Plateforme de publication d'articles de la Société de généalogie des Cantons-de-l'Est portant sur des sujets liés à la généalogie, à l'histoire et au patrimoine.


La revue des revues – Hiver 2024 (1 de 2)

Après chaque cycle de parution de nos principales revues québécoises consacrées à l’histoire, au patrimoine ou à la généalogie, nous passons ici en revue les principaux thèmes abordés dans chacun de ces titres. Pour les non-abonnés à ces revues, notez que ces numéros vous attendent et sont généralement consultables à votre bibliothèque Raymond-Lambert de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est à Sherbrooke (au 275, Dufferin).

Cet article couvre les numéros de l’hiver 2024. Nous passons en revue huit revues et leur dernier numéro. Quatre vous sont présentés dans cet article. Les autres le seront dans une deuxième chronique à paraître la semaine prochaine. La photo vous donne un petit avant-goût de ce qui suit en vous présentant le visuel de six de ces huit numéros.

Au sortir de ces deux articles, une conclusion s’impose: Que de choses intéressantes à lire ! À vous de piger dans ce menu.

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Temps de lecture estimé – 19 minutes

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L’ENTRAIDE GÉNÉALOGIQUE

Notre revue à la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est vient de fêter son 45e anniversaire. L’Entraide numérique continuera de remettre en valeur des articles du passé qui méritent au moins une deuxième vie quand ils demeurent aussi pertinents de nos jours. C’est l’une des missions de notre nouveau site qui est plus flexible que notre revue qui elle, est limitée à trois parutions par année.

En passant, on ne parle évidemment pas assez de ces auteurs, membres de la SGCE, ou encore membres d’autres Sociétés de généalogie à travers le Québec à travers leur propre revue, qui continuent de prendre le temps de partager leurs connaissances ou les résultats de leurs recherches avec leurs pairs. Construire un article prend du temps et des énergies. Des auteurs de différents horizons, que ce soit d’anciens professeurs ou de simples membres passionnés de généalogie et d’histoire.

Ainsi, la revue peut continuer de publier de nouveaux numéros et de nouveaux articles qui sont d’ailleurs nombreux dans ce nouveau numéro d’hiver – pas moins d’une dizaine. Il a été publié il y a quelques semaines avec cette verrière comme page couverture que l’on peut voir plus bas. Une verrière de l’église presbytérienne d’Arlington au Vermont qui introduit un nouvel article de Pierre Connolly sur Anna Canfield, personnage qui revient après avoir fait l’objet de quelques autres articles ces dernières années dans L’Entraide généalogique (pp. 31 et 32).

En même temps, Pierre reste fidèle à sa série Les Trucs à Pierre – qui ne compte plus les années – avec un long article intitulé La police se trempe l’orteil dans la généalogie. L’article se concentre sur les tests ADN, un sujet d’actualité dans le domaine de la généalogie ces dernières années (pp. 25 à 30).

Quant à lui, Jacques Gagnon termine sa trilogie sur Pierre Le Moyne d’Iberville et son passage (y compris sa mort) à Cuba, avec son troisième et dernier article sur ce personnage du début de la colonie (pp. 18 et 19). L’article est intitulé Exhumations de l’acte de sépulture de Pierre Le Moyne d’Iberville (1706-2006).

Parmi les autres articles, un retour bienvenu sur la remise des Prix Raymond-Lambert et Denis-Beaulieu au début novembre (pp. 3 à 6) et une recherche de Luce Marquis – notre responsable de la bibliothèque de la SGCE – intitulée Les surnoms et noms-dits Raynaud et Blanchard (Planchard) (pp. 7 à 9).

J’y signe également un article sous le titre Une histoire de sorcellerie (pp. 10 à 15) sur une histoire des débuts de la Nouvelle-France avec Marie Pontonnier qui subira un mauvais sort de la part de son ancien prétendant (qui se dit sorcier) qui résiste et vient empoisonner son nouveau mariage avec le nouement de l’aiguillette.

Jean-Marie Dubois, un autre habitué de la revue et aussi de L’Entraide numérique, revient avec un article sur La Gibb’s Home de Sherbrooke (1884-1950), une maison d’accueil pour jeunes orphelins ou enfants abandonnés britanniques (pp. 16 et 17).

Finalement, la revue met également à l’avant-plan deux membres qui se sont grandement impliqués dans la Société au cours des années en présentant leur biographie. Tout d’abord, Clément Jacques (pp. 20 à 22) et ensuite Robert Charron qui nous a quitté en janvier 2022 (pp. 23 et 24).

CAP-AUX-DIAMANTS

La revue Cap-aux-Diamants est une revue davantage consacrée à l’histoire qu’à la généalogie et toujours intéressante. Elle est basée à Québec. Ce numéro d’hiver a pour titre : Seigneuries titrées, violence domestique et architecture boomtown… de nouvelles voix sur l’histoire du Québec. Sur environ 70 pages, une vingtaine d’articles de fond et de chroniques diverses. Notre résumé ne rendra donc évidemment pas justice à la richesse du contenu de ce numéro.

Un premier article à souligner est le premier : Les Seigneuries titrées de la Nouvelle-France par Jimy Pelletier. On oublie parfois que les Seigneurs de nos seigneuries était un titre de noblesse provenant de France. Il y a également eu quelques Baronnies (au lieu de Seigneurie) en Nouvelle-France dont la plus connue est la Baronnie de Longueuil. Un titre de noblesse plus élevé que Seigneur. Il y en a eu très peu en Nouvelle-France. C’est Louis XIV qui a élevé la Seigneurie de Longueuil au rang de Baronnie en 1700 avec Charles Lemoine à sa tête. Dans mes recherches généalogiques, je suis également tombé sur celle de Portneuf mais leur nombre se comptait sur les doigts d’une seule main en Nouvelle-France. Un bon article qui fait le tour de ces titres de dignité des débuts de notre histoire, teintés par les us et coutumes françaises de l’époque.

La violence domestique du titre de la page couverture fait référence à une histoire de violence domestique dans la garnison britannique de Québec tout de suite après la conquête des Anglais avec l’article Derrière les portes des casernes : Violence domestique dans la garnison britannique de Québec. L’architecture boomtown (toujours du même titre) raconte ce patrimoine beauceron influencé par l’architecture américaine au cours du 19e siècle.

D’autres articles longs se succèdent ensuite dans ce numéro très varié : Le Courrier de Limoilou (1934-1975) – À la source de l’identité d’un quartier de Québec, l’histoire d’un journal de quartier de la ville de Québec ; Les économistes francophones au coeur des grandes réformes de la révolution tranquille ; Nier en bloc, pères d’enfants illégitimes face à la justice en Nouvelle-France ; et Le siège du Fort William Henry raconté par l’ingénieur militaire Jean-Nicolas Desandrouins. Sans compter leurs nombreuses chroniques régulières.

L’ANCÊTRE

Personnellement, j’aime particulièrement la revue L’Ancêtre. Elle est toujours attendue dans mon courrier. Un contenu probablement un cran plus élevé que celui des autres revues de Sociétés de généalogie québécoises. Peut-être juste une impression personnelle mais avec un membership de beaucoup supérieur aux autres Sociétés – avec plus de 1,500 membres – c’est probablement une attente raisonnable pour cette revue venant de la Société de généalogie de Québec (SGQ). Je viens peut-être en une seule phrase de me faire quelques ennemis dans plus d’un racoin du Québec.

Un contenu toujours des plus diversifiés sur un plus grand nombre de pages – une soixantaine contre une quarantaine pour la plupart des revues des Sociétés de généalogie principales au Québec. Pour qui aime des histoires de familles de toutes sortes partagées à travers cette revue après des recherches généalogiques fraîches, vous êtes bien servis. Le focus reste évidemment la région de Québec, le berceau de notre histoire nationale.

Sa table des matières a tout de suite porté mon attention sur un article situé vers le centre de la revue à savoir l’article de Michel Keable – le directeur de la revue en passant – et intitulé L’Ancêtre : une revue condamnée au papier ? Sans contredit, un débat qui fait l’objet de réflexions dans plus d’une Société, du moins en coulisses. Et comme lecteur, nous sommes constamment confrontés à ce choix. Le papier ou le numérique ? Pour introduire cet intéressant article, aux pages 109 à 113, dans lequel plusieurs rédactions de revues se retrouveront facilement, retenons son petit résumé du début de l’article:

 »Dans un monde où, pour exister, une revue n’a plus besoin d’être imprimée sur papier, pourquoi devrions-nous, à grands frais, imprimer la nôtre ? Ne devrions-nous pas plutôt, à moindre coût, comme tant d’autres publications l’ont déjà fait, miser sur Internet et son auditoire potentiel autrement plus considérable que celui qu’offre le papier ? Peut-être, mais avec Internet, puisque rien n’est parfait, fini le plaisir de tenir en main, de posséder sa revue, son livre ou son journal ! Décidément, rien n’est parfait ! Et donc la question demeure : papier, numérique ou les deux ? »

Plusieurs se reconnaîtront dans ce dilemne. Pour ma part, malgré toute ma bonne volonté à être bon élève au niveau de l’environnement, j’ai remis du papier dans mes lectures avec le temps. Il y a tellement de choses à lire sur une tablette chaque jour qu’il devient nécessaire d’avoir un autre support pour varier et se reposer les yeux de ces écrans trop lumineux. Je garde donc sur papier les choses qui sont les plus importantes pour moi, sinon je cours le risque de les voir noyées dans l’avalanche des textes à lire en ligne… avec la conséquence probable que je risque de ne plus lire ce qui m’intéresse le plus. Je garde donc un espace papier pour les livres et quelques revues importantes pour moi… dont L’Ancêtre. À chacun son approche.

Cet excellent article de notre confrère Michel Keable fait donc un tour complet de la question et ce, sur tous les angles – cinq pages y sont consacrées. L’article est également l’occasion de partager les résultats de deux sondages de la SGQ pour tester sérieusement la question. Le premier avec les autres Sociétés de généalogie et les Sociétés d’histoire du Québec et un deuxième avec les membres de la Société de généalogie de Québec. L’article colle de très près à notre réalité.

Trop de place a probablement déjà été consacré à ce seul article, je devrai donc survoler rapidement le reste du numéro. Parmi les dix autres articles, mentionnons la présence de plusieurs histoires de familles d’un point de vue généalogique ainsi que plusieurs chroniques habituelles qui reviennent. Quelques titres : Hector Saint-Denys Garneau et les autres Garneau célèbres par Yves Blanc (pp. 73 à 80), Les ancêtres de la famille McKinnon de la Basse-Côte-Nord par Joyce Racine (pp. 81 à 86), Une famille Pampalon de pierre et de mortier par Robert Pampalon (pp. 87 à 98), Assassinat d’un chirugien par Rémi D’Anjou (pp. 99 à 103) et Nicolas Duqueney, de Saint-Pair-sur-Mer à la Pointe De Lévy par Martine Bérubé (pp. 104 à 108).

Pour ceux et celles qui ne l’ont jamais fait, prenez la peine à la première occasion de lire un numéro de cette revue. Si vous n’êtes pas membre de la SGQ, elle est disponible à la bibliothèque de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est à Sherbrooke et elle est aussi disponible à la vente au prix de 15$ pour la version papier sur le site de la Société de généalogie de Québec (ou encore 12,50$ pour la version numérique). On parlait ici du Volume 50, numéro 345, hiver 2024 pour vous y reconnaître plus facilement sur le site puisque tous les numéros depuis les débuts de la revue en 1960 sont encore disponibles.

L’HÉRITAGE

Nous vous présentons aussi rapidement la revue L’Héritage et ce, pour la première fois dans cette chronique des revues. Il s’agit de la revue de la Société de généalogie du Grand Trois-Rivières (SGGTR).

J’en parle aujourd’hui pour au moins souligner que, comme nous à la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est, celle du Grand Trois-Rivières fête également les 45 ans de la création de leur revue. Félicitations à toute cette équipe pour cet anniversaire ! On vient d’y publier également leur numéro de l’hiver 2024 et j’en profite donc pour vous en parler un peu avant de conclure cette première partie de notre chronique des numéros courants.

Un numéro d’une quarantaine de pages que se partagent plusieurs auteurs. On y compte plusieurs articles dont le principal qui a retenu mon attention est situé presqu’à la toute fin du numéro (pp. 30 à 36) et qui traite en partie de la colonisation des Cantons-de-l’Est avec un article sur La famille Trent et son Manoir de la colonie anglaise de la Rivière Saint-François, qui est situé à Drummondville. Un article dense et des plus intéressants sous la plume de René Paquin avec un angle axé sur la période du 19e siècle après la conquête britannique avec l’apport de plus en plus important des anglophones dans la région et en parallèle, l’exode des Canadiens-français vers la Nouvelle-Angleterre.

Trois autres portraits généalogiques sont inclus dans ce numéro dont celui qui paraît sur la page couverture : De Charter à Chartré – Chartray écrit par France Brouillette qui raconte ses recherches d’un ancêtre britannique (anglican) dans son arbre généalogique et l’évolution de son patronyme du 18e au 20e siècle d’une génération à l’autre (pp. 7 à 15). Deux autres portraits généalogiques étoffent davantage ce numéro. Le premier nous amène dans les racines autochtones (La descendance trifluvienne de Joseph-Charles Piwan (1820-1884), Algonquin, et de Thérèse Magwawando (1827-1908), Abénakise, son épouse de Saint-Étienne-des-Grès par Serge Goudreau (pp. 21 à 24). Le dernier, un article signé par Guy Parent : Joseph Trottier : de Saint-Prosper à Normandin en passant par le Minnesota. (pp. 25 à 29).

Des histoires de familles écrites par autant de membres qui ont pris le temps de documenter les résultats de leurs recherches généalogiques pour le bénéfice des autres.

Ce numéro – tout comme celui des revues précédentes depuis le début de cette chronique – est également consultable à la bibliothèque Raymond-Lambert de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est.

Dans la deuxième partie de notre chronique sur les numéros de l’hiver 2024 qui sera publiée la semaine prochaine, nous parlerons des revues Mémoires, L’Outaouais généalogique, Histoire Québec et finalement nous ferons un clin d’oeil à la principale revue du Canada anglais, Canada’s History qui souligne, entre autres sujets, le 75e anniversaire en 2024 de l’inclusion de Terre-Neuve dans la Confédération canadienne en 1949.

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