscite un fort attachement, comme en témoignent les mobilisations provoquées par les tentatives de la renommer, sans équivalent dans l’histoire montréalaise. Yves Desjardins invite les lectrices et les lecteurs à la découverte de l’histoire d’une rue qui reflète l’évolution des valeurs associées à l’urbanité.

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