Après chaque cycle de parution de nos principales revues québécoises consacrées à l’histoire, au patrimoine ou à la généalogie, nous passerons ici en revue les principaux thèmes abordés dans chacun de ces titres. Pour les non-abonnés à ces revues, notez que ces numéros vous attendent et sont généralement consultables à votre bibliothèque de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est.

Cet article couvre les numéros de l’automne 2023. Nous passons en revue six revues québécoises et leur dernier numéro. La photo vous donne un avant-goût de ce qui suit.

Rappelons que nous avons déjà couvert de façon plus détaillée la revue L’Ancêtre dans un récent article intitulé La revue L’Ancêtre a 50 ans.

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Revue d’histoire de la Nouvelle-France

Le dernier numéro (#3) de Revue d’histoire de la Nouvelle-France.

Bien qu’il ne s’agisse que du 3e numéro de cette nouvelle revue, publiée aux Éditions Septentrion, la Revue d’histoire de la Nouvelle-France maintient sa réputation rapidement faite de rigueur et de qualité, tant au niveau du contenu que visuellement. Tellement touffue de chroniques et d’articles qui attirent tout de suite l’attention que l’on ne sait pas au juste où se lancer.

Chaque numéro est consacré à un dossier spécial qui totalise plus de la moitié du contenu rédactionnel. Une cinquantaine de pages sur 80. Quelques chroniques ou rubriques habituelles reviennent pour compléter le numéro afin de traiter d’autres thématiques historiques ou de patrimoine qui n’ont pas de lien direct avec le dossier principal. Cette fois-ci, presque toutes les chroniques traitent de sujets liés à la région de Montréal.

Publiée seulement deux fois par année, il s’agit ici du troisième numéro avec un dossier principal intitulé À la conquête des âmes. On plonge donc dans notre rapport historique avec la religion. On se rappellera que les deux premiers numéros avaient comme thème Partir en Nouvelle-France et Magie et sorcellerie en Nouvelle-France.

La rédaction introduit ainsi leur nouveau dossier :

Dès le début de la colonisation française. de nombreuses missions catholiques sont envoyées auprès des peuples authochtones afin de répondre à l’appel de l’Évangile à faire  »de toutes les nations des disciples ». Il s’agit de les convertir pour répondre à cette obligation religieuse, mais aussi à une nécessité politique. En concluant des alliances avec les différentes nations, les Français pensent pouvoir contrôler les territoires occupés par les Autochtones, tout en guidant les âmes qui les habitent. (…) L’Église est ainsi confrontée à un défi de taille qu’elle entend relever aussi bien avec son clergé séculier que ses congrégations religieuses. Mais évidemment, rien ne se déroule comme prévu. Ce dossier entend présenter certains aspects de cette ambition et des écueils rencontrés.

Un total de sept articles étoffent ce dossier sur une cinquantaine de pages. La page couverture, plus haut, en introduit quelques-uns.

Cette revue est consultable à la bibliothèque Raymond-Lambert de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est.

On peut également s’abonner à la revue ou encore acheter ce numéro, en version papier ou en version numérique, en suivant cet hyperlien sur le site des Éditions Septentrion.

Cap-aux-Diamants

Le numéro de l’automne de la revue Cap-aux-Diamants.

Dans le numéro d’automne de la revue Cap-Aux-Diamants, dédiée à l’histoire du Québec, on consacre un dossier complet de plus de 35 pages à l’oeuvre des Augustines.

Le rédacteur Denis Robitaille présente son sujet dans cet extrait de son mot de présentation :

(…) Cap-aux-Diamants propose ici sept articles comme autant d’approches d’une vaste fresque peinte sur 388 ans. Des portraits d’hospitalières qui se distinguent par leur carrière ou leurs talents offrent un aperçu de cette congrégation de bâtisseuses. Des récits s’attardent à un aspect distinctif du savoir-faire des Augustines ou à un moment déterminant de leur histoire. Enfin, certains articles embrassent plus large et proposent une mise en perspective de l’ensemble de leur oeuvre. Ces quelques traits laissent entrevoir l’audace dont firent preuve ces femmes déterminées tout au long de leur histoire (…).

Cette oeuvre a commencé en 1639 alors que trois Augustines partent du port de Dieppe en France et débarquent à Québec après une traversée difficile pour fonder ce qui deviendra l’hôpital Hôtel-Dieu de Québec, le premier hôpital de la Nouvelle-France.

Une dizaine de chroniques ou articles plus courts viennent compléter ce numéro d’automne.

Cette revue est également consultable à la bibliothèque Raymond-Lambert de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est. On peut également se procurer une version papier en suivant cet hyperlien ou encore la trouver assez facilement chez la plupart des kiosques à journaux.

Histoire Québec

Le numéro de l’automne de la revue Histoire Québec.

Pour sa part, la revue Histoire Québec concentre une bonne partie de son numéro d’automne autour d’un thème : les loisirs culturels.

Certaines de ces activités culturelles font l’objet d’un article distinct comme par exemple La passion de la céramique québécoise, Ainsi font font font, les marionettistes du Québec, Le chant choral – l’harmonie au choeur, Le jeu d’échecs, pratiques et symboles, Regard sur les pratiques de loisir culturel dans les Sociétés d’histoire et les associations citoyennes en patrimoine au Québec et Les pratiques culturelles de l’histoire au Québec et en France.

D’autres articles intéressants viennent compléter ce numéro. On en retient quatre en particulier : La construction du pipeline Montréal – Portland à Sutton en 1941, un regard sur les remèdes patentés – cures et panacées et un retour sur la rencontre historique à Québec entre Churchill et Roosevelt en 1943 en plein milieu de la deuxième guerre mondiale. Finalement, un article est d’un intérêt tout particulier pour notre région, un écrit de 3 pages sur l’histoire du toponyme Estrie.

Cette revue est également consultable à la bibliothèque Raymond-Lambert de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est. On peut également commander une version papier en suivant cet hyperlien sur le site du magazine.

Mémoires

Mémoires est la revue trimestrielle de la Société généalogique canadienne-française, la plus grande et la plus ancienne de toutes les Sociétés de généalogie du Québec. Elle se dit même la plus ancienne société de généalogie de langue française au monde. Fondée en 1943, elle célèbre donc cette année son 80e anniversaire de fondation.

Sa revue est plus austère que la plupart des autres. Peu de photos ou d’illustrations viennent parsemer ses quelque 80 pages. Son format se rapproche davantage d’un livre que de celui d’un magazine.

Outre les chroniques habituelles et quelques articles plus courts, deux textes longs forment le menu principal du numéro de l’automne :

• Les origines de la famille de Pierre de Saint-Pierre, signé par Roland-Yves Gagné, ancêtre qui aurait laissé une descendance nombreuse à partir de l’Île d’Orléans. Cette descendance incluerait rien de moins que cinq anciens premiers ministres à savoir Jean Chrétien, Adélard Godbout, Jean Lesage, René Lévesque et Lucien Bouchard. Un article d’une vingtaine de pages.
• Les familles pionnières de la Seigneurie de Deschambault au 18e siècle. Signé par Serge Goudreau, cette recherche avait comme point de départ les vieilles demeures ancestrales de cette paroisse de la région de Québec ainsi que les propriétaires à l’origine de la Seigneurie de Deschambault (1640-1763), située entre la Seigneurie de Lacheureautière et celle de Portneuf. Un article de 24 pages des plus intéressants.

Cette revue est également consultable à la bibliothèque Raymond-Lambert de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est.

L’Outaouais généalogique

Notre regard additionnel pour une revue que nous ne couvrirons pas à chaque chronique, revient cette fois-ci à la revue de la Société de généalogie de l’Outaouais afin de souligner non seulement leur 45e anniversaire – fondée en 1978 – mais également le 45e anniversaire de leur revue L’Outaouais généalogique. Leur plus récent numéro de l’automne met bien en évidence cette information sur leur page couverture.

Contrairement à la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est qui a attendu 10 ans avant de créer sa propre revue, on a créé la Société et leur revue d’un même souffle en 1978. À l’origine, leur revue était un bulletin d’informations d’une quinzaine de pages qui était publié presqu’à chaque mois. La fréquence s’est réduite graduellement jusqu’à quatre numéros par année, atteinte en 2003, au fur et à mesure que le contenu a migré de façon plus prononcée vers des articles de recherche plus longs avec moins d’emphase sur le contenu strictement informationnel.

Le numéro de l’automne 2023 de la revue L’Outaouais généalogique de la Société de généalogie de l’Outaouais.

De taille similaire à la nôtre, la Société de généalogie de l’Outaouais partage aussi avec nous une caractéristique linguistique historique de langue anglaise avec la frontière de l’Ontario au sud de cette région qui a grandement influencé son développement sans compter la présence d’un segment francophone significatif de l’autre côté de la rivière Outaouais dans l’Est ontarien.

Ayant moi-même passé plus de 40 ans dans cette région pour mes études universitaires et toute ma carrière professionnelle, c’était mon deuxième  »alma mater » et ma région d’adoption, avant de revenir dans ma région natale de l’Estrie au moment de ma retraite. J’y garde quand même mon adhésion à cette Société, continuant ainsi de suivre son évolution, y compris à travers leur revue.

De facture similaire à d’autres revues régionales comme la nôtre, chaque numéro consacre l’essentiel de l’espace rédactionnel à 3 ou 4 articles de fond exigeant beaucoup de recherches de la part de leurs auteurs, membres de la Société.

Dans le numéro de l’automne 2023, deux articles de recherches retiennent l’attention. Le premier intitulé La glacière d’Alfred est signé par André Arcand et relate des pans de l’histoire de sa famille, y compris son voyage sur la Côte-Nord pour retourner aux sources de cette histoire. Quant au deuxième article, il est signé par Claire Belzil. Une autre histoire de famille couvrant 13 pages et intitulée Les Deguire dit Larose, de soldats à voyageurs.

Le reste du numéro démontre bien le dynamisme de cette Société outaouaise. Leur programme de formation et celui de conférences pour la saison 2023-2024 indique près d’une vingtaine d’occasions pour les membres d’approfondir leurs connaissances en généalogie et en histoire régionale. De plus, Olivier Bilodeau y tient une chronique Internet (plus ou moins, le Pierre Connolly du coin). On y trouve même une grille de Mot Caché, cette fois-ci sur le thème Villes et villages de nos ancêtres. D’autres chroniques viennent clore ce numéro.

Bon anniversaire à nos confrères et consoeurs de l’Outaouais pour leur double 45e anniversaire !

Cette revue est également consultable à la bibliothèque Raymond-Lambert de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est.

La revue L’ancêtre de la SGQ et ses 50 ans

En terminant, on vous rappelle que nous avons déjà traité séparément du numéro d’automne de la revue L’Ancêtre de la Société de généalogie de Québec (SGQ) au moment où elle commémore le 50e anniversaire de sa revue. Pour ceux et celles qui auraient raté l’article ou qui voudraient s’y replonger, cliquez ici pour accéder à cet article intitulé La revue L’Ancêtre a 50 ans que nous avons publié sur L’Entraide numérique le 23 octobre dernier.

Le numéro de l’automne 2023 de la revue L’Ancêtre de la Société de généalogie de Québec.

Ce numéro – tout comme les numéros précédents – est également consultable à la bibliothèque Raymond-Lambert de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est.

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