Dans une série de 24 articles pour souligner notre 55e anniversaire, nous vous présentons au fil des prochains mois l’histoire des 55 ans de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est (SGCE). Dans ce sixième article, nous vous racontons l’année 1979, l’année de la naissance de notre revue L’Entraide généalogique.

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Au cours de l’année 1979, deux événements ont plus particulièrement retenu l’attention. Tout d’abord, du 25 mai au 3 juin, pour une troisième fois, la Société présenta un kiosque d’information lors du Festival des Cantons afin de se faire connaître et de présenter les services qu’elle offrait. L’année suivante, elle récidiva encore une fois.

Au cours du même mois de mai 1979, la Société présenta à ses membres le premier numéro de sa nouvelle revue L’Entraide généalogique, fruit d’une gestation de quelques mois. Tout comme toute autre société de généalogie, la création d’une revue était probablement un objectif à concrétiser dès que possible. Le but principal était de renseigner les membres sur les activités de la Société et de leur permettre de publier le fruit de leurs recherches.

Nous fêtons cette année le 45e anniversaire de la revue en plus de célébrer le 55e anniversaire de la fondation de la Société. Nous en profitons donc pour consacrer l’essentiel de cet article à la venue de L’Entraide généalogique dans l’environnement de notre Société.

Pour débuter prudemment, la publication fut alors fixée à une seule parution par année pour la saison 1978-1979. Pour les deux années suivantes, la publication passa à deux parutions par année.

En août 1981, le conseil d’administration autorisa le passage à quatre numéros de L’Entraide généalogique pour l’année 1981-82. C’est la cadence de publication qui est devenue la norme pendant une quarantaine d’années jusqu’à récemment en 2021, à l’exception de 1988 où un seul numéro a été publié. En 2021, avec la difficulté de plus en plus grande de boucler le numéro d’été – et en plein milieu de la pandémie – le nombre de numéros a été ramené de quatre à trois. C’est la fréquence qui est encore en vigueur à la fin de 2023 – l’hiver, le printemps et l’automne.

Retournons donc à l’année 1979 pour parler davantage des trois premiers numéros de la revue : Volume 1 (1978-1979) Numéro 1, Volume 2 (1979-1980) Numéro 1 et Volume 2 (1979-1980) Numéro 2.

Uniquement à regarder la photo de la page couverture de chacun de ces trois numéros, on peut déjà imaginer l’aspect plutôt rudimentaire de la publication d’une revue à bas tirage à une autre époque comparativement aux avancées technologiques que nous avons tous vécu depuis. Nous n’étions pas les seuls. Nous vous avons présenté il y a quelques semaines les débuts de nos collègues de la revue L’Ancêtre de la Société de généalogie de Québec, cinq ans plus tôt en 1974. Semblables débuts du point de vue visuel.

Pour les fins de la petite histoire – et de notre propre curiosité quand même – examinons le contenu de ces trois premiers numéros.

Premier numéro – Printemps 1979 – Volume 1 Numéro 1

Volume 1, Numéro 1 – 1978-1979. Source: L’Entraide numérique.

On peut imaginer l’excitation au moment de la publication du tout premier numéro de la revue. Nous sommes avant l’ère de l’Internet et des courriels. Avoir un tel outil pour communiquer et plus particulièrement pour pouvoir partager les travaux de recherches des membres devait être considéré comme une avancée significative.

Comme on peut le voir par la page couverture, ce premier numéro comprenait rien de moins que 124 pages. Le sommaire ci-haut montre seulement 11 articles mais la table des matières détaillée qui suit en page 2 énumère 27 éléments. On peut présumer qu’il y avait eu une accumulation d’articles au cours de la gestation du premier numéro de la revue puisque les deux numéros subséquents ont été ramenés à 46 et 48 pages respectivement.

Le message du président d’alors – Sauveur Talbot – à la page 4 rend justement compte du contexte de la création de ce premier numéro :

Nous sommes heureux de vous présenter, à vous membres et amis qui êtes épris d’histoire et de généalogie, ce premier numéro d’une nouvelle publication de la Société généalogique des Cantons-de-l’Est. (ndlr : le nom de la Société sera légèrement modifié en 1980 pour devenir la Société de généalogie).

De notre devise ‘Aux sources ancestrales par l’entraide fraternelle’, nous avons extrait le mot ENTRAIDE pour l’incorporer au titre de la revue. À l’instar de nos fondateurs, et forts de l’expérience de nos onze ans d’existence, nous avons la conviction que cette initiative connaîtra un franc succès grâce, toujours, ‘à l’entraide fraternelle’.

Depuis quelque deux ans, l’idée de lancer une revue hantait certains esprits. Lentement mûri, le projet a laborieusement pris la forme que nous sommes heureux de vous présenter aujourd’hui. Conscients de nos limites et de la modicité de nos moyens, nous n’éditerons qu’un numéro par année.

Ce sera la seule année où il n’y aura qu’un seul numéro, à l’exception de 1988. On augmentera la fréquence à deux numéros dès les deux années suivantes avant d’établir la fréquence à quatre numéros à partir de 1982.

L’article le plus significatif en nombre de pages de ce premier numéro fut celui résumant les dix premières années de la Société. Ce texte est encore aujourd’hui l’une des sources principales utilisées pour documenter l’histoire des 55 ans de notre organisation. Il occupait tout l’espace de la page 9 à la page 34.

Un article de Raymond Lambert intitulé Du Perche au Canada suivait. Un article si intéressant que nous le mettons en réserve pour republication dans L’Entraide numérique quelque part en 2024.

Deuxième numéro – Automne 1979 – Volume 2 Numéro 1

Volume 2, Numéro 1 – 1979-1980. Source: L’Entraide numérique.

Dès les débuts de la revue, on pouvait déjà sentir l’empreinte de Raymond Lambert. Refusant tout poste officiel au conseil d’administration, il était préposé à la bibliothèque et se disait le propagandiste de la Société. Dans ce deuxième numéro, il signait deux articles importants, rapportant les fruits de ses recherches du moment. Le premier intitulé Migration vers Katevale était introduit de la façon suivante : Relever les origines des premières familles qui occupèrent un territoire isolé, à une époque où le service religieux était assuré par des missionnaires itinérants, présente des difficultés assez grandes du point de vue recherches généalogiques.

L’autre article intitulé De La Patrie, Qué., vers les États-Unis faisait l’inventaire d’une centaine de citoyens nés à La Patrie mais dont on a retracé leur mariage aux États-Unis au début de la colonisation du village, situé près de la frontière américaine.

Autre article intéressant, l’histoire de la paroisse de Saint-Joseph-de-Ham-Sud, écrit par Mgr Gravel, un personnage important des débuts de la Société, historien de la région. Un autre article que nous avons mis en réserve pour republication éventuelle sur L’Entraide numérique.

On peut remarquer également au cours de ces premiers numéros de la progression rapide du nombre de membres. Uniquement dans ce deuxième numéro, on rapporte plus de 70 nouveaux membres, entre les numéros #752 et #821. Une progression significative, quelque dix ans après la fondation de la SGCE.

Troisième numéro – Printemps 1980 – Volume 2 Numéro 2

Volume 2, Numéro 2 – 1979-1980. Source: L’Entraide numérique.

Le troisième numéro ne fait que confirmer l’influence de Raymond Lambert sur le revue naissante. Le numéro comprend 48 pages dont une trentaine sont consacrées à deux de ses articles. Le premier est intitulé La famille Vallières, qui était la famille de son épouse. Un autre article que L’Entraide numérique devrait certainement republier plus de 40 ans plus tard tant il renferme une histoire bien racontée et palpitante à suivre, signe d’une plume de grand talent.

Un deuxième article sous sa signature porte encore une fois sur la municipalité de La Patrie avec comme titre : La Patrie et quelques-uns de ses pionniers que nous avons déjà republié il y a quelques semaines sur ce site (le 30 octobre).

De nombreuses pages sont également consacrées aux nombreuses acquisitions de la bibliothèque, une priorité importante des premières années. On rend compte notamment des résultats concernant la priorité de mettre la main sur des monographies paroissiales qui étaient importantes pour assister les membres dans leurs recherches familiales alors que l’Internet n’existait pas encore et au moment où l’accès à ce type d’informations était encore difficile. Une énumération sur environ 20 pages mentionne donc les titres de plus de 400 de ces monographies acquises par la Société, allant de Wotton à Coaticook, couvrant les Cantons-de-l’Est et même d’autres régions du Québec.

Le numéro indique encore une fois la progression importante des adhésions avec quelque 60 nouveaux membres (des numéros #822 à #879). Une liste détaillée des membres actifs avec adresse complète était également incluse. Environ 300 membres au total s’étalant sur 7 pages. Des lois plus restrictives quant au droit à la vie privée n’étaient pas encore passées par là et qui nous empêcheraient de nos jours de publier une telle liste.

Rassurez-vous. Nous ne passerons pas ainsi en revue les quelque 170 numéros de L’Entraide généalogique depuis 1979. Nous le faisons ici uniquement pour souligner l’impact de l’arrivée de la revue dans la vie de notre Société à ce stade de son évolution.

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L’histoire de la SGCE a été compilée à quelques reprises durant l’histoire de la Société, généralement lors de dates anniversaires. La dernière fois fut lors du 50e anniversaire en 2018. À cette occasion, elle fut mise à jour par Denis Beaulieu en utilisant les sources disponibles à ce jour provenant de versions antérieures. Pour l’essentiel, ce sixième article était nouveau avec un focus plus important sur la création de la revue L’Entraide généalogique. C’est pourquoi, contrairement à la très grande majorité des articles de cette série qui seront signés par Denis Beaulieu, celui-ci est signé par Guy Boulanger.

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