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Chroniques de lectures – Nouveautés dans les librairies – Mars 2025

De façon régulière, nous surveillons pour vous les récentes parutions dans les librairies à travers cette chronique qui revient au moins une fois par mois et qui se donne comme mandat de couvrir nos domaines prioritaires: la généalogie, l’histoire et le patrimoine, avec un focus sur le Québec en général.

Pour cette troisième chronique de 2025, une sélection de quatre nouveaux bouquins a retenu notre attention. 

Tous les livres dont nous parlons sont disponibles en librairie, y compris sur le site Web de ces libraires ou chez les éditeurs, pour livraison à domicile ou en succursale. Basé sur notre expérience des chroniques précédentes, ils sont également rapidement disponibles à la bibliothèque de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est ou encore à la bibliothèque Éva-Senécal de la Ville de Sherbrooke. En vous renseignant auprès de ces institutions ou encore auprès de votre propre bibliothèque municipale, vous pourrez y réserver et emprunter votre copie si cela est votre préférence.

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Temps de lecture estimé – 14 minutes

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L’HABITANT – GRANDEUR ET MISÈRE D’UN PERSONNAGE MÉCONNU – XVIIe – XXIe siècle

Le premier livre de notre sélection est un peu particulier. Bien que l’on rencontre souvent ce type de personnage dans nos lectures en histoire du Québec ou lors de nos recherches généalogiques, nous le prenons un peu pour acquis en pensant le connaître sans besoin d’explications supplémentaires. Il s’agit de l’habitant. Probablement, le personnage le plus fréquent de toutes nos histoires de familles.

Présenté dans la catégorie  »Beaux Livres » chez Septentrion, l’autrice Sophie-Laurence Lamontagne, qui détient un doctorat en ethnologie de l’Univerrsité Laval et qui a plusieurs ouvrages du même type à son actif, présente ainsi son tout récent ouvrage:

Nous connaissons tous le mot habitant. Il nous semble familier. Son utilisation relève parfois d’un profond respect des ancêtres, parfois d’une forme de dénigrement. Le mot, en effet, porte en lui une aura polysémique. Et derrière ce mot se cache une réalité, une histoire de vie, une façon d’appréhender le quotidien. Si aujourd’hui nos campagnes à la ruralité diversifiée ne laissent guère de place à l’habitant, sinon à sa mémoire ou encore à son ombre, c’est parce que celui-ci, après avoir mis en place la culture des terres à son arrivée en Nouvelle-France, a vu son travail, véritable mode de vie quotidien, se modifier pour devenir ce qu’il est de nos jours, c’est- à-dire un secteur de la vie économique développé par des entreprises agricoles soutenues par des producteurs entrepreneurs, dans un paysage redessiné par les exigences et contraintes du marché.

Quatrième de couverture: Personnage de l’ombre, acteur incontournable de l’évolution du monde rural et, plus largement, de l’histoire du Québec depuis les débuts de la Nouvelle-France jusqu’à nos jours, l’habitant a été au fil des siècles valorisé, voire idéalisé par les uns, dénigré et même méprisé par les autres.

À partir des témoignages de ceux qui l’ont côtoyé, de chercheurs qui l’ont étudié, de littéraires, de caricaturistes, de peintres et de cinéastes qui l’ont illustré et mis en scène, il revit à travers les chapitres de cet ouvrage d’ethnologie historique. On y constate, page après page, le poids comme les diverses colorations du mot habitant qui accompagnent celui qui en est le porteur et qui renvoie à la symbolique de sa représentation.

N’a-t-il pas été la figure identitaire du peuple canadien-français à une certaine époque ?

UNE AUTRE VIE EN NOUVELLE-FRANCE

Nous vous présentons deux romans historiques dans cette nouvelle chronique, un peu différents de ce que l’on nous offre généralement sous ce genre littéraire. Le premier est intitulé  »Une autre vie en Nouvelle-France » et est publié chez les Éditions de la Grande Marée sous la plume de Gabrielle Ouimet. Elle raconte l’histoire de Jean Ouimet, l’ancêtre commun de tous les Ouimet, donc également le premier ancêtre de l’autrice.

Quatrième de couverture: Jean Ouimet, unique ancêtre de tous les descendants qui portent ce nom, est arrivé en Nouvelle-France le 16 juin 1659 sur le navire Le Sacrifice d’Abraham. Parmi les passagers se trouvait également Mgr François Montmorency de Laval accompagné de missionnaires.

À dix-neuf ans, il était orphelin de ses deux parents et n’avait ni frères, ni soeurs. Il est venu seul au Canada par ses propres moyens après avoir subi plusieurs grandes déceptions. C’était l’époque du régime de Louis XIV, celui qu’on appelait communément le « Roi Soleil ». Pour payer ses ambitions, il n’hésitait pas à exploiter son peuple.

En arrivant à Québec, Jean s’est tout de suite mis à l’oeuvre pour trouver de l’emploi et s’installer. Après un peu plus d’un an, il épouse la jeune Renée Gagnon, fille de marchand.

De Château Richer à l’Île d’Orléans, Jean s’installe confortablement avec sa famille. Simple paysan qui cultivait la terre et possédait des animaux, Jean réussit en vingt-huit ans à être parmi les gens les mieux nantis de sa communauté. Il avait sûrement la « bosse des affaires » malgré sa grande générosité envers ses voisins.

QUATRE CENTS HIVERS

Le prochain ouvrage est ce deuxième roman historique de cette chronique et est signé par Denis Robitaille pour qui il s’agit de son sixième roman. La quatrième de couverture situe les lieux de son histoire: (…) Denis Robitaille fait appel à sa grande connaissance et sa fréquentation privilégiée d’un des lieux historiques les plus anciens du pays, le monastère de l’Hôpital général de Québec. Il campe ses personnages au coeur des événements tragiques qui ont marqué ce lieu au cours de ses quatre siècles d’existence.

Il s’agit donc d’un roman historique d’environ 500 pages. Il commence de nos jours au moment de la crise du Covid et retourne rapidement en arrière, pour nous raconter cette histoire qui traverse… quatre cents hivers.

Quatrième de couverture: Chloé sillonne en skateboard les rues désertes d’une basse-ville de Québec confinée. En accompagnant Patrick, un homme en fin de vie, elle cherche un sens à sa propre existence dans un monde bouleversé. Menishpun accueille chez elle Étienne, jeune charpentier venu bâtir le premier monastère du pays. Ils tentent ensemble d’ériger un foyer qui résistera aux saisons et aux assauts de rois en guerre.

Quatre cents hivers séparent ces deux récits, mais un lieu les réunit: l’Hôpital général de Québec et ses environs. Sur les bords de la rivière aux mille détours, ce roman remonte le temps. Des ­hommes et des femmes, plongés au coeur d’événements qui ­changent le cours de l’histoire, vivent des jours où tout est à rebâtir.­

Quatre cents hivers est une fresque historique et contem­poraine, où chaque génération, parfois à son insu, transmet à la suivante un peu de ce qu’elle a vécu.

LOUIS-GUILLAUME VERRIER

Pour terminer cette nouvelle chronique, cette parution récente pourra intéresser ceux et celles qui recherchent des biographies de notables de la Nouvelle-France qui permettent de mieux comprendre le contexte ou l’environnement des débuts de la colonie. Celle-ci raconte la vie de Louis-Guillaume Verrier qui a vécu de 1690 à 1758 et qui a été en son temps procureur général du Conseil supérieuir du Québec… et aussi bibliophile reconnu, à ses heures.

Dans son introduction, l’auteur Éric Wenzel- qui est d’origine française – situe son personnage, peu connu de notre histoire:

Sur les murs du Vieux-Séminaire de Québec et de l’ancienne faculté de droit de l’Université Laval, au 17 de la rue Sainte-Famille, au cœur de la partie haute de la vieille ville, est apposée une plaque commémorative vantant les mérites de Guillaume Verrier, présenté comme procureur général du Conseil supérieur du temps de la Nouvelle-France, surtout comme ayant été à l’initiative de cours de droit dispensés aux « praticiens » de la colonie, mais également comme propriétaire d’une des premières riches bibliothèques dans cette partie de l’Amérique du Nord.

Il est décédé en 1758, au moment de la fin du régime français, juste avant la bataille des Plaines d’Abraham.

Quatrième de couverture: Le 13 septembre 1758, un an jour pour jour avant la bataille des plaines d’Abraham, décédait à Québec le procureur général du Conseil supérieur Louis-Guillaume Verrier. Cet ancien avocat parisien, né sous le règne de Louis XIV, arrivé en Nouvelle-France trente ans plus tôt, a occupé un poste-clef dans la vie publique de la colonie française d’Amérique. Il a rempli ses fonctions avec professionnalisme, allant jusqu’à fonder des cours de droit, rapidement obligatoires pour les aspirants à des fonctions dans la magistrature canadienne. Verrier a également beaucoup oeuvré pour discipliner les notaires et les magistrats des juridictions royales et seigneu­riales de la vallée du Saint-Laurent.

Bibliophile convaincu, il a participé à la diffusion du livre à Québec à partir d’un réseau de fournisseurs dont témoigne une abondante correspondance épistolaire avec la métropole. À une époque où la position sociale oblige à des signes de représentation et de pouvoir, Louis-Guillaume Verrier semble avoir préféré la richesse intellectuelle et le service du roi dans sa colonie d’adoption aux devoirs de paraître.

Cette biographie de Louis-Guillaume Verrier est une ouverture vers l’histoire des institutions et de la société de la Nouvelle-France.

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