Après chaque cycle de parution de nos principales revues québécoises consacrées à l’histoire, au patrimoine ou à la généalogie, nous passons ici en revue les principaux thèmes abordés dans chacun de ces titres. Pour les non-abonnés à ces revues, notez que ces numéros vous attendent et sont généralement consultables à votre bibliothèque de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est et probablement celle de votre Société de généalogie régionale.
Cet article couvre les numéros de l’hiver 2024. Nous passons en revue huit revues québécoises et leur dernier numéro. Quatre vous ont été présentés dans un premier article il y a quelques jours. Cette deuxième chronique aujourd’hui vous présente les quatre autres. La photo vous donne un petit avant-goût en vous présentant le visuel de six de ces huit numéros.
Au sortir de ces deux articles, une conclusion s’impose: Que de choses intéressantes à lire ! À vous de piger dans ce menu.
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HISTOIRE QUÉBEC
C’est un numéro à thème plutôt léger que nous offre Histoire Québec dans son édition d’hiver 2024. Le rédacteur en chef, Jean-Rey-Regazzi, ne s’en cache pas avec son thème L’histoire de l’alimentation – du coeur au ventre :
»Histoire Québec se propose de réfléchir aux éléments constitutifs de notre patrimoine alimentaire et partant, à cette spécificité toute québécoise qui nous amène avec tant de plaisir à nous réunir pour faire bonne chère. »
Le numéro est sorti pour la période des Fêtes et s’invitait donc ‘‘dans nos rituels de table les plus chaleureux et les plus scrupuleusement observés ».

De nombreux articles seront quand même de grand intérêt pour les amateurs d’histoire. On peut d’abord noter un article sur l’histoire de la cuisine québécoise, par Micheline Mongrain-Dontigny (pp. 8-10), et un autre de Marie Pigelet intitulé Les livres de cuisine au Québec, essor d’un genre littéraire nouveau (1825-1930) (pp. 15-17).
Étant donné ce sujet rassembleur, on ne sera pas surpris de voir se pointer Soeur Angèle avec un portrait de MariFrance Charette intitulé Soeur Angèle, la soeur de tout le monde (pp. 21-23).
Jérémie Lévesque-St-Louis signe également un article à portée plus historique, Des champs aux fourneaux : L’alimentation chez l’habitant au Bas-Canada (pp. 25-27).
On peut compléter cette liste avec une autre série d’articles présentés ici en vrac:
- L’alimentation à l’Îlot des Palais, reflet de l’évolution des moeurs du XVIIe au XVIIIe siècle, par Alex Tremblay Lamarche (pp. 12-14);
- Les primeurs de l’Île Jésus : une brève histoire des couches chaudes de Laval, signé par la Ville de Laval (pp. 18-20);
- Origine et avenir de la carte de Noël, par Lise Deschènes de la Société d’histoire et de généalogie de Charlesbourg (pp. 30-31);
- Le premier cantique de Noël canadien, par Nicole Saint-Père de la Société de généalogie de Lanaudière (pp. 32-33);
- Le fief et la Seigneurie de la Petite-Nation : Un vaste territoire, une histoire captivante, un article provenant de la région de l’Outaouais (pp. 34-36).
CANADA’S HISTORY
C’est la première fois que je vous parle de cette revue à laquelle je suis aussi abonné, question de sortir un peu de nos ornières parfois trop québécoises. Il s’agit de la revue d’histoire principale du Canada anglais – étant publiée en anglais seulement – ce qui ne l’empêche évidemment pas de couvrir aussi des sujets québécois. Contrairement à la majorité des revues que l’on couvre généralement dans cette chronique, elle est publiée 6 fois par année au lieu de 4 avec des numéros d’une soixantaine de pages. On peut s’abonner pour environ 30$ par année.
Ses archives sont également disponibles avec votre abonnement dans un site que l’on nomme The Beaver qui était le nom de la revue jusqu’en 2010. Des archives qui remontent loin en arrière, jusqu’en 1910 pour être plus précis.

Comme en fait foi sa plus récente page couverture qui présente leur numéro de février-mars 2024, on souligne le 75e anniversaire de l’entrée de Terre-Neuve dans la Confédération canadienne en 1949 (pp. 38 à 43).
Les sujets ont évidemment une portée plus pan-canadienne mais pour les passionnés d’histoire, ce n’est qu’un horizon plus vaste qui peut être bienvenu.
Deux autres articles principaux donnent un bon aperçu de sujets typiques de cette revue, souvent plus contemporains que la Nouvelle-France des 17e et 18e siècles.
Un premier article intitulé Shining Lights in the Community raconte l’histoire de ces enseignants noirs qui ont éduqué nos enfants tout en résistant les injustices raciales du 19e siècle. Une partie de l’héritage canadien, pas seulement américain (pp.18-27).
Un autre article, Prisoner of Camp 33, raconte les mémoires d’un prisonnier de guerre allemand en terre canadienne durant la deuxième guerre mondiale (pp. 28-37).
Parmi les nombreuses chroniques qui complètent le numéro, on revient par exemple sur le premier système de métro canadien à entrer en opération en 1954 à Toronto, il y a cette année 70 ans. C’était le premier tronçon de la ligne Yonge au centre-ville. Aussi, un article sur le Ski-Dog de Joseph-Armand Bombardier des années 50, précurseur du Ski-Doo d’aujourd’hui.
L’OUTAOUAIS GÉNÉALOGIQUE
Tout comme notre Société de généalogie des Cantons-de-l’Est et celle de Drummondville dont nous soulignions aussi l’anniversaire la semaine dernière dans le premier volet de cette chronique, la Société de généalogie de l’Outaouais fête également le 45e anniversaire de sa revue L’Outaouais généalogique. Dans son cas, elle fête également ses 45 ans de fondation, la Société ayant été fondée au même moment que leur revue qui est toujours active après toutes ces années.

La revue, publiée également quatre fois par année, revient sur les événements et activités qui ont parsemé cet anniversaire dans ce tout dernier numéro de l’hiver 2024. On y a même inséré en pages centrales un cahier spécial de 12 pages SGO – 1978-2023 – 45 ans, abondamment illustré, qui témoigne du dynamisme de cette Société. Parmi ces événements, soulignons un concours d’écriture pour les étudiants du CEGEP de Gatineau. Les prix ont été remis le 25 novembre dernier. Le grand prix a été remis à Jacob Fecteau avec son récit intitulé En remontant le fleuve. Belle initiative pour préparer la relève de demain. Le supplément se termine évidemment par une invitation à fêter le 50e anniversaire… en 2028.
Plusieurs articles et chroniques trouvent quant même leur chemin à travers ce numéro un peu spécial dont le principal est intitulé Louis Boulduc et le régime seigneurial écrit par Jean-Claude Trottier. Un premier article d’une série à venir visant à présenter son ancêtre maternel (pp. 23-34). Un autre article à souligner est celui de Jocelyne Fournier qui revient sur un événement historique de la région dans un article intitulé Le »sauvetage » de Lady Aberdeen, un autre son de cloche. (pp. 17-21).
MÉMOIRES
Mémoires est la revue de la Société généalogique canadienne-française. Fondée à Montréal en 1943, elle serait la plus ancienne société de généalogie de langue française au monde. Comme on a pu le voir dans notre série sur l’histoire de notre Société de généalogie des Cantons-de-l’Est, qui elle a débuté ses opérations en 1968, de nombreux membres de l’Estrie étaient membres de cette société de Montréal en l’absence d’une société généalogique régionale avant cette date. Sa revue Mémoires date également des années 1940.

En introduction du numéro de l’hiver. la nouvelle présidente – Johanne Tousignant – revient sur une année 2023 tourmentée au sein de cette Société. Des problémes de ressources, partagés par bien d’autres sociétés de généalogie et sociétés d’histoire sur le territoire québécois, qui ont miné les opérations dont des démissions de membres-clés du conseil d’administration, y compris la présidente et le vice-président. Suite à ces démissions, il ne restait plus que trois personnes en place alors que le quorum légal est fixé à cinq personnes. Un problème de cette taille ne vient jamais seul et la Société a été forcée d’annuler le 16e congrès qui devait être un fait marquant du 80e anniversaire de la Société. Cette annulation a aussi été rendue nécessaire par des démissions de membres-clés du comité organisateur. La nouvelle présidente relate également les actions entreprises pour stabiliser la situation afin de procéder à un nouveau départ.
Si la plus grande société de généalogie du Québec n’est pas non plus à l’abri de cette problématique liée à la difficulté de plus en plus grande de recruter des bénévoles au sortir de la pandémie, personne ne peut se sentir complètement immunisé par de telles situations. Une nouvelle équipe est maintenant en place et on leur souhaite bonne chance pour remettre la machine en marche.
La revue continue de paraître – bien que l’on indique aussi la difficulté de maintenir le rythme. De nombreux articles relatifs à des histoires de familles forment l’essentiel du numéro de l’hiver 2024. En voici quelques titres :
- Les origines de Marie-Madeleine Charbonnier, épouse de François Lenoir dit Rolland, par Roland-Yves Gagné (pp. 259-279);
- Les origines percheronnes de Macé Gravelle dit Brindelière, par Denise Gravel, GRA (pp. 280-288);
- Abraham Caillaud et Marie Fortier, un couple de pionniers inconnus du PRDH, par Marcel Fournier (pp. 289-294); et,
- La vie tumultueuse du jardinier Perrault, par Jean-Pierre Hardy (pp. 295-319).
Quelques chroniques viennent également compléter le menu de ce numéro d’hiver qui contient environ 80 pages.
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