Dans une série de 24 articles pour souligner le 55e anniversaire de la SGCE, nous vous présentons au fil des prochains mois l’histoire de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est. Dans ce onzième article, nous vous racontons les événements principaux des années 1992 et 1993.

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Lors de l’assemblée générale annuelle de 1992, Madame Gisèle Langlois-Martel fut élue présidente pour un autre cycle puisqu’elle avait été présidente pendant quelques années au cours des années 80. Cette fois, elle demeurera en poste jusqu’en 1997.

Gisèle Langlois-Martel, présidente de la SGCE (photo SGCE)

Le 28 janvier 1992, un reportage de Télé 7 sur la centralisation des registres d’état civil à Québec et Montréal fait des remous jusqu’au bureau de Me Guy Lavigne, directeur de l’état civil. L’opinion de notre président y avait été clairement exprimé. Quelques jours plus tard, le 1er février, réunion à Sherbrooke du Conseil de généalogie de la Fédération québécoise des Sociétés de généalogie (FQSG). Il y est aussi question du sujet de l’heure, la réforme du Code civil.

Le 7 mai 1992, la Société déménagea enfin dans ses nouveaux locaux au Centre d’interprétation de l’histoire de Sherbrooke où elle y cohabite avec la Société d’histoire de Sherbrooke. Ce sont ces mêmes locaux que nous occupons toujours plus de trente ans plus tard, au 275, rue Dufferin.

Le 275, rue Dufferin (photo Denis Beaulieu).

Du 29 au 31 mai, le Ministère des affaires culturelles du Québec délègue, pour une deuxième année, Gisèle Langlois-Martel pour représenter les généalogistes du Québec au 2e Festival Sans Frontières (Open Border) à Lincoln, au New Hampshire.

Au mois d’octobre, la revue L’Entraide généalogique est publiée pour la 50e fois. Elle est publiée sans interruption depuis 1979.

Dans ce 50e numéro, la présidente Gisèle Langlois-Martel rend compte de différentes initiatives au niveau international :

Tous les présidents et présidentes des sociétés de généalogie du Québec ont été invités à rencontrer, les 4 et 8 septembre dernier, madame Jeanne Drouet, présidente et représentante des membres de l’Institut francophone de généalogie à La Rochelle, en France. Le but de la visite de Mme Drouet était de nous faire part des services qu’ils peuvent offrir aux généalogistes québécois et qu’ils étaient à dépouiller les actes des notaires du 17e siècle en France. Pour ceux qui ont des recherches à faire en France, ce bureau est disposé à orienter les demandes vers les cercles de généalogie qui seraient en mesure de mieux répondre à leurs besoins. On voulait aussi demander aux Canadiens des suggestions de projets intéressants, toujours dans le cadre de recherches généalogiques.

Seize sociétés de généalogie de la Nouvelle-Angleterre et la Fédération des sociétés de généalogie du Connecticut ont organisé un premier congrès les 25 et 26 septembre dernier, à Sturbridge dans l’état du Massachusetts. Les organisateurs attendaient entre 250 et 300 participants. Ce fut un énorme succès puisque 780 personnes y ont participé. Tous les états américains étaient représentés. Du Canada, il y avait une société de Toronto, et j’étais la seule du Québec. De par les présences aux différents ateliers, on a vraiment compris que la généalogie prend de plus en plus de popularité.

Le premier dimanche du mois de décembre 1992, l’activité de décembre, soit le traditionnel Vins et Fromages, fut remplacée par un dîner rencontre dans un restaurant. C’était le début des brunchs de Noël.

Au début de l’année 1993, un comité fut formé pour l’organisation d’un premier congrès de généalogie à Sherbrooke soulignant les vingt-cinq ans d’existence de la Société. Ma généalogie, une histoire à découvrir fut proposée comme thème du congrès et de l’exposition.

Programme-souvenir en préparation du 25e anniversaire de fondation de la Société qui se tiendra en avril 1994 à l’hôtel Delta de Sherbrooke.

Le dimanche 7 novembre 1993, les festivités du 25e anniversaire débutèrent par un brunch offert à tous les bénévoles qui ont donné et qui donnaient encore du temps pour le bien de la Société, depuis vingt-cinq ans. Lors de ce brunch, une plaque a été dévoilée pour désigner la salle de la bibliothèque de la SGCE : la Salle Raymond-Lambert. Monsieur Lambert était toujours vivant. Il décédera plusieurs années plus tard, en 2000. La bibliothèque porte toujours son nom en 2024 avec sa photo emblématique qui trône au sommet du mur qui fait face à l’entrée.

Le 8 décembre 1993, les registres de l’état civil du district de Saint-François qui étaient au Palais de Justice de Sherbrooke furent déménagés à Québec. Depuis trois ans, une soixantaine de bénévoles de la Société faisaient la saisie de plus de la moitié des données contenues dans les registres du district de Saint-François qui comprenaient plusieurs paroisses catholiques et non catholiques avant leur transfert à Québec. L’entrée en vigueur du nouveau Code Civil du Québec entrera officiellement en vigueur le 1er janvier 1994 et affectera grandement la façon de creuser nos racines généalogiques à l’avenir.

La prochaine série d’images, extraite du programme-souvenir du Congrès du 25e anniversaire (page 39), rend compte de travail significatif des membres à documenter les registres paroissiaux de la région au Palais de Justice de Sherbrooke avant que ces dossiers précieux pour notre généalogie régionale ne prennent la route de Québec ou de Montréal. Parmi les bénévoles, un groupe de secours de l’Église des Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, participe au projet de relevé des naissances, mariages et sépultures du Palais de Justice de Sherbrooke.

Grâce à une subvention du Ministère des affaires culturelles du Québec et la participation de plusieurs bénévoles, la Société publie trois volumes contenant l’inventaire indexé de la bibliothèque.

Pendant les années 1992 et 1993, de nombreuses conférences furent également offertes aux membres, activités qui réflètent bien le dynamisme de l’époque :

• Les ancêtres Pelletier (par Alphonse Pelletier) (7 janvier 1992)
• Les Boutin (par Guy Boutin, généalogiste) (4 février 1992)
• Habiter un Canton ou une Seigneurie (par René Beaudoin, maître généalogiste agréé) (3 mars 1992)
• Le foisonnement francophone en Amérique du Nord (par Michel Thibault, animateur en patrimoine) (7 avril 1992)
• L’influence de l’Église catholique sur la colonie Française d’Amérique (par Pierre Beaudin) (5 mai 1992)
• Comment faire des recherches dans les archives notariales (par Pierre Beaudin) (6 octobre 1992)
• Le corbillard hippomobile du Québec (par Marthe Taillon, historienne) (3 novembre 1992)
• Expérience de recherche à La Rochelle, en France, sur la famille Martineau (par Daniel Gendron) (5 janvier 1993)
• Avez-vous des trésors dans votre grenier ? (par Dr. Jacques Campbell, dentiste et antiquaire de North Hatley) (2 février 1993)
• Le présent au passé (par Andrée Désilets, historienne et présidente de la Société d’histoire de Sherbrooke) (2 mars 1993)
• La famille Beaupré-Bonhomme-Dulac (par Jean Bonhomme) (6 avril 1993)
• La famille Lehoux (par Hyacinthe Lehoux, président de l’Association des Lehoux) (4 mai 1993)
• La généalogie en relation avec les grandes religions (par Pierre Beaudin) (5 octobre 1993)
• Le 350e anniversaire de la fondation du gouvernement de Trois-Rivières (par René Beaudoin, maître généalogiste agréé) (2 novembre 1993)

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L’histoire de la SGCE a été compilée à quelques reprises durant l’histoire de la Société, généralement lors de dates anniversaires. La dernière fois fut lors du 50e anniversaire en 2018. À cette occasion, elle fut mise à jour par Denis Beaulieu en utilisant les sources disponibles à ce jour provenant de versions antérieures. Dans cette mise à jour de 2023-24, certains éléments ont été ajoutés par Guy Boulanger pour compléter davantage le récit.

Dans quelques jours, l’épisode 12 couvrira les années 1994 à 1997.

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L’Entraide numérique est un site Web de publication d’articles publié par la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est (SGCE) ayant pour objectif le partage des connaissances de nos membres. Il se veut un complément à notre revue L’Entraide généalogique. Ce site Web publie trois fois par semaine, soit les lundis, mercredis et vendredis, sur des sujets liés à la généalogie, à l’histoire ou au patrimoine québécois. Le site est ouvert à tous, membres et non-membres de la SGCE.