Après chaque cycle de parution de nos principales revues québécoises consacrées à l’histoire, au patrimoine ou à la généalogie, nous passons ici en revue les principaux thèmes abordés dans chacun de ces titres. Pour les non-abonnés à ces revues, notez que ces numéros vous attendent et sont généralement consultables à votre bibliothèque Raymond-Lambert de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est à Sherbrooke (au 275, Dufferin).

Cet article couvre les numéros de l’automne 2024. Nous passons en revue six revues et leur dernier numéro. Trois vous ont été présentés dans un premier article la semaine dernière. Les trois derniers le sont dans cette deuxième chronique. Place aujourd’hui à la revue Cap-aux-Diamants, à L’Ancêtre de la Société de généalogie de Québec et L’Outaouais généalogique de la Société de généalogie de l’Outaouais.

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CAP-AUX-DIAMANTS

Dans son numéro d’automne, la revue Cap-Aux-Diamants revient sur les années 1970. Cinquante ans plus tard, elle revient sur cette décennie quand même récente, comme elle l’avait fait dans le passé pour un focus sur les années 1950 et dans un autre pour les années 1960.

Plusieurs articles vous attendent qui rappellent une décennie riche en événements marquants. On n’a qu’à mentionner la crise d’octobre de 1970, de la loi des mesures de guerre et aussi de l’élection et de l’arrivée au pouvoir du Parti Québécois en 1976. Ces événements sont probablement ce qui revient spontanément à nos mémoires. Par contre, c’est aussi la décennie de la commission d’enquête sur le crime organisé, l’assurance-maladie, le coup de la Brink’s et la préparation du premier référendum sur la souveraineté du Québec de 1980. Du côté culturel, c’était Beau Dommage, Les fées ont soif et les films importants Les Ordres et Mon Oncle Antoine. Et j’oubliais les Jeux Olympiques de Montréal, son nouveau métro et le nouvel aéroport de Mirabel.

Un numéro riche sous le thème « Je me souviens : Les années 1970 ».

Avant de passer à la prochaine revue, je voudrais souligner rapidement le numéro précédent – celui de l’été – puisqu’il est passé complètement inaperçu dans cette chronique à cause de notre pause estivale. 

Le thème de ce numéro en question de Cap-Aux-Diamants portait sur les épidémies du passé. La photo de la page couverture (voir plus bas) est un tableau qui fait référence à l’épidémie de choléra à Québec en 1832. 

Inspiré évidemment par notre récente épidémie de la COVID-19, ce numéro intitulé « Québec aux temps des épidémies » retrace à travers quelques articles quelques épisodes marquants de notre histoire : l’épidémie de scorbut dès le 16e siècle, le choléra et le typhus au 19e siècle en passant d’une crise humanitaire à une autre, la grippe espagnole de 1918 à Québec, les grippes aviaires et le SIDA du 20e siècle, sans oublier évidemment la récente COVID-19 des récentes années. D’autres chroniques complètent comme toujours ce numéro qui vaut certainement un retour en arrière pour ceux qui l’auraient manqué.

L’ANCÊTRE

La revue L’Ancêtre de nos confrères de la Société de généalogie de Québec est toujours une revue que l’on surveille de près. La photo de la page couverture montre un phare avec la légende suivante: L’Ancêtre, un phare pour les généalogistes.

Comme entrée en matière, le Conseil d’administration de la Société rend compte de son plus récent mandat le temps de quelques pages. J’inviterais tout le monde à porter une attention particulière à un tel compte-rendu ne serait-ce pour se rendre compte de l’étendue, voire de la complexité d’un mandat d’une société de généalogie. Les ressources bénévoles étant de plus en plus difficiles à acquérir et à fédérer autour des principaux arcs d’activités, les résultats demeurent de plus en plus impressionnants, résultats qu’il faut tenter de répéter, année après année.

En plus des différentes chroniques qui reviennent régulièrement, le numéro contient cinq articles-phares qui constituent son menu principal de l’automne:

• Un ancêtre de Robert Pampalon, du nom de François Pampalon, un soldat venu de France en Nouvelle-France en 1687;
• Un article de Marcel Fournier sur les enseignes de nos ancêtres à Paris;
• Sabine Champagne qui nous raconte une surprise pendant ses recherches sur ses ancêtres : une enquête du coroner entourant le décès d’un bébé. Les résultats de l’enquête nous révèlent ce qui s’est passé pendant les heures qui ont précédé ce drame entourant le décès de Louis Honoré Napoléon Jacques en 1865 en Beauce;
• L’histoire de Georges William Ellisson, daguerréotypiste et photographe à Québec par Édith Champagne;
• La lignée matrilinéaire de David Gilbert – Portrait de quatre femmes fort engagées, un article sous la plume de Léonard Gilbert.

Son numéro d’hiver est déjà disponible. Nous en reparlerons dans quelques semaines.

L’OUTAOUAIS GÉNÉALOGIQUE

Finalement quelques mots sur le numéro d’automne de la revue L’Outaouais généalogique qui a fêté son 45e anniversaire l’an dernier. Elle est publiée par la Société de généalogie de l’Outaouais.

En plus de quelques chroniques régulières, l’article principal de ce numéro est consacré à la généalogie de la famille d’Aimé Viau et à l’histoire de l’Hôtel Commercial House de Bytown, un quartier situé juste à côté du Parlement fédéral à Ottawa. Un article d’une quinzaine de pages qui est fortement illustré (pp. 140 à 154). Vu de l’extérieur, il est toujours plus intéressant de lire un article de nature généalogique pour une famille quand ce passé est également marqué par une parcelle de l’histoire d’une région. Plus de gens peuvent s’y identifier plus facilement. Personnellement, j’ai passé toute ma carrière dans cette région, de 1980 à 2021. L’article est écrit par un descendant de cette famille, Bernard E. Viau.

On peut visualiser ce quartier du temps et ce fameux hôtel (à droite) sur la photo de la page couverture de la revue. Elle date des environs de 1930.

Cet hôtel a depuis disparu du paysage d’Ottawa. Cette famille Viau a également servi à illustrer ces Canadiens-Français qui pouvaient s’illustrer au niveau économique dans un monde essentiellement anglophone. Cette famille venait originalement de l’Est Ontarien, plus précisément de la région de Rockland à quelques dizaines de kilomètres d’Ottawa, presqu’une banlieue maintenant avec l’étalement urbain des dernières décennies. 

Ses funérailles à la Basilique Notre-Dame d’Ottawa ont eu lieu en présence de tout un gratin régional de personnalités, tel que le démontre l’article du quotidien Le Droit du 13 avril 1953 qui est inclus dans l’article. Cependant, la succession d’Aimé Viau ne laissera qu’une modeste somme de $98,138. L’hôtel sera vendu en 1968 avec le déclin de l’époque des tavernes et des hôtels du temps.

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