Après chaque cycle de parution de nos principales revues québécoises consacrées à l’histoire, au patrimoine ou à la généalogie, nous passons ici en revue les principaux thèmes abordés dans chacun de ces titres. Pour les non-abonnés à ces revues, notez que ces numéros vous attendent et sont généralement consultables à votre bibliothèque Raymond-Lambert de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est à Sherbrooke (au 275, Dufferin).

Cet article couvre les numéros de l’hiver 2025. Nous passons en revue cinq revues et leur dernier numéro. Deux vous sont présentés dans cet article. Les autres le seront dans une deuxième chronique à paraître la semaine prochaine. 

Pour ce premier article, place à la revue Cap-Aux-Diamants et à la revue L’Ancêtre de la Société de généalogie de Québec.

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Temps de lecture estimé – 10 minutes

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CAP-AUX-DIAMANTS

Voici comment la revue Cap-Aux-Diamants présente le thème de son numéro de l’hiver 2025 avec cet extrait de l’introduction de la rédaction. Un numéro entièrement consacré à l’histoire de notre région, celle des Cantons-de-l’Est, que l’on appelle maintenant davantage l’Estrie:

Situés au sud-est du Québec, les Cantons-de-l’Est sont un carrefour de cultures et d’influences, façonnées par la rencontre et la cohabitation de divers groupes ethniques et religieux. Développée principalement aux XVIII^e et XIX^e siècles, la région s’est constituée sous le régime des townships, une rupture marquée avec le système seigneurial du Bas-Canada, attirant des populations anglophones telles que des immigrants britanniques, américains et irlandais, dont l’héritage demeure vivant dans certaines zones frontalières.

Les premières infrastructures, comme les chemins Craig (1810) et Gosford (1831), ont permis d’ouvrir ces terres, facilitant la colonisation et servant de points stratégiques à une époque marquée par les tensions avec les États-Unis. Cette dynamique initiale a donné naissance à une mosaïque de communautés aux trajectoires distinctes, certaines conservant un caractère anglo-protestant marqué, tandis que d’autres témoignent plus discrètement de cette influence par leur architecture et leur toponymie.

Cette description crystallise parfaitement le fait que les Cantons-de-l’Est représente une région québécoise différente de toutes les autres, uniquement par son histoire.

Même si la chose est évidente pour tout résident ou ancien résident de cette région, la lecture de ce numéro sera d’un intérêt évident pour tous en regardant la variété des sujets qui sont abordés dans ce numéro.

La même introduction continue dans la même veine:

Cette région historique incarne une intersection unique de cultures, de langues et de traditions, délimitée par l’espace seigneurial, les rivières Richelieu et Chaudière ainsi que la frontière canado-américaine. Cet espace porte encore les traces visibles d’un passé complexe marqué par des mouvements migratoires et des politiques coloniales.

Il est difficile de pointer directement un article-phare de ce numéro tant il contient des  angles qui devraient à un moment ou un autre intéresser à peu près tout le monde.

Plutôt que de reprendre l’essentiel de la courte histoire de cette région, du moins si on la compare à celle des débuts de la Nouvelle-France, tous les articles sont liés par cette histoire singulière avec nos origines anglophones. Pour vous en convaincre, je ne ferai que reprendre les titres des articles qui vous attendent dans ce numéro avec plusieurs photos et cartes pour illustrer le propos:

• Les Cantons-de-l’Est, une vaste région historique
• Les investissements d’un immigrant allemand dans les Eastern Townships – Le cas de Josias Würtele
• L’église Plymouth Trinity à Sherbrooke – Un patrimoine national
• Petits immigrés anglais (British Home Children) dans les Cantons-de-l’Est
• Des Yankees pro-patriotes au sud de l’Estrie
• The Highlands Clearances – Phénomène fondateur du Canton d’Inverness
• La grande forêt de l’Orford – Une histoire d’exploitation et de renouvellement
• Naissance et expression d’une presse régionale dans les Cantons-de-l’Est (1823-1939)

Plusieurs chroniques qui reviennent régulièrement d’un numéro à l’autre viennent compléter le tout, y compris une revue littéraire avec « Place aux livres » et aussi « Livres reçus » sans compter celle que l’on retrouve nulle part ailleurs, « À votre agenda », qui inventorie les expositions temporaires en cours dans les nombreux musées d’histoire, soit une quinzaine de musées à travers le Québec.

L’ANCÊTRE

L’Ancêtre est toujours une revue d’importance dans l’univers de la généalogie au Québec. Une des mes préférées d’ailleurs.

Si on avait à trouver un lien entre plusieurs articles du numéro d’hiver de la revue L’Ancêtre de nos confrères de la Société de généalogie de Québec, ce serait probablement le besoin qu’ont eu nos ancêtres de sortir du Québec ou de la Nouvelle-France en partant à la découverte de nouveaux horizons. Quatre articles illustrent ce point:

• Destination Midwest américain en partance de Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans, au milieu du XIXe siècle, écrit par Réjeanne Pouliot;
• De Beauport aux États-Unis via Saint-Prime: l’émigration de cinq frères Parent, écrit par Guy Parent;
• La route des Manufactures: sur les traces des Franco-Américains en Nouvelle-Angleterre, par Catherine Audet, qui rend compte d’un voyage récent en Nouvelle-Angleterre organisé par la Fédération québécoise des sociétés en généalogie.

Le dernier a été écrit par notre collègue Jacques Gagnon de la SGCE avec son article sur ses recherches des dernières années portant sur Pierre Lemoyne d’Iberville qui est mort à La Havane au début du 18e siècle. Il est intitulé « Traduire, c’est trahir, Variations dans la traduction de l’acte de sépulture de Pierre Lemoyne d’Iberville ».

Plusieurs autres articles complètent ce numéro, y compris les chroniques régulières dont celle sur la généalogie par ADN, celle sur les Acadiens, celle sur la paléographie et aussi celle portant sur les « Us et coutumes généalogiques – Généalographie ». Autant de chroniques qui vous permettent d’un numéro à l’autre de vous plonger à petites doses dans des disciplines plus spécialisées liées à la généalogie.

Au moment de clore cet article passant en revue le numéro d’hiver, je recevais par la poste leur tout nouveau numéro du printemps. Nous vous en reparlerons plus en détail au cours des prochaines semaines.

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