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Chroniques de lectures – Nouveautés dans les librairies – Février 2024 (1 de 2)

De façon régulière, nous surveillons pour vous les récentes parutions dans les librairies à travers cette chronique qui revient au moins une fois par mois et qui se donne comme mandat de couvrir nos domaines prioritaires: la généalogie, l’histoire et le patrimoine avec un focus sur notre région, l’Estrie, et sur le Québec en général.

Pour cette chronique de février, six bouquins ont retenu notre attention. Trois vous sont présentés aujourd’hui (quatre, en fait). Les trois autres feront l’objet d’un second article la semaine prochaine.

Tous les livres dont nous parlons sont disponibles en librairie, y compris sur le site Web de ces libraires ou chez les éditeurs, pour livraison à domicile ou en succursale. Basé sur notre expérience des chroniques précédentes sur notre site, ils sont également rapidement disponibles à la bibliothèque de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est ou encore à la bibliothèque Éva-Senécal de la Ville de Sherbrooke. En vous renseignant auprès de ces institutions ou aussi auprès de votre propre bibliothèque locale, vous pourrez y réserver et emprunter votre copie si c’est votre préférence.

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Temps de lecture estimé – 16 minutes

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LE CANADA : LIEU DE RENCONTRES ET DE CONFLITS

Notre première suggestion provient des Éditions Septentrion. Intitulé Le Canada, lieu de rencontres et de conflits, l’auteur Harold Bérubé revient sur certains événements de notre histoire nationale canadienne, et plus particulièrement des événements qui se sont déroulés à l’extérieur du Québec et ce, uniquement depuis le début de la Confédération de 1867.

L’auteur est professeur titulaire au Département d’histoire de l’Université de Sherbrooke. Il concède dès l’introduction de son livre de la difficulté d’enseigner l’histoire canadienne aux nouvelles générations qui ont souvent l’impression d’avoir entendu ces histoires au cours de leur parcours scolaire. Pour les intéresser, il tente de sortir des sentiers battus. Citons quelques lignes de son introduction qui donne une bonne idée du point de départ de son bouquin :

 »Pour parvenir à intéresser mes étudiants à l’histoire de la société dans laquelle la majorité d’entre eux et elles ont grandi et seront appelés à vivre, je m’efforce de les amener hors des sentiers battus : sans entièrement laisser de côté le Québec, je consacre une partie significative du cours à explorer l’histoire des autres régions du pays. En effet, quand mes étudiants m’expliquent qu’ils ont l’impression d’avoir vu tout cela à plusieurs reprises, ils font surtout référence à l’histoire du Québec ; or, l’histoire de la Nouvelle-Écosse ou du Manitoba leur est souvent aussi étrangère que celle de la Mésopotamie. »

C’est ainsi que des chapitres entiers de son livre seront consacrés à des sujets comme le Ku Klux Klan au Canada, la grève générale de Winnipeg, l’immigration hors-Québec, l’urbanisation des grands centres et le séparatisme néo-écossais au 19e siècle.

Quatrième de couverture:  »L’histoire du Canada est marquée par des rencontres et des conflits. L’unité du pays est toujours à refaire. Sa société se construit au rythme de vagues successives d’immigrants, mais l’accueil qu’on leur réserve est souvent tiède, allant jusqu’à prendre la forme de chapitres locaux du KKK dans les années 1920. On observe d’intenses rivalités entre villes pour récolter les fruits de la croissance du pays, mais aussi d’importantes luttes sociales pour obtenir un juste partage de cette richesse. Non, l’histoire du Canada n’a rien d’un long fleuve tranquille. »

ACADIENS CANADIENS ET FRANÇAIS – SYNTHÈSE DES DÉPORTATIONS

Notre deuxième bouquin est également publié aux Éditions Septentrion. Il a été publié il y a quelques mois et il peut s’avérer très utile pour ceux et celles qui, au cours de leurs recherches généalogiques, recherchent des ancêtres acadiens. Écrit par Robert Larin et André-Carl Vachon, le livre se veut une synthèse du sujet. Dans un premier temps, ils racontent l’histoire de cette Acadie, c’est-à-dire une chronologie en quatre temps. On raconte donc les déportations de 1755 à 1762 et de leur impact démographique. La deuxième partie met l’emphase sur des cas précis qui rendent plus tangibles les effets d’une déportation dans la vie de milliers de personnes de l’époque.

Quatrième de couverture : ‘La Déportation des Acadiens est un des moments tragiques de la guerre de Sept Ans. Il existe cependant une certaine confusion à propos de ces mouvements de population, selon la façon dont on considère l’origine des personnes déportées. On rapporte par exemple la «déportation» vers la France des Acadiens des îles Saint-Jean et Royale, mais le «rapatriement» dans la métropole du reste de la population. Robert Larin et André-Carl Vachon reconsidèrent les déportations acadiennes d’un point de vue qui englobe l’ensemble de la population d’origine française et la totalité des territoires.

En première partie de l’ouvrage, les auteurs présentent une synthèse démographique des populations acadienne, canadienne, insulaire et française au moment où elles furent confrontées aux déportations. Pour ce faire, ils se rapportent à plusieurs recensements, aux registres d’état civil ainsi qu’à des études démographiques et généalogiques.

Une seconde partie présente les notices biographiques de personnes natives du territoire du Québec actuel qui se trouvaient alors parmi les Acadiens et qui ont vécu la Déportation ou réussi à y échapper. Ces notices retracent les itinéraires parfois complexes ayant dispersé les déportés canadiens à travers le monde. »

Avant de passer au prochain livre, soulignons au passage un autre bouquin sorti ces derniers mois sur le même sujet. Écrit par Serge Dupuis et Mathieu Wade, intitulé Rêves, contraintes et pressions, et publié chez le même éditeur, il raconte les 50 ans de l’histoire de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) (1973-2023).

Le sujet de l’Acadie est relativement fréquent chez les maisons d’éditions québécoises qui se consacrent à notre histoire. Cependant, c’est la première fois qu’on s’y attarde dans le cadre de nos chroniques de lectures. Dans le cadre de nos chroniques de lectures à thèmecomme celle sur les Filles du Roy en septembre dernier – nous avons l’intention de consacrer la prochaine de ces chroniques à thème aux principales parutions des dernières années qui ont l’Acadie comme sujet principal.

L’AFFAIRE DU DR. CREAM

Le prochain livre est sorti il y a plusieurs mois aux Éditions de l’Homme. Sans trop savoir pourquoi, j’hésitais à l’inclure dans ces chroniques sur notre site. En le retrouvant dans ma bibliothèque l’autre jour, j’ai décidé d’en parler même avec un peu de retard car il s’agit en fait, d’une de mes lectures marquantes des derniers mois. La romancière de romans policiers qui vit dans les Cantons-de-l’Est, Louise Penny, en pense tout autant. Et pourtant, on a peu parlé de ce livre au moment de sa sortie en français.

L’affaire du Dr. Cream est d’abord un livre de Dean Jobb publié à l’origine en anglais sous le titre The Case of the Murderous Dr. Cream. L’auteur est journaliste, professeur et auteur spécialisé dans les récits de True Crime. Son livre précédent, The Empire of Deception, a été en lice pour le prix Hilary-Weston dans la catégorie de non-fiction et a fait partie des meilleurs livres de l’année 2015, selon le Globe and Mail et le National Post.

Disons-le tout de suite, il s’agit évidemment d’un médecin mais dont l’histoire a retenu davantage ses activités de tueur en série. Des femmes. Pas de sang ici. Uniquement des empoisonnements avec des médicaments dont il pouvait se procurer plus facilement en tant que médecin. Ce qui nous intéresse plus particulièrement est que cet homme surprenant a fait ses études de médecine à l’Université McGill de Montréal et il a longtemps réussi à déjouer les autorités puisque ses crimes se produisaient dans différentes jurisdictions, dont Montréal, Chicago, Québec et Londres. Une biographie qui se lit plus ou moins comme un roman. Un page turner, comme disent les anglais, avec comme toile de fond l’époque victorienne du 19e siècle… et en partie, le Québec de l’époque.

Un livre à lire pour ceux ou celles qui veulent des histoires surprenantes… encore davantage lorsqu’un personnage international comme lui avait le Québec comme un des théâtres de ses activités. Une histoire qui rappelle – bien que différente – ce Docteur Pétiot en France dont certains ont peut-être vu il y a quelques décennies le film mettant en vedette l’acteur français Michel Serreault et qui était inspiré de faits réels du siècle dernier.

Quatrième de couverture:  »Jack l’éventreur a effrayé ses contemporains. Le Dr Cream les a horrifiés. Avortements illégaux, empoisonnements à la strychnine et au chloro­forme, chantage, extorsion : ce ne sont là que quelques-uns des hauts faits de ce médecin ayant étudié à l’Université McGill, sinistre figure à l’origine même du concept de serial killer. Soupçonné d’avoir assassiné plusieurs femmes en Amérique du Nord, le Dr Thomas Neill Cream se trouve derrière les barreaux à Londres, en 1891. Commence alors le récit haletant de son procès. Dean Jobb entraîne ses lecteurs dans les bas-fonds d’une enquête sordide qui révolutionna les techniques d’investigation, alors que les services de police dédaignaient encore l’utilisation de la science pour résoudre délits et meurtres.

Le récit méconnu de ce monstre d’un autre siècle n’a pas fini de provoquer des frissons. À ne pas mettre entre toutes les mains.« Un tour de force d’écriture… Un des meilleurs livres que j’ai lus cette année. »— Louise Penny, autrice « Magistral… Le true crime à son meilleur. »— Booklist« Une splendide incursion dans un univers victorien de vice, de vertu et d’hypocrisie. »— The Times UK. »

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Une réponse à « Chroniques de lectures – Nouveautés dans les librairies – Février 2024 (1 de 2) »

  1. […] Les Éditions Septentrion publient au même moment un autre ouvrage qui porte cette fois sur l’Acadie et les troubles du 17e siècle. Cette maison d’édition publie régulièrement sur le sujet de l’Acadie. Nous avions d’ailleurs couvert une autre parution dans une récente chronique – l’une des deux du mois de février. […]

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