Le volume VISAGES ESTRIENS – Hommage à nos gens a été publié en 2018 afin de souligner le 50^e anniversaire de fondation de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est. Comme l’indique le titre, ce travail se veut un hommage aux personnalités originaires de la région qui se sont démarquées tant au niveau international, national, provincial ou régional. Cet ouvrage de référence régional contient les biographies et les lignées généalogiques directes, paternelle et maternelle, de plus de cent cinquante personnalités de chez nous. Il est encore disponible à la vente en vous adressant à la Société ou en le commandant par internet.

Le journal La Tribune de Sherbrooke a publié, dans une chronique hebdomadaire intitulée VISAGES ESTRIENS, quelques soixante-quinze articles de ces personnalités estriennes dès janvier 2017. Nous vous présentons aujourd’hui l’une de ces courtes biographies, celle de John S. Bourque.

Temps de lecture estimé – 7 minutes

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Photo : Secteur des archives de l’Université de Sherbrooke.

John (Johnny) Samuel Bourque est né à Sherbrooke, le 9 septembre 1894. Il était le fils de Mary Jane McGowan et de Théophile A. Bourque, épicier, qui s’étaient épousés en la cathédrale de Saint-Michel, à Sherbrooke, le 1^er mai 1882.

John fait son cours classique au Séminaire Saint-Charles-Borromée de Sherbrooke. En 1911, il s’enrôla dans le 54^e Régiment, Les Carabiniers de Sherbrooke. En 1913-1914, il étudia au Gleason Business College à Sherbrooke. En 1914, il s’enrôla dans le 22^e Bataillon du Corps expéditionnaire canadien. Il passa en Angleterre en 1915 puis en France. Commandant d’une compagnie, en 1917, il participa à la bataille de Vimy où il fut blessé quand il fut enterré vivant à la suite de l’explosion d’un obus. Il fut évacué au Canada et démobilisé.

En 1918, il entra au service de la Macamic Pulp & Paper en Abitibi. En 1920, il devint gérant des ventes de la Brompton Lumber Mfg. Co. à Bromptonville et y demeura jusqu’en 1925. En 1920 aussi, il se joignit à nouveau aux Carabiniers de Sherbrooke.

Il épousa Dorimène Brien en l’église de Saint-Jean-Baptiste, à Sherbrooke, le 27 juin 1922. Le couple eut quatre enfants : Marcel, Jacques, Yvette et Pierre. La famille s’installa sur la rue Duchess, qui prit le nom de rue Bourque en 1929. La résidence familiale existe toujours au 625 de cette rue. John fut promu major en 1924 puis lieutenant-colonel et commandant de son régiment de 1928 à 1931. En 1925, John fonda un commerce de matériaux de construction, J. S. Bourque Ltée, sur sa rue.

En 1934 et 1935, il fut élu conseiller municipal du quartier est. En 1935, il fut élu député conservateur du comté de Sherbrooke puis unioniste jusqu’en 1960. Il devint un des principaux lieutenants du gouvernement de Maurice Duplessis, à cause de son expérience des décisions rapides et justes, de sorte qu’il devint ministre des Travaux publics de 1936 à 1939, puis des Terres et Forêts de 1944 à 1958. De 1946 à 1958, il fut aussi le premier titulaire du ministère des Ressources hydrauliques et participa au programme d’électrification rurale. Il termina sa carrière politique comme ministre des Finances, de 1958 à 1960.

En 1948, le Gouvernement du Québec donna son nom au barrage du réservoir Dozois sur la rivière des Outaouais qu’il inaugura, le 24 septembre 1948. En 1953, il joua un rôle central dans l’obtention de l’accord de Maurice Duplessis à la fondation de l’Université de Sherbrooke.

De 1938 à 1940, il devint colonel honoraire des Fusiliers de Sherbrooke. En 1940, il reprit du service actif et commanda le Camp d’entraînement n^o 43 de Sherbrooke à Collinsville. Il quitta le service actif en 1941, il reprit ses fonctions de colonel honoraire des Fusiliers de Sherbrooke et il le demeura jusqu’à son décès. L’Université de Sherbrooke lui décerna un doctorat honoris causa en 1955. Le Séminaire de Sherbrooke donna son nom au gymnase qu’il inaugura en 1952. En 1957, on donna le nom de boulevard Bourque à la route 1 dans Rock Forest et Deauville.

À la suite du décès de sa première femme, il épousa Fernande Vaillancourt en la cathédrale de Saint-Michel, à Sherbrooke, le 1^er août 1959. John Bourque dirigea son entreprise jusqu’à sa retraite vers 1961 et son fils Pierre prit la relève avec son oncle, Sousa Brien, qui était déjà gérant de l’entreprise depuis les années 1940. L’entreprise est vendue en 1978 et devient Grégoire Lumberland vers 1980. Mais elle est fermée en 1988 pour devenir le stationnement d’une pharmacie.

John décéda à Sherbrooke, le 5 mars 1974 et il fut inhumé au cimetière de Saint-Michel, à Sherbrooke, avec sa première épouse. En 1979, l’Université de Sherbrooke attribua son nom à l’ancienne résidence universitaire, le pavillon John-S.-Bourque. Enfin, en 1996, la Commission de toponymie du Québec donna son nom à titre commémoratif au plus haut sommet du mont Bellevue, le mont John-S.-Bourque.

Recherche : Jean-Marie Dubois, Université de Sherbrooke et Gérard Coté, Société d’histoire et du musée de Lennoxville-Ascot.

Recherche : Denis Beaulieu, Société de généalogie des Cantons-de-l’Est.

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