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La biographie de Jérôme-Adolphe Chicoyne – Épisode 18

C’est en France que J.A. Chicoyne réussit à rencontrer plusieurs personnes qui réalisèrent, par la suite, deux grands établissements dans la région des Cantons-de-l’Est : la Trappe de Bethléem, à La Patrie et La Compagnie de Colonisation et de Crédit des Cantons-de-l’Est, à Woburn et Mégantic. Sans en faire un historique exhaustif, les quelques prochains épisodes traceront les grandes lignes de ces deux établissements dans lesquels J.A. Chicoyne joua un rôle majeur. Nous continuons aujourd’hui à raconter l’aventure éphémère de la Trappe de Bethléem de La Patrie.

Cette série est tirée du livre de Denis Beaulieu:  »Jérôme-Adolphe Chicoyne, avocat, journaliste, agent d’immigration et de colonisation, entrepreneur, développeur, maire, député ».

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Devant tous les travaux entrepris et réalisés par le Père Jérôme, le Père Abbé, Dom Eugène, n’a pas eu le choix de prendre des dispositions pour financer l’établissement et y envoyer deux frères pour aider le Père Jérôme. Les deux frères, les Frères Robert et Paul, arrivèrent à la Trappe de Bethléem le 30 août 1881 et se mirent eux aussi immédiatement à l’ouvrage : défrichement, ensemencement, récoltes et construction d’une grange.

Mais l’hiver fut très difficile pour les deux frères qui n’étaient absolument pas habitués aux rigueurs du climat québécois. De plus, la vie à trois à la Trappe devint de plus en plus insupportable et pénible. Les deux frères se plaignirent de cette situation à leur supérieur en France, Dom Eugène, qui, dès le mois d’avril 1882, vint voir lui-même de quoi il en retournait à la Trappe de Bethléem. Arrivé sur place et ayant examiné tout ce qui avait été fait par le Père Jérôme, il constata immédiatement l’illusion de l’entreprise. Sur le champ, il ordonna la fermeture de la Trappe en envoyant les deux frères aux États-Unis afin qu’ils rentrent en France et en laissant au Père Jérôme des instructions afin qu’il liquide les biens de la ferme de Bethléem.

Voici deux lettres de Dom Eugène, le Père Abbé de la Trappe de Melleraye, à Mgr Antoine Racine, évêque de Sherbrooke, qui expliquent pourquoi le Père Jérôme fut envoyé au Canada[1] et pourquoi la Trappe fut fermée si rapidement[2] :

Le Père Jérôme, au centre, et les deux Frères convers devant la chapelle, en 1881[3]

N.D. DE LA TRAPPE de MELLERAY

par la Melleraye de Bretagne (Loire-Inférieure)

                                                                                                                le 29 janvier 1881

 Monseigneur,

J’oserais recommander à la bienveillante sollicitude de votre Grandeur un des religieux de notre Abbaye, l’abbé Pelloquin, en religion Père Jérôme, si déjà je ne savais combien vous avez été bon à son égard.

Nous étions sérieusement menacés d’expulsion comme les autres religieux de France ; on s’agitait beaucoup autour de nous soit pour nous attaquer soit pour nous défendre. C’est alors que j’ai cru prudent d’envoyer mon P. Jérôme avec M. Chicoyne qui retournait au Canada, afin de voir si ce pays ne nous offrirait pas un asile plus sûr et plus tranquille que les diverses contrées de l’Europe. Mon Père Jérôme comme étranger devait en cas d’expulsion être reconduit à la frontière, et je voulais lui éviter ce désagrément en lui faisant prendre les devants. Mon but alors n’était que de prendre des renseignements précis sur la possibilité et l’avenir d’une trappe au Canada. Mais les choses ont été, comme toujours, autres que je ne les avais prévues ; et maintenant nous avons acheté quelques lots de terre, et, si Dieu et les circonstances ne s’y opposent pas, nous allons faire un commencement d’établissement. Cependant les affaires en France ont pris une autre tournure.

On a renoncé aux expulsions violentes ; mais on nous pressure d’impôts que probablement nous ne pourrons pas payer sans nous ruiner. Cette nouvelle machine de guerre moins prompte que la violence armée, nous permet de respirer un peu, car il se passera plus d’une année avant que nous ayons déclaré banqueroute ; et nous espérons un peu que notre république antireligieuse et antisociale s’usera plus vite que nous.

Nous devons nous défendre jusqu’au bout, et tenir bon jusqu’à la dernière heure. Les vocations nous font défaut au milieu de cette agitation ; nous ne pouvons fonder sans nous affaiblir. De sorte qu’il pourrait bien se faire que nous n’allions pas au Canada de sitôt. Nous restons dans un état d’anxiété impossible à décrire. En tout cas, si cette fondation ne réussit pas, nous y aurons risqué peu d’argent. Et c’est pour ce motif que j’ai recommandé au Père Jérôme de ne point aller trop vite ; mais de se contenter pour le moment du nécessaire. Nous attendons que les évènements fixent nos incertitudes, et nous déterminent définitivement à continuer notre établissement ou à l’abandonner.

Tels sont nos projets, Monseigneur, et je vous les expose avec simplicité suppliant votre Grandeur de les favoriser ou de les modifier par les conseils que votre prudence daignera donner au Père Jérôme que je mets avec confiance sous votre haute et paternelle protection.

Daignez, Monseigneur, agréer l’hommage du profond respect de votre très humble serviteur et fils

P. M. Eugène Abbé

N.D. DE LA TRAPPE de MEELERAY

par la Melleraye de Bretagne

     (Loire-Inférieure)                                                              le 29 août 1882

 Monseigneur,

Quand j’eus l’honneur d’être reçu avec tant de bonté en votre palais épiscopal, à mon retour de Bethléem, je fis part à votre Grandeur de mes impressions pénibles au sujet de cette entreprise. Je la trouvais au-dessus de nos forces, et de nos ressources. Je voyais qu’il aurait fallu envoyer là un plus grand nombre de religieux, et engager un capital sensiblement plus considérable. Malheureusement le personnel nécessaire pour une œuvre de cette importance me manque. L’argent aussi devait me faire défaut. Et tout cela d’autant plus que nous ne quittions pas la France, et que les vocations y deviennent plus rares. Je me voyais donc obligé malgré moi à laisser végéter cet essai de fondation, dans l’isolement et la pauvreté, au moins pour quelques années encore, faute de moyens suffisants pour réussir.

Je laissais au P. Jérôme pour instruction, cette recommandation, de ne pas pousser plus loin le défrichement, de rendre convenable la partie déboisée, dans le but de la vendre au premier acquéreur qui se présenterait. Mes intentions n’ont pas été remplies comme je le voulais.

Mon Père Jérôme et les deux frères ne s’entendaient pas ensemble, et se reprochaient mutuellement des défauts tels, sans vouloir se supporter, et corriger leur propre conduite.

Je vous avoue, Monseigneur, que cette attitude de nos trois religieux m’a profondément contristé. J’ai vu là l’obstacle le plus sérieux à une fondation. Les frères avaient tort de ne point écouter le P. Jérôme qui était leur supérieur; le P. Jérôme avait tort de penser qu’il lui était permis de tout faire, sans tenir compte d’aucune règle. Cette conduite indépendante ne pouvait lui concilier l’estime et l’affection de ses compagnons. Dans ma visite, j’avais donné à chacun les meilleurs avis que j’ai pu trouver. Quelques semaines ne s’étaient pas écoulées après mon départ, que je recevais de nouvelles lettres plus désolantes encore. Le P. Jérôme s’oublia au point de punir un frère qui lui avait manqué, je suppose, en le privant de communion et de confession, avec défense d’aller à La Patrie.

Je ne puis pas juger sûrement la chose d’ici, mais ce n’était plus tenable. Alors j’ai ordonné aux frères de s’en aller ; c’est ce que tous demandaient. Seulement je ne puis pas croire à l’avenir d’un établissement fondé sur une seule tête, forcément stérile. Je pense que si je ne veux pas perdre le P. Jérôme, je devrai le rappeler au plus tôt. J’ai prié M. Chicoyne de me rendre le service de trouver à louer ou à vendre ; je conçois que je vais subir une perte sensible. Je le regrette à tout point de vue ; mais que faire avec des éléments si peu religieux, qui ne sauraient vivre en paix ?

Je vous devais cette explication, Monseigneur, vous avez été trop bon et trop bienveillant pour nous, pour que je ne vous fasse point part de cette résolution qui me peine beaucoup. Nous nous coulions ; il vaut mieux nous retirer au plus tôt.

Plaignez-nous devant Dieu; et daignez agréer le sentiment de la plus vive reconnaissance avec lequel j’ai l’honneur d’être votre très respectueux et dévoué serviteur

P. M. Eugène, abbé de Melleray

Le 4 janvier 1883, en réponse à une lettre de Mgr Racine, le Père Abbé de Melleraye lui écrivit la lettre suivante[4] :

N.D. DE LA TRAPPE de MELLERAY

par la Melleraye de Bretagne

     (Loire-Inférieure)                                                              le 4 janvier 1883

 Monseigneur,

Je reste parfaitement convaincu que mon P. Jérôme a déployé dans son entreprise une énergie rare, et une grande bonne volonté ; mais il faut avouer qu’il lui manquait la plus élémentaire prudence en affaires, et qu’il ne comprenait pas qu’avant tout il fallait éviter les folles dépenses, et les dettes toujours désastreuses. Ainsi il est parvenu à élever le chiffre de nos dépenses à 40,000 francs au moins ; sans que la propriété ait acquis une plus-value bien sensible. En vaut-elle la moitié ? Le P. Jérôme estime qu’il trouverait acheteur pour 20,000 fr. S’il est seul à m’affirmer cela, je ne serai guère rassuré.

De plus il n’y avait pas à compter sur son esprit d’organisation intérieure ; et jamais avec lui nous n’aurions fait autre chose que végéter, et nous endetter. Je devais le retirer de là le plus tôt possible pour ne pas compromettre trop nos intérêts. Si M. Chicoyne peut réparer au moins en partie ce petit désastre, qui se fait sentir assez lourdement ici, puisqu’enfin il faudra bien que nous avancions tout cet argent, ce bon Monsieur aura mérité une large part à notre reconnaissance.

Mais pour rendre à votre diocèse un petit service, je suis vraiment trop heureux, Monseigneur, d’accéder à vos désirs, et de vous prouver par mon empressement l’estime particulière, et la gratitude que j’ai pour vos bontés.

Le Révérend Père Abbé de Bellefontaine doit, c’est son projet, aller au Canada cette année. Le P. Jérôme pourra se joindre à lui pour le retour, et revenir à Melleray avec le Rd Père, probablement en juin prochain. Que le P. Jérôme vive dans le presbytère d’Emberton, en vrai trappiste dans les exercices de la retraite, de la prière, et d’une mortification compatible avec ses devoirs de desservant, mais plus grande assurément que celle à laquelle sont obligés les prêtres séculiers. Je compte, Monseigneur, sur votre paternelle vigilance envers ce cher Père qui me désolerait beaucoup s’il prenait des habitudes trop séculières. Du reste il ne sera pas plus exposé à Emberton qu’à Bethléem, si ce n’est qu’il aura peut-être parfois moins d’occupation.

Je vais lui écrire bientôt, et lui faire toutes mes recommandations. Il est, Monseigneur, sous votre dépendance, et il doit vous obéir.

Daignez, Monseigneur, agréer l’assurance de mon humble respect ; de la haute considération et de la vive reconnaissance de votre dévoué serviteur

P. M. Eugène

Abbé de Melleray

La chapelle de Bethléem, seule et abandonnée au milieu de la forêt de La Patrie[5]

Le 12 février 1881, le Père Abbé écrivit à J.A. Chicoyne[6] :

J’ai reçu votre très-honorée lettre du 7 janvier dernier, et je ne puis vous témoigner une trop vive reconnaissance pour l’intérêt et le dévouement que vous donnez à notre établissement projeté au Canada. Si Dieu bénit cette œuvre et la mène à bonne fin, vous en aurez une grande partie le mérite et la gloire.

Dans le Fonds d’archives de J.A. Chicoyne, au Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, nous retrouvons toute une correspondance entre J.A. Chicoyne, le Père Jérôme et Dom Eugène, le Père Abbé de Melleraye. C’est donc dire que J.A. Chicoyne fut mêlé de très près à toute cette aventure qui, malheureusement, fut infructueuse. En effet, lors de son deuxième voyage en France, du mois d’avril au mois d’août 1881, J.A. Chicoyne reçut de la part de l’Abbaye Notre-Dame de la Trappe de Melleray une procuration lui permettant d’agir en son nom : achat et vente de terrains, de bâtisses, d’équipements, emprunt de fonds nécessaires, liquidation d’actif, etc. Ainsi, J.A. Chicoyne qui était le « procureur » du Père Jérôme, signa les contrats d’achat, au nom de l’Abbaye de Melleraye. Toutefois, au cours de cette période de temps, 1881 à 1884, J.A. Chicoyne fut passablement occupé à gérer La Compagnie de Colonisation et de Crédit des Cantons-de-l’Est qui, elle non plus, n’allait pas très bien et il ne put, en fait, consacrer beaucoup de temps à l’établissement du Père Jérôme. Dans une lettre du Père Jérôme à J.A. Chicoyne, le 2 mars 1883, on sent bien l’impatience de celui-ci à vouloir régler une fois pour toute la liquidation de la ferme de Bethléem[7] :

La Patrie 2 mars 1883

Monsieur et cher ami

Je vous envoie le billet signé et endossé comme vous le désirez.

Hier soir, je suis allé chez Monsieur Dubreuil, et lui ai donné la ferme de Bethléem à semer aux mêmes conditions proposées par Cahier et Withman.

Pour le foin, ce sera une affaire d’été, rien ne presse.

J’ai vendu mes chaudières à M. Régis Dumoulin.

Si je vous ai dit que vous étiez procureur titulaire et moi membre honoraire il y avait en moi rien de sérieux et j’étais loin de croire qu’à la suite de ces expressions toutes badines vous jetteriez le manche après la cognée.

D’un autre coté, je comprends facilement que vous êtes bien occupé et je veux pour vous soulager seulement reprendre ma besogne.

D’ailleurs j’ai trouvé l’homme qu’il me fallait et je me repose sur lui sans inquiétude.

Toujours le même aussi de plus en plus reconnaissant et bien à la hâte.

RP Jérôme ptre trappiste

De plus, au retour de son deuxième voyage en France, en 1881, J.A. Chicoyne accompagna les deux frères, Robert et Paul, qui venaient à la Trappe de Bethléem. De plus, en 1883, lors de son troisième voyage, il retourna à l’abbaye de Melleraye pour finaliser et mettre au clair sa participation dans la liquidation de la ferme de Bethléem.

C’est ainsi que J.A. Chicoyne prit une part active dans l’établissement de la Trappe à La Patrie. Il s’y dévoua avec tout le patriotisme qu’on lui connaît.

Comme je le souligne, dans mon livre Les Trappistes de La Patrie 1880-1882[8] :

Ainsi, la Trappe de Bethléem, dans le canton de Ditton, aura existé pendant au plus deux ans, mais le souvenir du passage du Père Jérôme est encore présent et alimente encore des conversations chez les aînés du village.

L’histoire de la Trappe de Bethléem est une page de l’histoire locale et régionale qu’il nous faut garder dans notre mémoire collective et qu’il ne faut pas laisser se perdre au cours des prochaines années.

La statue de l’Enfant Jésus de Bethléem[9]


[1] REGROUPEMENT DES ARCHIVES DU SÉMINAIRE DE SHERBROOKE ET DE L’ARCHIDIOCÈSE DE SHERBROOKE. Chemise de la correspondance de l’Évêque, de 1880 à 1883 – 29 janvier 1881, lettre de Dom Eugène, Abbé de Melleray, à Mgr Racine concernant l’implantation de la Trappe à La Patrie. 4 p.

[2] REGROUPEMENT DES ARCHIVES DU SÉMINAIRE DE SHERBROOKE ET DE L’ARCHIDIOCÈSE DE SHERBROOKE. Chemise de la correspondance de l’Évêque, de 1880 à 1883 – 29 août 1882, lettre de Dom Eugène, Abbé de Melleray, à Mgr Racine concernant la décision de fermer la Trappe de Bethléem. 4 p.

[3] Collection de la Société d’histoire de Sherbrooke, 1S1 FE 13D 2.3.

[4] REGROUPEMENT DES ARCHIVES DU SÉMINAIRE DE SHERBROOKE ET DE L’ARCHIDIOCÈSE DE SHERBROOKE. Chemise de la correspondance de l’Évêque, de 1880 à 1883 – 4 janvier 1883, lettre de Dom Eugène, Abbé de Melleray, à Mgr Racine concernant la nomination du Père Jérôme comme desservant à Chartierville. 4 p.

[5] Collection de la Société d’histoire de Sherbrooke, 1S1 FE 13D 1.2.

[6] CENTRE D’HISTOIRE DE SAINT-HYACINTHE. Fonds Jérôme-Adolphe-Chicoyne : CH008/000/000/006.042 : lettre de Dom Eugène, Abbé de Melleray, à J.A. Chicoyne concernant l’implantation de la Trappe au Canada, 4p.

[7] CENTRE D’HISTOIRE DE SAINT-HYACINTHE. Fonds Jérôme-Adolphe-Chicoyne : CH008/000/000/006.038 : Lettre du Père Jérôme à J.A. Chicoyne concernant les arrangements pour la ferme de Bethléem, 3 p.

[8] BEAULIEU, Denis. op. cit., p. 58.

[9] Denis Beaulieu. 2010. Collection Abbaye cistercienne Val Notre-Dame, Saint-Jean-de-Matha.

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L’épisode 19 commencera à raconter l’histoire de la Compagnie de Colonisation et de Crédit des Cantons-de-l’Est, à Woburn et Mégantic.

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