Dans une série de 24 articles, nous vous présentons au fil des prochains mois l’histoire des 55 ans de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est. Dans ce douzième article, nous passons rapidement en revue les années 1994 à 1997.
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La Société de Généalogie des Cantons-de-l’Est, sous le thème Ma généalogie, une histoire à découvrir, souligna son 25e anniversaire en organisant un congrès les 8, 9 et 10 avril 1994 à l’Hôtel Delta de Sherbrooke.

Programme-souvenir du congrès du 25e anniversaire (Photo SGCE).
Après avoir reçu des commentaires positifs lors du congrès d’avril, la Société présenta au grand public, du mois d’avril 1994 jusqu’au mois d’octobre 1994, son exposition thématique Ma généalogie, une histoire à découvrir. Ce projet se réalisa en collaboration et dans les locaux de la Société d’histoire de Sherbrooke.
En 1995, pour offrir un meilleur service à ses membres, la Société entreprit également de rajeunir ses équipements informatiques. De plus en plus, on constatait que les membres s’intéressaient davantage à l’informatique comme outil de travail pour la recherche en généalogie. Ainsi, en 1996, des projets en informatique s’annoncèrent pour répondre à la demande.
Du 10 au 20 octobre 1995, se tint au Collège de Sherbrooke une exposition intitulée Je fais ma généalogie. Monsieur Jacques Gagnon fut le concepteur du projet en collaboration avec la Fondation du Collège de Sherbrooke et la Société.
La Société a collaboré aux activités de la Fête de la francophonie nord-américaine. Les festivités débutèrent le 22 août 1996 à Sherbrooke pour se terminer le 1er septembre 1996 à Manchester aux États-Unis.

Dans l’ordre habituel, Bernard Baudiffier de la Fondation du Collège de Sherbrooke, Jacques Gagnon, concepteur de l’exposition, et Gisèle Langlois-Martel, présidente de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est. Photo: SGCE.
Pendant ce cas, la revue L’Entraide généalogique continuait sa publication régulière. À l’hiver 1996, on soulignait la contribution de Réjean Roy à la tête de la revue au cours des sept années précédentes. Il tirait sa revérence de la revue à ce moment pour laisser la place à d’autres. À noter qu’il est resté quand même actif au sein de la Société puisqu’il est encore un bénévole actif en 2024, plus de trente ans plus tard. Voici comment les membres Jacques Gagnon et Jacques Gagné, qui l’ont remplacé ensuite, ont voulu souligner sa contribution dans la revue au moment de ce départ… lui qui aura veillé sur la revue pendant environ le tiers de son existence à date :
Membre du Comité de L’Entruide généulogique depuis janvier 1989, Réjean laisse la place à d’autres après un septennat de bons et loyaux services qui doivent être soulignés à leur juste mérite. L’intérêt de Réjean pour le traitement informatique l’a rapidement orienté vers la mise en page de la revue qu’il a dirigée à partir de juillet 1990. Il a donc à son actif quelque 22 numéros de la revue sous sa gouverne, celle-ci a raffiné sa présentation qui en fait l’une des plus attrayantes du réseau des sociétés de généalogie.
Mais la contribution de Réjean ne s’est pas limitée à la seule mise en page. Mentionnons aussi ses nombreux articles sur divers sujets, comme le portrait des fondateurs de la S.G.C.E., la famille Roy, la généalogie de certaines personnalités, dont Gabrielle Roy, Charles Fortin et Johanrie Blouin.
Outre sa participation majeure à la revue, Réjean s’est impliqué sur d’autres plans dans la Société. Il en fut secrétaire administratif de 1986 à 1988, vice-président en 1988-89 et 1990-91, et président en 1991-92. Il fut aussi responsable du Programme-Souvenir du congrès du 25e anniversaire de la Société en 1994.
Nul doute qu’il continuera à être un de nos membres les plus actifs. Mais en attendant, nous ne serons pas trop de deux pour le remplacer à l’édition et à la mise en page de la revue…
-Jacques Gagnon et Jacques Gagné.
Dans un autre ordre d’idées, Madame Gisèle Langlois-Martel et Monsieur Marcel Bergeron représentèrent la Société et firent partie de la délégation du Québec pour participer du 8 au 11 mai 1997 au congrès national des sociétés françaises de généalogie à Bourges, en France.

Kiosque de présentation de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est lors du congrès national des sociétés françaises de généalogie à Bourges, en France, du 8 au 11 mai 1997. Photo : SGCE.
À ce même congrès, l’exposition Ma généalogie, une histoire à découvrir fit fureur. Après son retour au Québec, l’exposition fut prêtée pour un an à un groupe français dans le cadre de différentes activités à travers la France.
Le 2 septembre 1997, lors de l’assemblée générale annuelle, madame Micheline Gilbert fut élue présidente. Elle demeurera en poste jusqu’en 2002.

Madame Micheline Gilbert, nouvelle présidente de la SGCE, de 1997 à 2002. Photo: SGCE.
Grâce à une entente avec Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Sherbrooke, la Société mit à la disposition de ses membres et du public en général une banque d’environ 6 000 microfilms concernant plusieurs aspects de la vie au Québec sous les régimes français et anglais. L’ouverture officielle de la salle des microfilms se fit le 23 novembre 1997.
Pour terminer, citons cet article de 1997 de la revue L’Entraide généalogique sous la plume de Jacques Gagnon, intitulé Faire de la généalogie à Sherbrooke qui visait à aider les nouveaux membres à naviguer à travers les ressources de la Société. Un petit retour en arrière sur les techniques et outils de l’époque :
Ce texte s’adresse aux visiteurs et aux nouveaux membres de la Société de généalogie des Cantons de l’Est qui ne connaissent pas encore les ressources disponibles à Sherbrooke. Mais auparavant, quelques mots d’introduction sur la généalogie, ce passe-temps qui porte bien son nom, car il ne coûte presque rien et permet de voyager à travers les siècles. Racistes, s’abstenir! Même si vous êtes Québécois-pure-laine-tricotée-serrée, vous constaterez rapidement que vous avez parmi vos ancêtres qui un Amérindien, qui un Portugais, qui un Écossais et même parfois un Américain capturé au temps de la Nouvelle-France …
Mais comme Québécois, vous avez aussi le privilège d’appartenir à la société occidentale où il est le plus facile de remonter sa généalogie à plus de trois siècles. Les sociétés protestantes ne conservaient pas le nom de fille des femmes dans leurs registres de mariage et les sociétés catholiques d’Europe et d’Amérique latine ont connu tant de guerres, de révolutions et parfois de cataclysmes naturels qu’il faut souvent être d’antique noblesse ou de vieille bourgeoisie pour rassembler ce qui est à la portée de n’importe quel Québécois de souche.
Alors, par quoi commencer? Par le nom de vos grands-parents paternels et maternels s’ils se sont mariés avant 1936. Puis allez consulter le Répertoire alphabétique des mariages des Canadiens-français 1760-1935 de l’Institut généalogique Drouin à la Bibliothèque municipale Éva-Senécal (450 rue Marquette).
Il s’agit de 49 volumes bleu pâle pour les hommes et de 64 volumes bleu foncé pour les femmes, qui sont placés au début de la section de référence. Vous ne pouvez pas les manquer, même sans la cote d’identification! Avec un peu de pratique et de chance, si vos ancêtres se sont tous mariés au Québec, vous aller pouvoir remonter ainsi jusqu’à la Conquête britannique. Pour le Régime français, il vous suffira ensuite de consulter les volumes I et II du Dictionnaire national des Canadiens français (1608-1760) du même Institut généalogique Drouin et de vérifier vos données dans le Dictionnaire généalogique des familles du Québec des origines à 1730 de René Jetté (P.U.M.). Ces deux dictionnaires sont aussi disponibles à votre Société de généalogie. Dans l’espace d‘une demi-journée, vous pourrez ainsi retracer vos premiers ancêtres paternel et maternel en Amérique et les inscrire dans un tableau ad hoc, disponible à la Société de généalogie. Les bons outils font les bons ouvriers.
Procurez-vous immédiatement ce tableau, plutôt que d’inscrire vos données sur n’importe quel bout de papier.
Vous avez maintenant la piqûre de la généalogie. Vous avez même peut-être envie d’entreprendre votre généalogie ascendante complète. Il s’agit alors de trouver non seulement le nom de vos quatre grands-parents mais aussi celui de vos huit bisaïeuls, de vos seize trisaïeuls, de vos trente-deux quadrisaïeuls et ainsi de suite jusqu’à la douzième ou treizième génération! Là aussi, les tableaux ad hoc fournis à la Société de généalogie sont un outil indispensable à un travail efficace. Si vous remontez jusqu’à la treizième génération, cela vous fait quelque 4096 aïeux à inscrire sur vos feuilles généalogiques. Évidemment, vous pourrez rencontrer des pépins en cours de route: un mariage célébré ailleurs qu’au Québec ou un registre brûlé dans l’incendie d’une église, par exemple. C’est alors que la recherche généalogique devient passionnante et qu’il faut chercher ailleurs que dans les volumes de l’Institut Drouin et dans le Jetté.
Vous devrez alors vous diriger vers les Archives nationales du Québec qui possèdent, entre autres ressources fort précieuses:
- les micro-fiches du Fichier de mariages de Loiselle (hommes et femmes);
- les microfilms de l’lndex consolidé des baptêmes, des mariages et des sépultures du Québec depuis 1926 ;
- les microfilms des Registres paroissiaux du Québec depuis les origines (manuscrits).
Le personnel des Archives se fera un plaisir de vous guider dans ce labyrinthe d’écritures. (à Sherbrooke : au 740 rue Galt Ouest). Mais enfin, que trouve-t-on comme documentation particulière à la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est, me direz-vous? Et bien, celle-ci dispose essentiellement de centaines de répertoires de mariages classés par comté de recensement et de dizaines d‘histoires de famille classées par patronyme. On y trouve aussi les principales revues généalogques du Québec ainsi que plusieurs dizaines de monographies municipales et d‘ouvrages de référence généalogiques tels que dictionnaires généalogiques, recensements anciens, etc. (au 275 rue Dufferin).
Il s’agit là d’une source unique d’information généalogique dans la région. C’est aussi seulement à la Société de généalogie que vous trouverez un groupe de bénévoles passionnés par ce genre de recherche, et tout disposés à partager leur expertise avec vous. Et peut-être vous-même en viendrez-vous à participer à ce bénévolat qui fait la grande richesse des sociétés de généalogie québécoises.

Aperçu de la bibliothèque de la SGCE vers 1996. Photo : SGCE.
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L’histoire de la SGCE a été compilée à quelques reprises durant l’histoire de la Société, généralement lors de dates anniversaires. La dernière fois fut lors du 50e anniversaire en 2018. À cette occasion, elle fut mise à jour par Denis Beaulieu en utilisant les sources disponibles à ce jour provenant de versions antérieures. Dans cette mise à jour de 2023, la première sur le Web, certains éléments ont été ajoutés par Guy Boulanger pour compléter davantage le récit.
L’épisode 13 couvrira les années 1998 à 2000.
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