Plateforme de publication d'articles de la Société de généalogie des Cantons-de-l'Est portant sur des sujets liés à la généalogie, à l'histoire et au patrimoine.


Chroniques de lectures – Nouveautés dans les librairies – Avril 2024

De façon régulière, nous surveillons pour vous les récentes parutions dans les librairies à travers cette chronique qui revient au moins une fois par mois et qui se donne comme mandat de couvrir nos domaines prioritaires: la généalogie, l’histoire et le patrimoine, avec un focus sur le Québec en général.

Pour cette chronique d’avril, sept bouquins ont retenu notre attention, dont trois font partie d’une même trilogie d’un roman à saveur historique. 

Tous les livres dont nous parlons sont disponibles en librairie, y compris sur le site Web de ces libraires ou chez les éditeurs, pour livraison à domicile ou en succursale. Basé sur notre expérience des chroniques précédentes, ils sont également rapidement disponibles à la bibliothèque de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est ou encore à la bibliothèque Éva-Senécal de la Ville de Sherbrooke. En vous renseignant auprès de ces institutions ou encore auprès de votre propre bibliothèque municipale, vous pourrez y réserver et emprunter votre copie si c’est votre préférence.

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Temps de lecture estimé – 20 minutes

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LA CHAPELLE CHAMPLAIN

Nous commençons cette chronique avec un nouveau bouquin paru ces dernières semaines aux Éditions GID et intitulé La chapelle Champlain. Il est écrit par Richard Couture qui s’intéresse particulièrement à la généalogie et aux lieux qui ont été le théâtre de l’histoire de la Nouvelle-France, particulièrement dans la région de Québec. Dans cette nouvelle parution, il s’intéresse à ce lieu en particulier, la chapelle Champlain, dernier lieu du célèbre explorateur puisque c’est là qu’il y serait inhumé depuis 1635. Le livre, d’environ 250 pages, contient également une centaine d’illustrations en noir et blanc.

La quatrième de couverture vous donne précisément la teneur de cette nouvelle parution, pendant les balbutiements de la Nouvelle-France.

Quatrième de couverture : En ce jour de Noël 1635, celui qui sera connu dans les siècles à venir comme le « père de la Nouvelle-France » meurt des suites d’une « attaque de paralysie » survenue deux mois plus tôt. Soit par oubli, soit parce que l’évidence du lieu rendait inutile son évocation, les chroniqueurs de l’époque resteront curieusement muets pendant près de cinq ans et demi sur l’endroit précis où Samuel de Champlain avait été inhumé. Ce silence subsistera jusqu’au 20 mai 1641, jour où François Derré de Gand, commissaire général de la Compagnie des Cent-Associés, sera enterré aux côtés du fondateur de Québec, dans ce qu’il était alors déjà convenu d’appeler « la chapelle Champlain ».

La chapelle, qui sera à nouveau évoquée par trois fois entre 1642 et 1661, dont deux comme élément de bornage d’actes de concession, retombera dans l’oubli pendant plus de deux cents ans. Les premiers à s’y intéresser à nouveau seront les abbés Casgrain et Laverdière, en 1866, qui se donneront comme objectif de retrouver l’emplacement exact du tombeau de Champlain, ce qui deviendra le point de départ d’une des plus grandes quêtes de l’histoire de la Nouvelle-France encore à ce jour.

Tout en revenant sur les travaux et les découvertes des XXe et XXIe siècles concernant la localisation du dernier lieu de sépulture connu de Samuel de Champlain, Richard Couture — par son analyse du contexte historique de l’époque et l’éclairage novateur qu’il jette sur la question — propose une nouvelle lecture ou interprétation des documents et plans permettant de situer précisément la chapelle Champlain dans le voisinage immédiat de la réserve d’Ailleboust.

SAMUEL DE CHAMPLAIN – AUX ORIGINES DE L’AMÉRIQUE FRANÇAISE

Voici maintenant la pièce de résistance du mois. Chez un autre éditeur paraît presqu’en même temps un autre ouvrage avec Samuel de Champlain comme thème principal. D’abord annoncé par l’éditeur Septentrion pour publication le 7 mai prochain, il semble que la date ait été devancée d’une semaine, soit le 30 avril. Il s’agit d’une monumentale biographie de Samuel de Champlain qui fait environ 900 pages. Elle est intitulée Samuel de Champlain, Aux origines de l’Amérique française. Donc, il faudra attendre encore quelques jours pour les intéressés.

Son auteur est Éric Thierry, un historien français et spécialiste de l’histoire de la Nouvelle-France et de la littérature des voyages. Voici ce que l’éditeur en dit pour le présenter : Il est l’auteur d’une biographie de Marc Lescarbot (Champion, 2001) et de La France de Henri IV en Amérique du Nord (Champion, 2008). Il a publié chez Septentrion, en 2019, Les oeuvres complètes de Champlain. L’Académie française lui a décerné le prix Monseigneur-Marcel en 2002 et le Prix du rayonnement de la langue et de la littérature françaises en 2020.

J’ai pu lire l’introduction de cette biographie. Ma copie est déjà réservée.

Voici comment l’éditeur présente cet ouvrage en quatrième de couverture qui sera disponible dans quelques jours.

Quatrième de couverture : Fondateur de la ville de Québec et explorateur de l’Acadie, de la Nouvelle-Angleterre, de la vallée du Saint-Laurent et de l’Ontario, Samuel de Champlain a consacré la plus grande partie de sa vie au développement de l’Amérique française.

Connaître l’environnement familial, social, politique et religieux de Champlain est une entreprise de taille à laquelle Éric Thierry s’est consacré pendant plus de trente ans. Il a non seulement assimilé les textes français, canadiens ou américains sur la question, mais il est aussi retourné aux archives. Il a déniché à la Bibliothèque nationale de France, aux Archives nationales, dans plusieurs dépôts d’archives départementales et même à l’étranger, des documents méconnus qui ont permis de reconstituer les réseaux d’influence, les intérêts économiques en jeu, les rivalités politiques ou religieuses pesant sur les décisions du roi.

Éric Thierry propose une biographie renouvelée du «père de la Nouvelle-France». Il plante le décor de la France de Henri IV et de Louis XIII, marquée par les guerres de religion et les révoltes des Grands. Il nous emmène dans une Amérique du Nord divisée par des conflits entre nations autochtones et en proie aux convoitises des puissances européennes. Il nous révèle le destin hors du commun d’un jeune cartographe formé dans un service de renseignements, d’un explorateur éprouvé par de rudes expéditions, d’un colonisateur déçu par l’ingratitude des puissants et de l’artisan d’alliances devenu le bâtisseur d’une Amérique métissée.

NOTAIRES EN NOUVELLE-FRANCE

Quiconque a déjà fait des recherches généalogiques sur ses ancêtres a probablement rencontré rapidement le notaire Romain Becquet au début de la colonie qui rédigeait un contrat de mariage pour les futurs mariés quelques jours avant de se présenter chez le curé pour bénir leur mariage. Il fut l’un des premiers notaires de la Nouvelle-France, installé dans la région de Québec. Évidemment, il ne fut pas le seul et leur nombre s’est accru à mesure que le population a augmenté dans la colonie, comme ce fut le cas pour les autres professions. La première profession organisée de la colonie comme on le mentionne dans la préface. Le livre mentionne plus de 200 de ces notaires qui furent parmi les premiers notables de la Nouvelle-France.

Vient donc de sortir aux Éditions Septentrion leur petite histoire qui malgré leur rôle perçu comme étant plutôt technique, ont quand même faconné une partie de l’histoire de la Nouvelle-France. Le coeur de l’ouvrage couvre donc toute la période de la Nouvelle-France, de 1621 à 1763.

L’auteur, Marcel Fournier, est un régulier des livres historiques et des Éditions Septentrion. On y dénombre pas moins de sept livres dans le catalogne de l’éditeur. Voici comment on présente son impressionnant parcours :

Historien, conférencier et généalogiste émérite, Marcel Fournier est l’auteur d’une quarantaine de publications et de 150 articles en histoire et en généalogie publiés dans différentes revues du Québec et de la France. Marcel Fournier a reçu en 2010 les insignes d’officier de l’Ordre des Arts et des Lettres de la République française. En 2012, il recevait le prix des Dix de la Société des Dix et, en 2022, la médaille du lieutenant-gouverneur du Québec pour souligner sa contribution à l’histoire et à la généalogie.

Quatrième de couverture: Les tabellions et les notaires étant essentiels au bon fonctionnement de la société, le notariat figure parmi les premières professions exercées en Nouvelle-France. C’est à Québec en 1634 que Jacques de La Ville rédige le premier acte notarié connu à ce jour.

Dans cet ouvrage, Marcel Fournier propose une histoire du notariat au Canada sous le Régime français, ainsi qu’une étude sociodémographique des personnes qui ont forgé la profession en présentant une notice biographique pour chacun des 218 professionnels qui ont pratiqué dans la colonie.

GUERRE CIVILE EN ACADIE AU XVIIe SIÈCLE

Les Éditions Septentrion publient au même moment un autre ouvrage qui porte cette fois sur l’Acadie et les troubles du 17e siècle. Cette maison d’édition publie régulièrement sur le sujet de l’Acadie. Nous avions d’ailleurs couvert une autre parution dans une récente chronique – l’une des deux du mois de février.

Cette fois-ci, il s’agit de la version française d’un bouquin sorti à l’origine en langue anglaise sous la plume de M.A. Macdonald qui se spécialisait dans l’histoire du Nouveau-Brunswick. Je le dis au passé puisqu’elle est décédée il y a quelques années, soit en 2015 à l’âge de 97 ans. Le livre avait été publié pour la première fois en version anglaise il y a quand même quelques décennies, en 1983.

Bouquin intéressant, particulièrement pour ceux et celles qui s’intéressent à l’histoire du début de la colonie mais avec un autre théâtre pour creuser davantage ce qui se passait en Acadie au même moment.

Quatrième de couverture : Alors que la France commence tout juste à occuper l’Acadie, la mort inopinée du roi Henri IV met un frein aux efforts de colonisation. Les incursions anglaises, la lutte des compagnies commerciales, la présence des missionnaires et l’influence des nations autochtones compliquent encore la situation. Dans ce paysage troublé, c’est toutefois le décès du gouverneur Isaac de Razilly en 1635 qui mène à la guerre civile acadienne, un conflit armé qui voit Charles de Saint-Étienne de La Tour et Charles de Menou d’Aulnay se disputer le contrôle de la colonie pendant plusieurs années.

M.A. MacDonald offre un récit captivant de ce chapitre méconnu de l’histoire de l’Acadie. L’auteure jette la lumière sur les causes de la guerre ouverte entre La Tour et d’Aulnay, sur le déroulement du conflit et sur les personnalités opposées des deux hommes. L’ouvrage traite également du rôle politique et militaire joué par Françoise-Marie Jacquelin, épouse de La Tour, qui dut défendre le fort familial en l’absence de son mari.

ROMAN HISTORIQUE EN TROIS TOMES – MARIE LAFLAMME

Comme vous l’avez peut-être déjà remarqué, nous essayons depuis quelques chroniques de réserver un créneau pour les romans historiques, particulièrement ceux qui s’inspirent de notre histoire nationale.

Pour terminer cette chronique, voici donc une trilogie. Un roman historique en trois volumes, publiés simultanément sous la plume de Chrystine Brouillet et ce, aux Éditions Flammarion Québec. On connaît bien la renommée de cette écrivaine québécoise bien en place depuis déjà quelques décennies et qui a déjà publié des dizaines de romans, souvent des romans policiers et des livres Jeunesse.

Même si les étalages des librairies mettent bien en évidence cette récente sortie, il ne s’agit pas d’une nouvelle parution à proprement parler. Les plus âgés se rappelleront probablement de Marie Laflamme en se demandant s’il s’agit de nouveaux écrits. Cette nouvelle sortie vise surtout à faire connaître ce roman à une nouvelle génération. Elle aurait été publiée à l’origine il y a déjà plus de 25 ans (un quart de siècle !) au début des années 1990, accompagnée à l’époque d’une sortie en France.

Lorsque la trilogie a été rééditée en 2004-2005, un article d’Aurélien Boivin dans la revue Québec français (pp. 105 à 108) en parlait de cette façon :

 »Publiée chez Denoël, à Paris, entre 1990 et 1994, la trilogie Marie LaFlamme, de
Chrystine Brouillet, une saga franco-québécoise de 1150 pages, a été rééditée chez
Flammarion en 2005. Elle a retenu l’attention de la critique et a connu un très grand succès auprès des lectrices et lecteurs avides d’aventures et de sueurs froides car s’y multiplient, comme dans les romans d’Eugène Sue dont elle s’inspire, meurtres, enlèvements, vols, viols, emprisonnements, morts sur le bûcher.
(…)

L’intrigue de la trilogie se déroule d’une façon linéaire ou chronologique d’un tome à l’autre avec des allusions à l’histoire de France et de la Nouvelle-France en particulier. La romancière s’est longuement documentée, avant de se consacrer à l’écriture de sa trilogie, en lisant et en consultant une foule de livres d’histoire susceptibles de lui être utiles pour marier savamment Histoire et fiction. Plusieurs intrigues se développent en alternance, qui témoignent du talent de conteuse de Chrystine Brouillet, auteure jusque-là de romans policiers destinés à un lectorat adulte et à un lectorat plus jeune, ce qui peut expliquer son sens de l’intrigue de façon à susciter l’intérêt de ses lecteurs et lectrices. »

Il s’agit quand même de trois volumes qui représentent quelques centaines de pages chacun pour un total d’environ 1,200 pages si vous vous rendez jusqu’au bout de sa trilogie, mais vendu quand même à un prix raisonnable si vous choisissez cette option. Pour les amateurs d’histoire, avec la Nouvelle-France comme toile de fond avec plein de suspense et d’action, c’est probablement une bonne lecture pour occuper votre été.

Trois tomes donc : Tome 1 – Un héritage, Tome 2 – Nouvelle-France et, Tome 3 – La renarde.

Voici comment son éditeur Flammarion positionne l’entièreté de cette trilogie :

Présentation de la trilogie par l’éditeur : Dès sa parution, au début des années 1990, Marie LaFlamme a obtenu un grand succès. Rééditée en 2004 en format semi-poche, la saga historique de Chrystine Brouillet a ensuite connu une seconde vie. Avec cette nouvelle édition à prix populaire, Flammarion Québec veut mettre entre les mains de la jeune génération le récit de cette femme anticonformiste qui vécut à une époque où on s’attendait à ce que les femmes soient plus dociles.

En 1662, à Nantes, Anne LaFlamme, herboriste et sage-femme, est condamnée au bûcher pour avoir pratiqué la médecine. Afin d’éviter le même sort à sa fille Marie, Anne accepte de la donner en mariage à Geoffroy de Saint-Arnaud, armateur riche et cruel qui n’aspire qu’à trouver le trésor dont Pierre LaFlamme lui a parlé avant de périr en mer. Marie LaFlamme n’a pas l’intention de laisser qui que ce soit gouverner son destin. Elle déteste son nouvel époux et n’entend pas partager le butin avec lui. Elle veut en jouir avec Simon Perrot, un ami d’enfance, soldat à Paris. Soldat ? Surtout un être égoïste et profiteur qui joue les bourreaux au Grand Châtelet. Après avoir été témoin d’un meurtre, Marie se voit forcée de renoncer à Simon et de s’embarquer clandestinement pour la Nouvelle-France.

Dans cette grande trilogie historique, Chrystine Brouillet nous captive avec le destin hors du commun d’une héroïne au tempérament impétueux.

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