Pour le temps des Fêtes, nous avons pensé vous offrir une série en rafale de quatre articles provenant des archives de la revue L’Entraide généalogique. Publiée il y a une dizaine d’années, en 2013, sous la plume d’André Tessier, cette série raconte la tentative de colonisation de ce que l’on avait appelé à l’époque Franceville, justement près des Cantons unis de Ditton, Chesham et Clinton dont une partie de l’histoire vous est racontée sur notre site à travers la biographie de J.A. Chicoyne. Bien qu’il ne reste plus grand-chose de nos jours de Franceville, cette colonie était située entre Scotstown et le Mont Mégantic, près de la frontière avec l’État du Maine.
Voici le dernier de 4 épisodes.
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ÉPISODE 4 – LE DÉPART DES FRANÇAIS
Les colons français qui s’établissent à proximité du chemin de Franceville se trouvent dans des lieux hostiles qui sont difficiles à conquérir. L’aspect accidenté du relief et les multiples roches de granit qui jonchent le sol font que ce secteur n’a pas un bon potentiel agricole (1). Plusieurs endroits sont marécageux ou en savane et sont donc difficiles à cultiver (2). De plus, environ cinq mètres de neige s’accumulent annuellement au pied du mont Mégantic.
Comparativement à d’autres secteurs, entre autres, celui de Notre-Dame-des-Bois, la colonisation de Franceville ne s’est pas faite de façon concertée. À leur arrivée, les colons ne sont supportés par aucune société de colonisation et ne trouvent ni chapelle ni bâtiment communautaire érigé pour les recevoir. Leur lot est en bois debout (3). Rien n’est défriché! Quand ils atteignent les terres qu’ils n’ont jamais vues, les colons s’aperçoivent qu’ils se trouvent éloignés d’un noyau villageois. Pour se rendre au village le plus proche, ils doivent emprunter des chemins qui s’apparentent à de petits sentiers parsemés d’embûches (4).
Les colons prennent un certain temps avant de s’acclimater aux aléas de la température qui a cours dans le secteur du mont Mégantic. Parfois, la courte saison agricole fait que la gelée de l’automne ou la neige arrive subitement alors que la récolte est toujours en plein champ (5). À proximité du mont Mégantic, les cultivateurs profitent seulement d’une saison agricole de 100 jours, comparée à 120 dans la région de Sherbrooke (6). Ces problèmes d’adaptation au climat, le défrichement intense que doit faire le colon pour en arriver à cultiver une terre remplie de roches et donnant peu, font que plusieurs habitants de Franceville travaillent comme bûcherons dans la forêt ou deviennent ouvriers dans les manufactures des environs (7).
Rapidement, les départs s’accumulent. Graduellement, les colons français sont remplacés par des Canadiens français et des Écossais habitués aux rigueurs de notre climat. En 1894, c’est un certain M. R. Smith, et non un Français, qui reçoit un montant de 3,50 $ pour des travaux exécutés sur le chemin de Franceville (8). Le trappage et le commerce du bois meublent les hivers très longs des gens qui ont pris la relève des Français (9).
En 1908, Louis Labonville, âgé de 51 ans, possède 50 acres de terre sur le lot 466 et 110 acres sur les lots 450 et 455, qui longent le chemin de Franceville. Une bâtisse est érigée sur le lot 455 (10). Le cultivateur Hilaire Doyon est propriétaire de 212 acres de terres sur les lots 460, 462 et 463 (11). Solyme Barsalou, un des pionniers de Val-Racine, en plus de posséder 195 acres de terre et une bâtisse sur le lot 383, possède 50 acres sur le lot 476 (12).
Il faut mentionner que les Français qui viennent s’établir à Franceville n’ont pas la même vision patriotique de la colonisation que les Canadiens français qui s’établissent à La Patrie, à Notre-Dame-des-Bois ou à Val-Racine (13). De plus, ces derniers ont une vision missionnaire de leur établissement dans les régions éloignées. Dès qu’ils s’aperçoivent qu’ils ne peuvent améliorer leur sort dans la région, les Français quittent pour Montréal ou les États-Unis. D’ailleurs, grâce aux multiples réseaux de chemin de fer qui quadrillent les Cantons-de-l’Est, les Français peuvent se rendre n’importe où en Amérique du Nord pour y trouver un emploi, entre autres, dans les usines textiles de la Nouvelle-Angleterre, toujours à la recherche de main-d’œuvre peu qualifiée.
Dès l’année 1881, Zéphirin Gélibert et Octavie Gabert se retrouvent dans le canton d’Ascot. Toutefois, avant de demeurer à Ascot, la famille Gélibert avait demeuré à Québec où naissent Honoré Gélibert, en 1879, et François, en 1880 (14). Zéphirin Gélibert est un résidant du New Hampshire en 1896. Il est alors l’époux de Mélanie Bouchard. Nous ne connaissons pas la date de leur mariage. Marie Gélibert, fille de Zéphirin et de Mélanie Bouchard, décède à Manchester le 19 août 1899 à l’âge de trois ans (15). Quant à Mélanie Bouchard, elle meurt le 24 mai 1942, à l’âge de 74 ans au même endroit (16).
André Mathias demeure seulement quelques années dans le canton de Marston. Il revient à Montréal avec toute sa famille. Le 25mai 1885, Jules-Jean Mathias épouse Marie Bergeron, à la paroisse Notre-Dame de Montréal (17). Le 3 octobre suivant, Eugène Mathias épouse Adelia Pépin, à la paroisse Sainte-Brigide, de Montréal. André Mathias décède à Montréal le 14 novembre 1888 (18). Jules Mathias émigre aux États-Unis en 1895; en 1920, il demeure à Haword (19), dans l’État du New Jersey (20).
En 1873, François Oisel, né le 8 janvier 1834 à Ploufragan, dans le Département des Côtes-d’Armor, s’embarque sur le Sarmatian avec les enfants qu’il a eus entre 1867 et 1873 de son épouse Louise-Françoise Corbeil, décédée ensuite. En 1883, il est facteur d’orgues, et demeure à Saint-Hyacinthe où il épouse Désirée-Azelie Hallé le 24 janvier (21). Le 2 avril 1890, Oisel acquiert une terre de la Couronne sur le Rang XIII du canton de Marston, soit la moitié ouest du lot 11, qui comprend 97 acres (22). Il est présent à cet endroit au recensement de 1891. Peu de temps après, François Oisel quitte la région pour s’établir à Montréal; il est identifié comme résidant d’Ahuntsic dans le recensement de 1901.

Figure 1 : L’un des rares vestiges du site de Franceville, un solage situé à la frontière des cantons de Hampden et de Marston. (Photo : André Tessier le 26 avril 2012)
Le 16 mai 1895, François Oisel, qui n’est plus à Franceville depuis quelques années, vend une partie du lot 564 du Rang XIII de Marston à la veuve J. B. Leonard, au prix de ses dettes. Le 4 avril 1900, il vend les lots 556 et 564 du Rang XIII du canton de Marston à Aldéric Vermette et Émile René, au prix de 800 $ chacun. Le 4 avril 1900, il vend la moitié nord du lot 80 du Rang II du canton de Hampden aux mêmes personnes pour 800 $. Trois semaines plus tard, le 25 avril, Émile René vend sa terre au prix de 100 dollars à Aldéric Vermette. Au même moment, Oisel vend la moitié nord du lot 187 du Rang III (Hampden) à René et Vermette pour 800 $ (23).
André Pinoteau quitte la région de Hampden en 1888. Il se trouve à Fall River, au Massachusetts, au cours des années 1889 et 1890. Il est alors journalier. Le 7 janvier 1889, Marie Desnoues Pinoteau, alors domiciliée à Fall River, vend à Jean Larouche une terre qui lui appartient dans la municipalité de Scotstown, une partie du lot 1 du premier Rang Victoria Sud dans le canton de Hampden, au coût de 490 $ (24). Ce terrain a déjà appartenu à son époux André, qui l’a acquis de la Glasgow & Canadian Lands & Trust Company, le 2 septembre 1885 (25), mais que son fils Louis Pinoteau, journalier à Scotstown, a dû lui racheter, le 14 novembre 1885. Il en fait don à sa mère, à la condition que le don n’entre pas dans la communauté de biens qu’elle a avec son époux André Pinoteau, à cause des dettes de ce dernier (26). En 1891, André Pinoteau est à Montréal où il pratique le métier de jardinier (27). En 1896, il est propriétaire d’un hôtel à Montréal (28). En 1912, les funérailles d’André Pinoteau se déroulent à la basilique Notre-Dame de Montréal (29). Entre-temps, Marie-Louise Pinoteau Fongellaz immigre à St. Albans, au Vermont, en janvier 1909 (30). L’année suivante, elle épouse Adolphe Laforest à la paroisse Sacré-Cœur de Jésus, de Montréal (31).

Figure 2 : Vieille bouteille trouvée lors d’une excursion en face du lot 174 du Rang III du canton de Hampden. (Photo : André Tessier le 26 avril 2012)
Le 27 février 1885, Auguste Pinoteau acquiert deux terrains de la Couronne sur le Rang II, la moitié nord du lot 45 et la moitié nord du lot 46, pour un total de 106 acres et deux perches (32). En 1893, les conseillers de la municipalité du canton de Hampden mentionnent qu’il faut remplacer le nom de François Pinoteau, un fils d’Auguste Pinoteau, comme propriétaire des lots 47 du Rang II et du Rang III par celui de F. Gagnon (33). Le 26 décembre 1906, Auguste Pinoteau acquiert de la Couronne les lots 85, 87, 183 et 184, pour 63,90 $ chacun. Il meurt deux ans plus tard alors qu’il est surintendant des parcs de la ville de Montréal depuis plusieurs années.
Certains colons quittent la région suite aux drames personnels qu’ils vivent à Franceville. Paul Longuet arrive au Canada en 1876 (34). Le 15 mai 1876, ce Français de Raize sur Falaise, en Normandie, résidant de la paroisse Saint-Joseph-de-Lévis, épouse Rebecca Marotte, à l’église Notre-Dame-de-la-Victoire à Lévis (35). En 1889 (36) et en 1891 (37), ce couple perd deux enfants, au moment où il demeure dans le canton de Marston. Paul Longuet quitte la région en 1893 pour aller vivre aux États-Unis (38).
D’autres s’en vont suite à des revers de fortune, car ils ont des lots et des terres mis en vente pour taxes impayées. En 1893, c’est le cas pour Antoine Constant (39) et Jean-Marie Fongellaz, qui perdent cinq lots au total (40). Le 18 novembre 1895, Jean-Marie Fongellaz vend les lots 92, 94, 175, 177 et 178 des Rangs II et III à Adélard Gagnon au prix de 50 $ chacun (41).
Nicholas Kauff meurt à Rock Forest, en 1906 (42). Son fils, Nicholas, immigré aux États-Unis en 1889, y reçoit sa citoyenneté en 1898. Il décède le 3 novembre 1938 à Manchester, dans l’État du New Hampshire (43).
Au cours d’une visite effectuée sur le chemin de Franceville en avril 2012, Pierre Goulet, directeur général du parc national du Mont Mégantic, et Camille-Antoine Ouimet ont mis en évidence plusieurs vestiges situés à proximité de cette voie de circulation, entre autres des murets et des solages. Nous ne pouvons établir avec exactitude si ces vestiges subsistent sur d’anciens lots occupés par des Français venus s’implanter dans la région ou s’il s’agit de vestiges plus récents (44).
La famille de Jean-Marie Fongellaz demeurait à proximité du lot 174 où l’on trouve encore un muret. Elle était propriétaire des lots 175 et 177 sur le Rang III ainsi que 92 et 94, situés de l’autre côté du chemin sur Rang II. Le lot 174 appartient à la Great Northern Lumber Company (45) à partir de 1904. Il se peut que ce terrain ait appartenu à un colon français au cours du 19e siècle. Nous ne pouvons confirmer cette information. Le 7 décembre 1910, la Couronne vend le lot 191 à Joseph Tanguay (46). Là aussi, il est possible que des Français soient demeurés à cet endroit au 19e siècle, puisque ce terrain est à proximité des propriétés de François Pinoteau (lot 186), de François Oisel (lot 187), d’Alexis Constant (lot 189) et d’Auguste Laumaillier (lot 195).
Concernant le grand muret établi sur le lot 469 du canton de Marston, la première mention que nous ayons de ce lot est qu’il appartient à Louis Duval en 1930. Lorsqu’on remarque la vétusté du muret de pierre qui longe cette propriété, il est vraisemblable de penser que ce terrain ait été occupé à une époque plus lointaine. Toutefois, aucune information ne peut le confirmer.
Parmi les solages recensés, certains sont situés là où habitaient autrefois des colons français. Ainsi, le solage du lot 177 du canton de Hampden est sur le terrain de Jean-Marie Fongellaz. Ceux qui ont été découverts sur les lots 563 et 564, dans le canton de Marston ont logé les familles de Pierre Antoine Lemonnier et de François Oisel.
Il semble que les nombreux pommiers qui jalonnent le chemin de Franceville proviennent de la période de la colonisation française. Bertrand Bergeron, ancien maire de Scotstown, venait cueillir des pommes dans le secteur et, selon lui, les pommiers avaient été plantés par des gens disparus depuis longtemps lorsqu’il était jeune (47).
Mettre en valeur les vestiges laissés par les familles qui ont habité le long du chemin de Franceville est un devoir de mémoire que le parc national du Mont-Mégantic espère remplir avec une animation et des plaques commémoratives prévues aux abords de l’ancien hameau. Il est en effet louable de mettre en lumière la présence de Français établis loin de leur patrie, dans des lieux hostiles que, malgré leur détermination, ils n’ont pu conquérir.
Références :
(1) Dubois, Jean-Marie et Léo Provencher, «Le capital nature des Cantons de l’Est», p. 6.
(2) Labonne, Yvette, Si ma région m’était contée…, p. 204.
(3) Dubé, Benoîte, «La colonisation de Saint-Léon», p. 35.
(4) Dubé, Benoîte, «La colonisation de Saint-Léon», p. 35.
(5) Robert, Pierre, «La colonie de rapatriement de Ditton, Chesham, Emberton… p. 36. Tiré du journal Le Progrès, 27 octobre 1976.
(6) Giguère, Sébastien, Le Parc national du Mont-Mégantic…, p. 34.
(7) Giguère, Sébastien, Le Parc national du Mont-Mégantic…, p. 49.
(8) Hampden, procès-verbal, 31-12-1894.
(9) Labonne, Yvette, Si ma région m’était contée…, p. 193.
(10) Évaluation de Saint-Léon, 1908.
(11) Évaluation de Saint-Léon, 1908.
(12) Évaluation de Saint-Léon, 1908.
(13) Entretien réalisé avec Pierre Robert, le 13 août 2012.
(14) Site web Ancestry.
(15) Site web Ancestry.
(16) Site web Ancestry.
(17) Site web BMS 2000.
(18) Fournier, Marcel, L.a Colonie Nantaise de Lac-Mégantic, p. 288.
(19) En réalité, la municipalité est Haworth.
(20) Site web Ancestry.
(21) Site web BMS.
(22) Liste des terrains concédés par la Couronne dans la province de Québec de 1763 au 31 décembre 1890, Québec, Charles-Eugène Langlois, 1891, p. 349.
(23) http://www.registrefoncier.gouv.qc.ca, consulté en août 2012.
(24) Notaire MacKie, Acte notarié No 6619, 7 janvier 1889.
(25) Notaire MacKie, Acte notarié No 4958, 2 septembre 1885.
(26) Notaire Mackie, Actes notariés No 4958, 2 septembre 1885; No 5145 A, le 31 décembre 1885.
(27) Le trois novembre 1891, Marie-Louise Pinoteau, fille d’André Pinoteau et de Marie Denoues épouse Louis Rome, à la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Les deux familles sont déclarées résidantes de la paroisse. Il est à souligner que la mère de Louis Rome est Françoise Denoues, sœur de Marie Denoues. [Institut Drouin, Montréal, Saint-Jean-Baptiste, 1891].
(28) Notaire MacKie, Acte notarié no 9827, 19 juin 1896. Est-ce qu’il y a un lien de parenté avec la famille Pinoteau qui possède un hôtel présentement au Mont-Tremblant ?
(29) Site web Ancestry.
(30) Site web Ancestry.
(31) Site Web de l’Institut Drouin, Lafrance. 17 octobre 1910.
(32) Liste des terrains concédés par la Couronne dans la province de Québec de 1763, p. 338.
(33) Hampden, Procès-verbal 13-03-1893.
(34) Fournier, Marcel, La Colonie Nantaise de Lac-Mégantic, p. 132.
(35) Site web de l’Institut Drouin, Notre-Dame-de-la–Victoire, Lévis, 1876.
(36) Site web de l’Institut Drouin, Piopolis, 1889. Il s’agit de Paul Longuet, âgé de 13 ans.
(37) Site web de l’Institut Drouin, Piopolis, 1891. C’est un enfant mort-né.
(38) Fournier, Marcel, La Colonie Nantaise de Lac-Mégantic, p. 132.
(39) En 1893, un terrain appartenant à Antoine Constant, situé sur le lot 51 du Rang III est mis en vente pour taxes impayées. Municipalité du canton de Hampden, ventes pour taxes, 1893.
(40) Municipalité du canton de Hampden, ventes pour taxes, 1893. Fongellaz perd les lots 40 et 41 du Rang II, d’une superficie de 100 acres et les lots 40 et 41 du rang III, qui totalisent 101 acres.
(41) http://www.registrefoncier.gouv.qc.ca, consulté en août 2012.
(42) Site web Ancestry.
(43) Site web Ancestry.
(44) À la municipalité de Scotstown, on nous a indiqué que la documentation concernant les divers propriétaires des lots du canton de Hampden et de Marston avant l’année 1895 avait été perdue ou était disparue.
(45) Créée vers 1880 comme premier moulin à scie de Scotstown et dirigée alors par un certain MacMaster (The Women’s Institute Scotstown, Quebec, Village History Books, as suggested by Lord & Lady Tweedsmuir, were compiled by members of the W. I. in Ontario and Quebec. This Story of the Village of Scotstown was written by Mrs. K. R. (Harria) Macleod in 1948 and published January 25, 1949. Entitled the Tweedsmuir History., p. 9). La compagnie devint la Parker & Jenckes en 1882 (Kesteman, Jean-Pierre, Les débuts de l’industrie papetière en Estrie (1825-1900), Les Éditions GGC, Collection Patrimoine, 2009) puis prit le nom de Great Northern Lumber Company vers 1904.
(46) http://registrefoncier.gouv.qc.ca, consulté en août 2012.
(47) Entretien avec Bertrand Bergeron, réalisé le 10 octobre 2012.
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