Le volume VISAGES ESTRIENS – Hommage à nos gens a été publié en 2018 afin de souligner le 50^e anniversaire de fondation de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est. Comme l’indique le titre, ce travail se veut un hommage aux personnalités originaires de la région et qui se sont démarquées tant au niveau international, national, provincial ou régional. Cet ouvrage de référence régional contient les biographies et les lignées généalogiques directes, paternelle et maternelle, de plus de cent cinquante personnalités de chez nous. Il est encore disponible à la vente en vous adressant à la Société ou en le commandant par internet.

Le quotidien La Tribune de Sherbrooke a publié, dans une chronique hebdomadaire intitulée VISAGES ESTRIENS, quelques soixante-quinze articles de ces personnalités estriennes dès janvier 2017. Nous vous présentons aujourd’hui l’une de ces courtes biographies, celle de Mgr Antoine Racine, premier évêque du nouveau diocèse de Sherbrooke lors de sa création en 1874, il y a 150 ans cette année.

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Antoine Racine est né le 26 janvier 1822 à Saint-Ambroise-de-la-Jeune-Loretteville, près de Québec. Il était le fils de Michel Racine, forgeron, et de Louise Pepin. En 1833, il entreprit l’étude du latin au presbytère de son grand-oncle, Antoine Bédard, curé de la paroisse Saint-Charles-Borromée, à Charlesbourg. Admis au petit séminaire de Québec en 1834, il étudia ensuite la théologie au grand séminaire. Il fut ordonné prêtre le 12 septembre 1844.

De 1844 à 1848, il fut vicaire de la paroisse Saint-Étienne, à La Malbaie; de 1848 à 1851, il fut le premier curé de la paroisse Saint-Eusèbe, à Princeville;  de 1851 à 1852, il fut curé à Saint-Joseph, dans la Beauce; de 1853 à 1874, il fut desservant de l’église Saint-Jean-Baptiste, à Québec.

Mgr Antoine Racine

Le 1^er septembre 1874, l’abbé Antoine Racine fut nommé évêque du nouveau diocèse de Sherbrooke, érigé le 28 août précédent. Sacré le 18 octobre suivant par l’archevêque de Québec, M^gr Elzéar-Alexandre Taschereau, il prit possession de son siège deux jours plus tard.

Tout en mettant sur pied les divers organes de sa curie diocésaine, en érigeant des paroisses, en fondant de nouvelles missions, en pourvoyant au soutien matériel des paroisses et du clergé, en uniformisant la discipline ecclésiastique, M^gr Racine œuvra, dès le début de son épiscopat, à diverses fondations nécessaires au développement de son jeune diocèse. La première et la plus importante d’entre elles était incontestablement, aux yeux de l’évêque, celle du Séminaire Saint-Charles-Borromée, qui ouvrit ses portes en septembre 1875. Il en assuma personnellement le supériorat jusqu’en 1878 et se fit un devoir d’y enseigner la théologie jusqu’en 1885.

En 1875, il fonda l’Hospice du Sacré-Cœur qu’il confia à quatre religieuses des Sœurs de la Charité (Sœurs Grises) de Saint-Hyacinthe qui vinrent s’établir à Sherbrooke pour s’occuper des pauvres, des malades et des infirmes. En 1876, il fit venir à Coaticook les Sœurs de la Présentation de Marie pour fonder un pensionnat pour jeunes filles.

En 1881, il fonda la Société de colonisation de Sherbrooke qui devait coloniser le canton de Woburn.  M^gr Racine attacha toujours beaucoup d’importance à la colonisation des Cantons-de-l’Est. En 1882, ce sont les Frères du Sacré-Cœur qui vinrent à Sherbrooke pour y ouvrir une école pour les garçons. En 1883, il érigea le cimetière Saint-Michel et deux sanctuaires diocésains, celui de Notre-Dame-des-Bois et celui du Mont Saint-Joseph. En 1884, suite à ses demandes répétées, les Ursulines de Québec arrivèrent à Stanstead et y établirent un monastère et un pensionnat pour les jeunes filles.

En 1886, il devint comte romain et assistant au trône pontifical. Entre-temps, il procéda à une nouvelle érection canonique de chacune des paroisses qui avaient été érigées en 1872 par M^gr Charles LaRocque, évêque de Saint-Hyacinthe, et aussi à leur érection civile.

À la fin de l’épiscopat de M^gr Racine, le diocèse était solidement établi et comptait 50 paroisses. Usé à la tâche, il décéda le 17 juillet 1893, dans les murs de son évêché, après seulement quelques jours de maladie. Il fut inhumé sous le sanctuaire de la première cathédrale de Sherbrooke et la translation de ses restes dans la crypte de la chapelle Pauline eut lieu le 27 mai 1918.

Sa mémoire est rappelée à Sherbrooke par le parc Antoine-Racine depuis 1891, le pavillon Antoine-Racine de la rue Godbout depuis 1967, la rue Racine dans le secteur de Bromptonville depuis 1972 et le Centre d’archives M^gr-Antoine-Racine depuis 2012.

Recherche et photo : Denis Beaulieu, Société de généalogie des Cantons-de-l’Est

Recherche : Denis Beaulieu, Société de généalogie des Cantons-de-l’Est

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