Après chaque cycle de parution des principales revues québécoises consacrées à l’histoire, au patrimoine ou à la généalogie, nous passerons ici en revue les principaux thèmes abordés dans chacun de ces titres.

Pour les non-abonnés à ces revues, notez que ces numéros vous attendent et sont généralement consultables à la bibliothèque Raymond-Lambert de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est.

Voici le premier de deux articles concernant les numéros de l’été 2023. La deuxième partie vous sera présentée au début de la semaine prochaine.

Temps de lecture estimé – 7 minutes

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Histoire Québec

La revue, basée à Montréal et imprimée à 1,750 exemplaires, a fait peau neuve en 2022 au niveau de sa présentation. Une refonte visuelle voulue. Un look trop moderne, diront certains. On aime ou pas. Publiée quatre fois par année au rythme des saisons, elle semble souvent mettre l’emphase d’abord sur le patrimoine et ce, sous toutes ses formes.

Un numéro récent consacrait d’ailleurs un article à notre Denis Beaulieu – qui nous a quitté cet été – dans un numéro consacré au patrimoine livresque afin de reconnaître l’oeuvre que Denis nommait sa Collection Mine d’Or où il a répertorié à travers les années les index analytiques de 58 revues de Sociétés d’histoire et de Sociétés de généalogie à travers le Québec. Nous avons eu l’occasion de détailler cet héritage patrimonial que Denis a laissé au Québec au cours de l’hommage modeste que nous lui avons rendu sur L’Entraide numérique à la fin du mois d’août.

Le numéro d’été d’Histoire Québec est surtout consacré au patrimoine, celui des patrimoines reconvertis par l’élan citoyen. Un angle original qu’on explore rarement en forme de dossier. Plusieurs articles explorent autant de projets patrimoniaux dont deux qui sont plus près de nous en Estrie. D’abord l’église Olivet de Sutton – qui a fait l’objet d’une reconversion récente avec un projet porté par la communauté avec plusieurs partenaires locaux et même provinciaux, y compris avec l’aide d’une campagne de sociofinancement dans la collectivité. L’autre projet estrien est celui de la chapelle du rang 1 à Mégantic qui est devenue un lieu de rassemblement et une salle de spectacles, projet imaginé suite à la tragédie de 2013 dans cette communauté. Il s’agissait de la petite église anglicane de Saint-Barnabas qui datait de 1891 et qui était fermée depuis 2014.

Un autre projet fait l’objet d’un autre article, celui de l’ancien site conventuel de la congrégation des Soeurs de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours (NDPS) dans la région de Bellechasse. Deux autres projets viennent fermer ce dossier: celui de la chapelle-oratoire du Collège Lionel-Groulx de Sainte-Thérèse et celui de l’église de Saint-Ignace-de-Loyola, située sur une île de l’archipel du Lac Saint-Pierre, dans la région de Sorel – qui dit-on avait embêté Cartier et émerveillé Champlain.

Des articles plus courts sont ensuite consacrés à l’histoire. Tout d’abord un article sur les faux-sauniers exilés au Canada en 1730, des contrebandiers du sel, qui fait également l’objet d’un livre paru récemment et dont nous vous parlerons dans quelques semaines, ensuite un autre article sur le tragique destin des mohawks qui ont travaillé à la construction du pont de Québec au début du XXe siècle et finalement un autre article sur le métissage amérindien méconnu qui s’est ajouté au peuplement colonial dans la baie des Chaleurs au 18e siècle.

Cette revue est disponible à notre bibliothèque Raymond-Lambert de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est. On peut également s’y abonner en suivant cet hyperlien.

Revue d’histoire de la Nouvelle-France

La prochaine revue est une nouvelle revue d’histoire québécoise. Le numéro sorti à la fin du printemps n’est que son deuxième. Il s’agit de la Revue d’histoire de la Nouvelle-France et elle est publiée par les éditions Septentrion, qui publie surtout des ouvrages liés à l’histoire et au patrimoine québécois. Elle n’est publiée que deux fois par année.

Il est difficile de ne pas s’enthousiasmer à propos de cette revue. Même si elle est toute nouvelle, je pense qu’il s’agit probablement déjà de la meilleure de toutes nos revues d’histoire disponibles au Québec. C’est, selon mon humble avis, la plus intéressante dans cette fournée de l’été 2023 et aussi la plus belle au nouveau du design et de la présentation.

Chaque numéro se concentre sur un sujet en particulier, relié à la Nouvelle-France, et en présente un dossier exhaustif d’environ 30 à 40 pages avec plusieurs articles, souvent surprenants de par leur angle tout en utilisant parfois l’actualité littéraire du moment.

Après leur dossier du premier numéro, l’automne dernier, intitulé Partir en Nouvelle-France, ce nouveau numéro s’attarde au sujet de la magie et de la sorcellerie en Nouvelle-France. De nombreux articles y sont consacrés. On peut en avoir un avant-goût sur la couverture du numéro que je présente plus haut. Bien qu’à prime abord, le sujet en général ne m’intéresse guère, on accroche tout de suite à ce contexte purement historique en prenant l’angle de la France et surtout celui de la Nouvelle-France. Je me suis laissé embarquer dans ces histoires, toutes un peu surprenantes, qui mêlent également des personnages connus de notre histoire collective comme Robert Giffard, Marie-de-l’Incarnation et Monseigneur de Laval.

D’autres rubriques viennent compléter chaque numéro et elles reviennent d’un numéro à l’autre comme les rubriques Histoire d’un livre, Patrimoine ou encore Personnages. Les sujets de ces rubriques dans le numéro courant portent, entre autres sujets, sur le roman L’oublié de Laure-Conan publié en 1900-1901, et la découverte d’un personnage surprenant, Marie-Angélique Le Blanc, une autochtone du Canada égarée dans l’Europe du 18e siècle.

Si vous ne voulez choisir qu’une seule revue d’histoire québécoise, c’est certainement celle qu’il faut suivre. Vous pouvez vous abonner en suivant cet hyperlien. Sinon, notre bibliothèque Raymond-Lambert à la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est vient de prendre la décision de s’y abonner, en version papier et en version numérique. Elle a déjà en main ce numéro. À lire !

L’Ancêtre

L’Ancêtre est la revue de la Société de généalogie de Québec (SGQ), tout comme L’Entraide généalogique est celle de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est. Son tirage est quatre fois celui de L’Entraide généalogique. La SGQ est certes, l’une des principales sociétés de généalogie du Québec. Par conséquent, sa revue est l’une des plus visibles également. Comme la majorité des autres, elle publie également quatre fois par année, au fil des saisons. On peut visualiser ici la couverture de son numéro d’été 2023.

La page couverture indique toujours ses articles principaux. Au total, quatre articles longs et plusieurs articles plus courts ou chroniques régulières. À noter cet article de Guy Parent sur l’émigration des habitants de Saint-Narcisse de Champlain vers les États-Unis de 1861 à 1930. Une analyse au niveau local d’un phénomène qui a affecté grandement la majeure partie des communautés québécoises au cours de ces décennies. Aussi, un article sur Moise Aubin qui obtient en 1894 un brevet pour une glacière qu’il a créée et qui deviendra très populaire mais qui ne fera pas la fortune de son créateur, bien au contraire.

D’autres articles plus courts viennent compléter ce numéro à l’image de ce que livre généralement cette revue. Une revue toujours intéressante à lire !

Au moment de publier cet article, nous avons déjà reçu leur nouveau numéro d’automne que nous commenterons lorsque nous aurons reçu toutes les autres revues. Il vaut la peine de souligner à gros traits qu’il s’agit du numéro de leur 50e anniversaire. Volume 50 qui commence donc avec leur 344e numéro ! Toutes nos félicitations à l’équipe de L’Ancêtre.

Il s’agit effectivement de l’une des plus anciennes revues des Sociétés de généalogie québécoises. On reviendra sur ce numéro d’ici quelques semaines qui revient justement sur leur histoire avec un petit coup d’oeil nostalgique.

Tout comme notre revue L’Entraide généalogique, la revue L’Ancêtre est disponible gratuitement à tous les membres de la Société de généalogie de Québec. Elle est disponible également à la bibliothèque Raymond-Lambert de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est.

Il est toujours possible d’acheter les numéros – courant, récents ou anciens – et ce, en format imprimé ou en format numérique dans la boutique de la SGQ, en suivant cet hyperlien.

Nous publierons mardi prochain, le 19 septembre, la deuxième partie de cette revue des numéros de l’été 2023.

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