De façon régulière, nous surveillons pour vous les récentes parutions dans les librairies à travers cette chronique qui revient au moins une fois par mois et qui se donne comme mandat de couvrir nos domaines prioritaires: la généalogie, l’histoire et le patrimoine, avec un focus sur le Québec en général.
Pour cette deuxième chronique de 2025, une sélection de quatre nouveaux bouquins a retenu notre attention.
Tous les livres dont nous parlons sont disponibles en librairie, y compris sur le site Web de ces libraires ou chez les éditeurs, pour livraison à domicile ou en succursale. Basé sur notre expérience des chroniques précédentes, ils sont également rapidement disponibles à la bibliothèque de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est ou encore à la bibliothèque Éva-Senécal de la Ville de Sherbrooke. En vous renseignant auprès de ces institutions ou encore auprès de votre propre bibliothèque municipale, vous pourrez y réserver et emprunter votre copie si cela est votre préférence.
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HAUTS-NORMANDS ORIGINAIRES DE LA VILLE DE DIEPPE EN NOUVELLE-FRANCE 1600-1760
Le premier bouquin de notre sélection se veut un ouvrage de référence qui pourrait intéresser ceux et celles qui effectuent des recherches généalogiques de leurs ancêtres qui proviennent du nord de la France, ou de la région de Dieppe plus particulièrement. Il est intitulé « Hauts-Normands originaires de la ville de Dieppe en Nouvelle-France (1600-1760) ». Écrit par l’historien bien connu Marcel Fournier, il est publié chez les éditions Histoire Québec.
En passant, considérer les Éditions Histoire Québec est une option pour quiconque publie un ouvrage généalogique ou d’histoire. Se faire parrainer par une Société d’histoire locale, membre de cette fédération des Sociétés d’histoire qui peut avoir un intérêt pour le sujet de votre ouvrage, est essentiellement tout ce qu’il vous faut pour bénéficier de l’expertise des Éditions Histoire Québec dans l’édition et la publication d’ouvrages historiques.
C’est ici le chemin que semble avoir pris M. Fournier en s’associant avec la Société historique de Montréal pour cet ouvrage qui se concentre sur les habitants de la Haute-Normandie qui sont venus peupler la Nouvelle-France au temps de la colonie.
Regardons de plus près ce que la quatrième de couverture nous apprend de plus quant au contenu de ce nouveau bouquin.

Quatrième de couverture: Dans son étude Hauts-Normands originaires de la ville de Dieppe en Nouvelle-France 1600-1760, Marcel Fournier s’intéresse spécifiquement aux Dieppois venus au Canada aux XVIIe et XVIIIe siècles. La présente publication comprend deux parties distinctes : une partie historique et une partie biographique qui ont l’avantage de se compléter.
La première partie propose différents textes concernant l’histoire de la ville de Dieppe, des relations soutenues avec le Nouveau-Monde par ses innombrables lieux de mémoire francoquébécois, de l’envoi des Filles du roi parties du port de Dieppe entre 1665 et 1672, sans oublier l’histoire et la généalogie de Charles Le Moyne, un enfant de Dieppe qui a été à l’origine de la fondation de la ville de Longueuil au Canada en 1657. La seconde partie est consacrée à la présentation des 232 notices biographiques de personnes originaires de la ville de Dieppe venues au Canada entre les années 1600 et 1760.
LA VIE FAMILIALE DANS LA VALLÉE DU SAINT-LAURENT
Notre deuxième livre est un autre ouvrage de synthèse qui amène un éclairage additionnel pour ceux qui veulent documenter la vie de nos ancêtres. Ce livre de plus de 500 pages est intitulé « La vie familiale dans la vallée du Saint-Laurent – XVIIe et XVIIIe siècles » sous la plume de Marie-Aimée Cliche. Publié aux Presses de l’Université Laval (PUL), l’autrice se concentre sur l’époque où l’agriculture et le commerce des fourrures étaient les activités dominantes chez nos premiers ancêtres.

Quatrième de couverture: Cet ouvrage de synthèse présente un bilan des connaissances accumulées par les historiens (y compris l’autrice elle-même) sur la vie familiale dans la vallée du Saint-Laurent aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Après une présentation du cadre légal et du modèle religieux imposés à la population, il aborde les différents aspects de la vie familiale, soit la formation du couple, les relations conjugales, l’éducation des enfants et la transmission des biens, en plus d’exposer la situation des enfants nés hors mariage et des domestiques.
Des comparaisons avec la France et les autres colonies d’Amérique font ressortir les traits caractéristiques des familles d’origine française, soit l’organisation patriarcale, l’ambiance religieuse, la dureté des conditions de vie adoucie par l’entraide familiale au sein d’une société fortement hiérarchisée.
L’autrice propose aussi des sujets à approfondir, comme l’origine de la pratique de la bénédiction paternelle du jour de l’An et le sort réel des enfants sans famille.
UN PAYS EN CONFLIT
Le prochain livre a retenu mon attention ces dernières semaines en bouquinant dans une librairie locale de Sherbrooke. En feuilletant davantage le livre, mon intérêt n’a fait qu’augmenter. Après l’avoir acheté, il a depuis rejoint l’une de mes piles de livres, ceux que je m’efforce de lire en priorité. Depuis, il a rejoint le dessus de la pile et c’est un livre que j’ai commencé la lecture ces derniers jours. Il s’agit de « Un pays en conflit – La tumultueuse élection canadienne de 1917 ». Le livre est publié aux Éditions Septentrion. Il s’agit d’une traduction de l’anglais et il est écrit par David MacKenzie et Patrice Dutil.
Évidemment, le livre de pr`s de 400 pages fait référence à cette partie de l’histoire canadienne – il y a déjà un siècle quand même – où la société canadienne était très divisée quant à notre participation à l’effort de guerre au cours de la première guerre mondiale. C’est la première élection où la conscription est la question de l’urne. Il y en aura une deuxième de même nature au début des années quarante au milieu de la deuxième guerre mondiale. Ici, les conservateurs de Borden sont au pouvoir et c’est Wilfrid Laurier qui mènent les libéraux.
Un livre passionnant pour les amateurs d’histoire et de politique sachant que contrairement aux États-Unis, ce genre littéraire est moins pourvu de parutions au Canada. La maison des Éditions Septentrion remplit bien ce mandat bien que leurs parutions soient généralement limitées à des sujets purement québécois. Il ne s’agit pas d’un livre « de guerre » pour ceux qui craignent déjà le sujet mais plutôt un livre sur les coulisses politiques de ces événements marquants comme la quatrième de couverture le confirme.

Quatrième de couverture: Les élections fédérales de 1917 se déroulent en temps de guerre, alors que le Canada traverse la pire année de son histoire. Cette période est marquée par la mort d’un nombre incalculable de soldats sur les champs de bataille, par le triste retour des blessés au pays ainsi que par des promesses brisées et une vie politique déréglée. Dans ce contexte, le gouvernement conservateur de sir Robert Borden introduit la conscription et convoque des élections. La plupart des libéraux, menés par sir Wilfrid Laurier, s’opposent au service militaire obligatoire, tandis qu’au Québec un nouveau mouvement émerge pour contester l’attitude et la politique du gouvernement canadien. Pour survivre et remporter les élections, le premier ministre Borden a recours à des mesures sans précédent qui mettent à l’épreuve le tissu démocratique canadien.
Premier livre consacré exclusivement aux élections de 1917, Un pays en conflit s’intéresse à cette campagne électorale et à toutes ses dualités: le nationalisme et l’impérialisme, la contrainte et le volontariat, l’ambition et la résistance ainsi que la guerre et la paix.
LES ÉTRANGÈRES DE SAINT-MICHEL – TOME 1: MARIE
Finalement, un dernier livre pour les amateurs de romans historiques. Il s’agit du début d’un roman à suivre puisque l’on annonce déjà le tome 2 pour le mois d’avril, à peine quelques semaines après la sortie de ce premier volet.
La saga est écrite par Stéphanie Martin, une habituée de ce genre littéraire. Elle avait déjà écrit ces dernières années, « Le destin d’Aurélie Lafrenière » et « Les grandes traversées ». Son nouveau roman (le premier tome) est intitulé « Les étrangères de Saint-Michel ». Il s’agit de Saint-Michel-de-Bellechasse dans la région de la Côte-du-Sud, au nord de Québec. L’action raconte la vie de Marie, une femme qui a perdu son mari pendant la Conquête des Anglais. L’époque racontée avec la rigueur historique est celle entre la Conquête et l’invasion américaine quelques années plus tard. Cette région, près de la frontière, avait vécu de près ces événements où les gens qui appuyaient les rebelles américains le faisaient contre la volonté de l’église. On parle de chasse aux sorcières et même d’excommunications durant cette période peu racontée dans notre littérature.
Le livre et l’autrice ont d’ailleurs récemment fait l’objet d’un portrait dans la section Livres du Journal de Montréal, le samedi 8 février.
Une fois lu ce premier tome de 400 pages, une deuxième partie sera publiée au début du mois d’avril.
Pour être plus précis, voici ce qu’en dit la quatrième de couverture.

Quatrième de couverture: À Saint-Michel-de-Bellechasse, à deux époques marquantes de notre histoire, une femme courageuse et sa fille se battent pour leur survie et leur liberté.. 1759. Marie arrive de Nantes à Saint-Michel avec son amoureux, Gabriel. Ils s’installent dans la petite maison blanche devant le fleuve, rêvent de fonder une famille et vivent heureux… jusqu’à ce que les Anglais débarquent.. 1775.
Marie, femme forte et déterminée, lutte contre les fantômes du passé et élève sa fille Bénédicte devenue adolescente. Sa vie rangée ainsi que l’aide qu’elle apporte au curé, qui l’a prise sous son aile, la comblent. Lorsque les rebelles américains font planer une nouvelle menace sur les habitants de Saint-Michel et que surgissent un officier anglais, avec lequel elle a eu des démêlés quinze ans plus tôt, puis un mystérieux Bostonnais qui ravive des émotions enfouies, Marie doit remettre bien des acquis en question.
Quel genre d’avenir Marie peut-elle espérer dans ce village où elle se sent comme une étrangère? Entre la Guerre de la Conquête et l’invasion américaine, elle a bien appris qu’avant de songer à l’avenir, il faut d’abord survivre…
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