Plateforme de publication d'articles de la Société de généalogie des Cantons-de-l'Est portant sur des sujets liés à la généalogie, à l'histoire et au patrimoine.


Chroniques de lectures – Nouveautés dans les librairies – Septembre 2025 (1 de 2)

De façon régulière, nous surveillons pour vous les récentes parutions dans les librairies à travers cette chronique qui revient au moins une fois par mois et qui se donne comme mandat de couvrir nos domaines prioritaires: la généalogie, l’histoire et le patrimoine, avec un focus sur le Québec en général.

Pour cette nouvelle chronique, une sélection de quatre nouveaux bouquins a retenu notre attention. Incidemment, il s’agit de quatre livres écrits par des autrices. Une deuxième chronique sera publiée le lundi 29 septembre.

Tous les livres dont nous parlons sont disponibles en librairie, y compris sur le site Web de ces libraires ou chez les éditeurs, pour livraison à domicile ou en succursale. Basé sur notre expérience des chroniques précédentes, ils sont également rapidement disponibles à la bibliothèque de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est ou encore à la bibliothèque Éva-Senécal de la Ville de Sherbrooke. En vous renseignant auprès de ces institutions ou encore auprès de votre propre bibliothèque municipale, vous pourrez y réserver et emprunter votre copie si cela est votre préférence.

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Temps de lecture estimé – 15 minutes

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FILLES À MARIER (version anglaise seulement)

Nous vous avons parlé il y a quelques jours d’un article exploratoire sur les Filles à Marier dans le récent numéro de la revue L’Outaouais généalogique. L’histoire de la Nouvelle-France a retenu le terme « Filles à Marier » en parlant de ces quelque 260 femmes célibataires qui sont parties d’Europe pour venir courageusement s’établir dans la nouvelle colonie. On les différencie des quelque 760 Filles du Roy qui elles sont venues à l’initiative du roi Louis XIV entre 1663 et 1673. Rien ne relie entre elles les 260 Filles à Marier. Elles sont venues d’elles-mêmes, sans dot du roi et ce, avant 1763. C’est essentiellement de cette façon que l’histoire différencie ces deux groupes.

Bien qu’il existe un ouvrage de référence sur les Filles du Roy avec de courtes notes biographiques sur chacune des 760 Filles du Roy avec l’ouvrage d’Yves Landry, les ouvrages contemporains de référence et encore disponibles en librairie sur les Filles à Marier sont plutôt rares.

Il y a quelques jours, une certaine Shari Grenier a publié un tel répertoire sur les quelque 260 Filles à Marier en 2 volumes d’environ 500 pages chacun. Le premier répertorie en ordre alphabétique celles dont le nom de famille commence entre le A et le H et le second qui couvre celles entre le I et le Z.

Le principal problème est que l’ouvrage n’est disponible qu’en anglais seulement sous le titre « Marriageable Girls – The Filles à Marier – Volume 1 – A-H » et l’autre, comme vous l’aurez deviné, sous le titre «  Marriageable Girls – The Filles à Marier – Volume 2 – I-Z ». L’autre potentiel obstacle pour se procurer ces deux ouvrages, c’est qu’ils ont été publiés chez Amazon.ca en auto-édition. Nous vous donnons l’hyperlien de chacun de ces deux ouvrages pour faciliter vos recherches pour le dénicher en empruntant le chemin que j’ai moi-même suivi pour me les procurer. 

Après quelques pages d’introduction concernant le sujet couvert, les quelque 1000 pages de cet ensemble de deux livres détaillent les données généalogiques générales de chacune de ces Filles à Marier arrivées en Nouvelle-France avant 1663. En les feuilletant, on se rend compte rapidement de la somme impressionnante de données qui sont répertoriées dans un même ouvrage. Si vous faites des recherches sur vos ancêtres, il s’agit certainement de votre point de départ pour faciliter vos recherches. C’est mon cas personnel. L’origine de l’une de mes quatre familles commence par une Fille à Marier. Les trois autres débutent avec une Fille du Roy. Comme test, j’ai pu retracer cette Fille à Marier entre les pages 176 et 178 du deuxième volume. Généralement, chacune étale sur quelques pages les données généalogiques des deux générations qui suivent celle de la Fille à Marier.

Bien qu’il s’agisse d’un ouvrage de référence qui intéressera d’abord les bibliothèques et les généalogistes chevronnés, il intéressera peu le « commun des mortels ». Pour découvrir que vous avez une ou plusieurs Filles à Marier dans votre famille, il faut quand même effectuer des recherches préliminaires qui vous amèneront essentiellement aux informations répertoriées dans ce livre. 

Voici l’hyperlien qui vous amènera directement sur le site d’Amazon.ca. Les bouquins d’environ 500 pages chacun ont été publiés il y a à peine quelques semaines et se détaillent à environ $25 chacun (ou $50 pour les deux livres).

Voici ce que l ‘on en dit en quatrième de couverture.

Quatrième de couverture (traduction libre): Entre les années 1634 et 1663, un total de 262 filles et jeunes femmes ont quitté leur patrie en France, et sont arrivées dans la terre inconnue et souvent hostile de la Nouvelle-France dans l’espoir de trouver un mari, et de fonder une nouvelle famille et une nouvelle vie. Elles sont devenues connues sous le nom de « Filles à Marier ».

La majorité se sont effectivement mariées et ont fondé des familles. Ensemble avec les Filles du Roy qui sont arrivées après elles, elles ont peuplé la colonie en difficulté et sont devenues les ancêtres de pratiquement tous ceux qui ont des ancêtres canadiens-français.

Le premier volume comprend les biographies de A à H (488 pages) tandis que le deuxième et dernier volume comprend celles entre I et Z (510 pages).

HISTOIRE DU QUÉBEC: DES ORIGINES À NOS JOURS

Le prochain volume vient de sortir chez les Éditions Tallandier, qui comme les éditions Perrin, se spécialisent surtout sur l’histoire. Ce sont des éditeurs importants en France. Leurs publications couvrent souvent des sujets liés à l’histoire française mais ils publient aussi régulièrement des ouvrages sur l’histoire mondiale, y compris des biographies fouillées sur des personnages illustres. Personnellement, je porte attention à tout ce que ces deux maisons d’édition publient même si parfois leurs nouvelles parutions ne sont pas les plus populaires – lire, difficiles à trouver dans les étalages principaux de nos librairies québécoises. 

Or, cette nouvelle publication s’intitule «  Histoire du Québec – Des origines à nos jours ». Venant d’un éditeur français, elle suscite davantage la curiosité. D’autant plus que son autrice – Adeline Vasquez-Parra – est une docteure en histoire de Lyon, spécialiste en civilisation nord-américaine. Ses recherches se concentrent « sur les migrations atlantiques de l’époque moderne à aujourd’hui. » Bien que cela peut faire un peu sérieux, le ton de l’ouvrage se veut très accessible.

Si vous êtes « allergiques » aux quelque 3 000 pages en 5 volumes de l’histoire du Québec de Jacques Lacoursière aux Éditions Septentrion – d’il y a plusieurs années mais toujours facilement disponibles pour les intéressés – cette version abrégée en 400 pages avec une perspective européenne pourrait vous intéresser. 

On fait quand même le tour du « jardin » de Samuel de Champlain en page 40 au curé Labelle en page 202 jusqu’aux Cowboys fringants et aux Têtes à claques en page 334.

Quatrième de couverture: Le Québec, grand comme trois fois la France, est surtout connu pour ses images emblématiques : ses vastes forêts, la ville de Montréal ou ses paysages enneigés. Mais au-delà de ces représentations figées, que sait-on vraiment du Québec ?

Ce livre propose une grande synthèse de l’histoire du Québec en soulignant, pour la première fois, sa contribution à l’histoire mondiale en tant que terre d’accueil et carrefour d’idées nouvelles. Il retrace en détail les grandes étapes d’un parcours historique singulier : des Premières Nations qui considèrent ce territoire comme sacré, à la colonisation française entamée par Jacques Cartier en 1534 ; de la Conquête britannique en 1760 aux luttes des Patriotes pour davantage de démocratie ; des combats féministes pour le droit de vote, l’éducation laïque et les droits sociaux à la Révolution tranquille des années 1960, jusqu’au nouvel indépendantisme qui s’exprime aujourd’hui sur les réseaux sociaux.

Ce livre met aussi en lumière l’effervescence culturelle d’une société aux multiples visages : les mythes autochtones, les chansons ténébreuses de Leonard Cohen, les films de Xavier Dolan ou encore les romans de Kim Thúy traversés par la mémoire en exil. Le Québec n’a cessé de réinventer sa place et de repenser le monde à partir de sa propre place.

LILI KLONDIKE (Tome 1)

Voici un roman historique dont l’autrice est une Sherbrookoise qui a été publié à la fin de l’été. Il s’agit de Mylène Gilbert-Dumas, diplômée de l’Université Laval en enseignement et en lettres françaises. Sa quatrième de couverture mentionne qu’elle a déjà publiée 22 romans au fil des années, dont certains dans la catégorie Jeunesse. C’est le premier tome de cette saga qui semble avoir été publiée chez un autre éditeur il y a plusieurs années.

Il est publié aux Éditions La Rocade Historique qui, si j’ai bien compris, est une nouvelle maison qui favorise l’auto-édition, non satisfaite des conditions offertes par les éditeurs traditionnels. Dans notre prochaine chronique dans quelques jours, je vous parlerai d’un autre bouquin de cette autrice publié aussi en 2025 intitulé « 1704 ». 

Puisqu’elle publie en auto-édition, le réseau de distribution est plus limité, c’est-à-dire qu’il sera plus difficile à trouver en version papier, du moins pour l’instant. Pour ma part, je l’ai trouvé à la Biblairie GGC de Sherbrooke. Il semble donc que ce soit son lien principal de distribution, du moins pour l’instant. C’est probablement la façon la plus simple de se le procurer ou de le commander.

Voici ce qu’on en dit sur la quatrième de couverture.

Quatrième de couverture: Après le roman historique 1704, Captive des Indiens, Mylène Gilbert-Dumas nous entraîne sur les routes menant au Klondike, au Yukon, à l’heure de la ruée vers l’or. À la fin du XIXe siècle, alors que des milliers d’hommes et de femmes quittent leur foyer pour tenter de faire fortune au Klondike, deux jeunes Canadiennes françaises abandonnent tout pour refaire leur vie à Dawson où, selon les grands quotidiens de l’Amérique, les rues sont pavées d’or.

Le roman prend la forme de deux récits parallèles où le lecteur alterne d’une Lili à l’autre. Fuyant le rôle d’épouse auquel on la destine, Liliane Doré quitte son fiancé la veille de son mariage. Avec l’argent reçu en cadeau de noces, elle prend le train à l’insu de tous et se retrouve à Vancouver en pleine fièvre de l’or. Rosalie Laliberté, quant à elle, abandonne son poste de cuisinière chez de riches Américains pour s’enfuir avec un musicien qui vient de s’improviser prospecteur.

À l’image des pionnières qui ont peuplé le Yukon, Liliane et Rosalie refusent la passivité qu’on impose aux femmes. Courageuses et téméraires, elles choisissent le Grand Nord, cette dernière frontière, malgré le froid, la cruauté et l’isolement. Elles n’ont en tête qu’un seul désir : prendre en main leur propre destin. Qu’une seule ambition : atteindre Dawson City, où, dit-on, les rues sont pavées d’or. Sur leur route, elles trouveront également l’aventure et l’amour, le tout à la hauteur de leur quête de liberté.

Mylène Gilbert-Dumas s’est rendue deux fois au Yukon et en Alaska pour comprendre l’attrait qu’a exercé cette région sur de nombreux Canadiens français. Pour créer ses personnages, l’auteur s’est inspirée de la vie de plusieurs femmes subjuguées par la ruée vers l’or. Comme elle le dit dans son avant-propos, « les filles qui se sont rendues au Klondike en 1897 n’avaient pas l’intention de creuser une mine. C’est dans les poches des prospecteurs qu’elles comptaient trouver leur or ».

À BOIRE! : ALCOOLS ET BUVEURS, 16e-21e SIÈCLES

Quelques mots en terminant cette première chronique sur un tout nouveau livre qui sera disponible dès la semaine prochaine – le 23 septembre – et qui contribue au début d’une nouvelle saison de parutions aux Éditions Septentrion, un habitué de notre chronique.

Il s’intitule À boire! Alcools et buveurs, 16e-21e siècles et est écrit par l’autrice Catherine Ferland. Historienne, elle a déjà à son actif plusieurs livres dont La Corriveau, de l’histoire à la légende (2014), Quinze femmes qui ont fait l’histoire du Québec (2021) et Guillemette (2025). Elle dirige la collection  »Aujourd’hui l’histoire » chez Septentrion.

Le sujet est original. Son livre se découpe en sept chapitres, chacun se concentrant sur un type d’alcool en remontant l’histoire jusqu’au début de la Nouvelle-France. En attendant sa sortie dans quelques jours, concentrons-nous pour l’instant sur sa quatrième de couverture.

Quatrième de couverture: Le cidre, le vin, l’eau-de-vie, le champagne, l’absinthe et même la «bagosse» sont au nombre des boissons qui ont arrosé le gosier des Québécoises et Québécois au cours des quatre derniers siècles. D’où viennent ces liquides enivrants? Comment ces boissons ont-elles été adoptées, puis adaptées aux réalités d’ici? Cette fascinante histoire s’intéresse non seulement aux boissons elles-mêmes, mais aussi aux circonstances de leur consommation.

Le deuxième épisode de cette série de deux articles sera publié le 29 septembre.

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