Après chaque cycle de parution de nos principales revues québécoises consacrées à l’histoire, au patrimoine ou à la généalogie, nous passons ici en revue les principaux thèmes abordés dans chacun de ces titres. Pour les non-abonnés à ces revues, notez que ces numéros vous attendent et sont généralement consultables à votre bibliothèque Raymond-Lambert de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est à Sherbrooke (au 275, Dufferin).

Cet article couvre les numéros du printemps 2024. Nous passons en revue six revues et leur dernier numéro. Trois vous ont été présentés dans le premier volet la semaine dernière. Les trois autres le sont dans cette deuxième chronique.

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L’ANCÊTRE

Un peu de retard avec nos confrères de la Société de généalogie de Québec alors que nous parlons ici du numéro du printemps de leur revue L’Ancêtre au moment où leur numéro d’été est déjà sorti depuis quelques jours. Notez que chaque revue est publiée suivant son propre rythme à l’intérieur de la saison couverte et nous attendons la publication de toutes les revues avant de préparer nos chroniques.

Nous rappelons que L’Ancêtre fête en 2024 son 50e anniversaire. Nous avons déjà parlé dans une chronique précédente d’un article étoffé dans cette revue qui revenait sur le profil des articles qui ont parsemé son histoire. Dans ce numéro du printemps, Mme France DesRoches revient sur l’histoire de la revue en prenant l’angle de l’évolution du format de la revue en un demi-siècle d’histoire. D’abord qualifié de bulletin et d’organe, ce n’est qu’en 2001 que le comité adopta le terme de revue pour mieux refléter son évolution. L’article traite également des évolutions technologiques au fil des numéros. Un article à lire aux pages 177 à 179.

Un peu au hasard à travers la quinzaine d’articles qui sont inclus dans ce numéro du printemps, mentionnons les articles de recherche suivants :

• Arthémise Boisvert, la grande dame du Clarendon de Québec (de Martine Bérubé);
• Le premier  »acte notarié » de la Nouvelle-France (de Marcel Fournier)
• Marguerite Huard et Julienne Bouillet, ancêtres des Huard de Lauzon (de Gabriel Huard)
• La renaissance de Jean McKay (Macaille) – Le jour où Jean François Simard est redevenu Jean McKay (de Donald Maltais)
• René de Lavoye et Anne Godin – Et si c’était différent ? (de Céline Lavoie-Beaulieu).

En mettant souvent l’emphase sur les articles-phares d’un numéro, on délaisse souvent les chroniques qui reviennent régulièrement et qui se veulent des écrits plus courts mais de par leur régularité à travers les numéros deviennent avec le temps des petits répertoires de connaissances sur des sujets plus spécialisés, un peu comme nos propres Trucs à Pierre de notre confrère Pierre Connolly. À ce chapitre, mentionnons leur chronique régulière sur la paléographie avec Lise St-Hilaire, celle de la généalogie par ADN de Dominic Gagnon, celle sur l’héraldique à Québec de Marc Beaudoin, la chronique sur les Acadiens d’André-Carl Vachon, ainsi que la chronique La Bibliothèque vous invite… avec des suggestions de lectures.

CAP-AUX-DIAMANTS

Comme à notre habitude, nous nous arrêtons au dernier numéro de la revue Cap-aux-Diamants. Comme l’illustre sa page couverture ci-bas, le thème principal porte sur la minorité franco-protestante du Québec.

La rédaction présente le numéro de la façon suivante:

 »Bien que quasi invisible dans la mémoire collective, la minorité franco-protestante est présente en Amérique française depuis plus de quatre siècles. (…) Malgré tout, il ne semble pas y avoir eu de communauté protestante organisée sous le régime français. Le texte de Jean-Samuel Lapointe offre une synthèse des connaissances sur cette période tout en examinant l’hypothèse d’une possible filiation entre les protestants de la Nouvelle-France et ceux qui suivront.

Le contexte religieux se transforme drastiquement après 1760 lorsque l’anglicanisme s’installe à titre de religion d’État. Cette Église tente, sans grand succès, de convertir la population francophone. La formation de communautés de langue française sera plutôt le fruit du travail de missionnaires européens arrivés dans les années 1830 (…).

Missionnaires et convertis deviennent rapidement la cible des foudres des membres du clergé catholique ultramontain, ce que le texte de Richard Lougheed démontre en puisant à travers divers exemples et anecdotes. Le tout n’empêche néanmoins pas les franco-protestants de se doter de lieux de culte, comme le montre Jean-François Caron en s’intéressant au cas de l’église protestante française de Québec. (…) L’hostilité de la part des catholiques s’estompe considérablement après la Révolution tranquille.

Ces numéros à thème nous permettent d’aller en profondeur avec un angle de notre histoire souvent peu couvert autrement, un peu comme le font également La Revue d’histoire de la Nouvelle-France et Histoire Québec.

AMERICAN ANCESTORS

En terminant, jetons un coup d’oeil sur cette revue de généalogie dont nous parlons pour la première fois dans cette chronique. Il s’agit d’une revue américaine de la New England Historic Genealogical Society, dont le siège est situé à Boston. Il s’agit d’une maison importante qui offre beaucoup de cours de formation, des ressources de toutes sortes, qui peuvent être très utiles pour ceux et celles qui partent à la recherche de canadiens-français exilés aux États-Unis et qui disparaissent souvent de nos radars québécois dans nos bases de données. La Société dit mettre à la disposition de ses membres plus de 1,4 milliard de noms. L’abonnement annuel coûte quand même une centaine de dollars (américains). Elle offre de nombreuses publications, dont deux revues The Register et American Ancestors, sans compter ses infolettres et son blogue qui publie régulièrement des articles tout comme L’Entraide numérique.

Je vous parle de cette revue pour souligner l’article-phare de leur numéro du printemps How AI is changing genealogy.

Lynn Betlock, Managing Editor de la revue, présente le sujet en disant que l’auteur de cet article, James Heffernan, offre un survol de l’impact que l’intelligence artificielle a déjà dans notre propre sphère de la généalogie. L’article discute des différentes façons où l’intelligence artificielle modifie déjà la recherche concernant l’histoire de nos familles et fait également un peu de prospective sur de futures implications potentielles.

Le même numéro s’arrête ensuite sur deux outils de l’intelligence artificielle, soit ChatGPT et fait ensuite un survol d’un outil appelé Perplexity.

D’autres articles en généalogie s’ajoutent au contenu de ce numéro, semblable au contenu typique de nos revues québécoises en généalogie.

Ce magazine est évidemment publié en langue anglaise, ce qui peut représenter un problème pour certains. Pour les intéressés, je laisserai ma copie d’ici quelques jours à la bibliothèque de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est, au 275 Dufferin, à Sherbrooke.

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L’Entraide numérique est un site Web de publication d’articles publié par la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est (SGCE) ayant pour objectif le partage des connaissances de nos membres. Il se veut un complément à notre revue L’Entraide généalogique. Ce site Web publie trois fois par semaine, soit les lundis, mercredis et vendredis, sur des sujets liés à la généalogie, à l’histoire ou au patrimoine québécois. Le site est ouvert à tous, membres et non-membres de la SGCE. On peut s’y abonner sur la page d’accueil du site et ainsi recevoir une infolettre qui vous envoie l’intégralité de chaque article dès sa publication.