De façon régulière, nous surveillons pour vous les récentes parutions dans les librairies à travers cette chronique qui revient au moins une fois par mois et qui se donne comme mandat de couvrir nos domaines prioritaires: la généalogie, l’histoire et le patrimoine, avec un focus sur le Québec en général.
Pour cette nouvelle chronique, une sélection de quatre nouveaux bouquins a retenu notre attention.
Tous les livres dont nous parlons sont disponibles en librairie, y compris sur le site Web de ces libraires ou chez les éditeurs, pour livraison à domicile ou en succursale. Basé sur notre expérience des chroniques précédentes, ils sont également rapidement disponibles à la bibliothèque de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est ou encore à la bibliothèque Éva-Senécal de la Ville de Sherbrooke. En vous renseignant auprès de ces institutions ou encore auprès de votre propre bibliothèque municipale, vous pourrez y réserver et emprunter votre copie si cela est votre préférence.
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LES PREMIERS CANADIENS – TOME 1 – DE LA NOUVELLE-FRANCE À LA RÉVOLUTION DE 1837-1838
J’avais manqué cette parution des derniers mois. Je l’ai retrouvée un peu par hasard en bouquinant dans une librairie populaire de Sherbrooke il y a quelques jours.
Je vous en parle quand même tout de suite après m’en être procuré une copie, que j’ai bien l’intention de lire au cours des prochains mois, un peu basé sur l’approbation « Coup de Coeur Renaud-Bray » que lui a attribué cette chaîne. Le titre complet du livre est : »Les premiers Canadiens – Histoire des Canadiens français du Québec – Tome 1 – De la Nouvelle-France à la révolution de 1837-1838 ». Le deuxième tome dont on ne mentionne pas la date de parution doit se publier sous le titre »Tome 2 – Du Canada-Uni au Québec souverainiste ». On semble donc vouloir compléter ce sommaire de notre histoire en deux volets.
Ce premier volet est donc écrit par deux auteurs, tous deux associés au domaine de l’histoire, à savoir Jacques Houle avec la collaboration de Madeleine Nadeau Tanguay.
La quatrième de couverture ci-bas situe l’approche au centre de cette recherche. On veut simplifier notre histoire nationale. En parcourant le livre, on sent rapidement ce souci du détail tout en voulant garder le tout accessible à tous.

Quatrième de couverture: Un incessant travail de déconstruction de notre passé, entrepris dans la foulée de la révolution tranquille, a fini par engendrer un tel fouillis mémoriel qu’une majorité de Québécois peine aujourd’hui à savoir d’où elle vient et qui elle est. Cet ouvrage voudrait participer à la redécouverte de notre mémoire nationale en rappelant la genèse et l’évolution de notre peuple depuis les colons français qui ont fait souche sur les basses terres du Saint-Laurent aux dix- septième et dix-huitième siècles jusqu’à leurs descendants actuels. Nous suivrons ainsi les grands événements qui ont marqué cette histoire à la manière de chapitres successifs d’un grand roman national.
La majorité d’ascendance française dont nous reparcourons ainsi le devenir, celle qui s’est appelée successivement Canadiens, Canadiens français puis Québécois, fut et demeure le centre de gravité sociologique, démographique, linguistique et politique de la nation québécoise. Sans son existence et son rayonnement, il n’y aurait pas de nation française distincte en Amérique du Nord. Il nous paraît important de ne pas l’oublier.
CHARLOTTE ET LA FIN DE L’ESCLAVAGE AU QUÉBEC
Ce livre traite d’un sujet assez peu raconté de notre histoire collective. La coïncidence a fait que j’avais justement eu une conversation sur ce sujet avec une tante, quelques jours à peine avant de fouiller cette nouvelle parution des Éditions Septentrion. Le livre raconte la vie de Charlotte qui au début des années 1800 partait de l’Afrique de l’Ouest pour venir s’installer au Québec sans savoir qu’elle allait participer à la fin de l’esclavage au Québec.
Laissons parler la quatrième de couverture:

Quatrième de couverture: Quand elle a été capturée dans son enfance en Afrique de l’Ouest, celle qui allait devenir Charlotte était loin de se douter qu’elle allait contribuer à la fin de l’esclavage au Québec au début des années 1800.
Le rappeur et historien indépendant Aly Ndiaye, alias Webster, a colligé toutes les informations qu’il pouvait afin de retracer le parcours de cette femme au destin extraordinaire, des côtes de l’Afrique aux îles caribéennes anglaises à la vallée du Saint-Laurent.
Charlotte est inspiré d’un fait vécu. C’est un récit de courage et de résilience. Il permet de mieux comprendre la manière dont le Québec s’est inséré dans le réseau de la traite esclavagiste transatlantique au XVIIIe siècle et, surtout, comment les personnes asservies y ont résisté.
Dans la veine de Le Grain de Sable, qui raconte la vie d’Olivier Le Jeune, la première personne en esclavage au Canada, Webster utilise sa plume de rappeur pour narrer le parcours de la femme qui a contribué à la disparition de l’esclavage au Québec.
L’ESPOIR EN EXIL
Continuons avec un roman historique d’environ 400 pages qui nous est présenté par Les Éditeurs Réunis. Il est signé par François Guilbault. L’histoire se situe autour de 1837 et la révolte des Patriotes. L’héros principal part des États-Unis pour venir s’installer à Ste-Élégie, près de Verchères, l’une des régions importantes de cette rébellion citoyenne de notre histoire. Ce héros – Nathanaël Lamport – passait ainsi d’une révolution à une autre bien qu’il ne fuyait que celle de la révolution américaine, celle de 1812, sans savoir vers quoi il se dirigeait, comme l’indique deux paragraphes des débuts du livre:
»Un an avant la fin des hostilités, un ancien héros de la Révolution américaine avait donné son nom à cette nouvelle possession des États-Unis. La petite garnison surveillerait les Miamis récalcitrants. Fort Wayne souffrit cruellement durant la guerre qui suivit, entre le Canada et les États-Unis, en 1812. Toutefois, la persévérance américaine avait porté ses fruits : on avait reconstruit Fort Wayne, les aventuriers avaient accouru et le patelin avait obtenu le statut officiel de ville, douze ans plus tard.
Nathanael Lamport avait été du nombre de ceux qui s’y étaient établis. Un coin de pays où chacun espérait réaliser ses rêves, ses ambitions. À présent, il fuyait cette région et les tristes souvenirs qu’il y avait enterrés. »

Quatrième de couverture: Février 1837. Nathanael Lamport, un Français émigré aux États-Unis, a perdu sa femme et ses enfants de façon dramatique dans le Midwest américain. Accablé, il quitte le pays et part s’établir au Canada, où il nourrit l’espoir de se refaire une vie plus tranquille. Après un long et dangereux périple, il aboutit enfin dans le petit village de Sainte-Élégie, près de la frontière.
Nathanael décide de s’y installer et d’y défricher une terre, alors qu’il se lie d’amitié avec plusieurs des habitants. Il s’attache particulièrement à Manon Labrie, la forgeronne du village, ainsi qu’à Élise Arsenault, arrivée des États-Unis, tout comme lui.
Alors que Nathanael cherche à fuir les hostilités et veut seulement vivre en paix, il ignore que les ennuis sont sur le point de le rattraper. En effet, la révolte gronde au sein de la population du Bas-Canada, tandis que les Patriotes se préparent à la rébellion. Bientôt, la tension atteint son apogée et Nathanael ne peut plus échapper aux affrontements qui viennent frapper à la porte de Sainte-Élégie. Lui qui aspirait au bonheur dans les bras de son nouvel amour se retrouvera bientôt piégé dans des conflits lourds de conséquences qui ne laisseront personne indemne.
L’ACADIE AVANT ASTHEURE – CHRONIQUES D’HISTOIRE ACADIENNE
Cette dernière et nouvelle parution publiée aux Éditions Septentrion, est intitulée « L’Acadie avant astheure. Chroniques d’histoire acadienne ». Un livre signé Marc Poirier.
Les chroniques en question représentent une sélection de quarante chroniques que l’auteur a rédigé au cours des années pour le compte du journal Acadie Nouvelle. Cette sélection parmi la centaine d’articles qu’il a publié nous plonge donc dans l’Acadie historique, chaque chronique représentant un pan de cette histoire ou des habitants qui ont développé cette région.

Quatrième de couverture: Les quarante chroniques de ce recueil ont été choisies parmi la centaine rédigées par Marc Poirier pour le journal Acadie Nouvelle. Chacune aborde un thème, un petit bout d’histoire, qui permet d’en savoir plus sur les origines et le destin du peuple acadien.
On a beaucoup écrit sur le drame que fut la Déportation des Acadiens. Quoique ce fut l’élément charnière de l’histoire de cette population, celle-ci ne se limite évidemment pas qu’à cela. Plus de 400 ans après la fondation de l’Acadie, cette épopée singulière n’est pas finie. Il existe encore aujourd’hui des gens qui habitent ce territoire et on y parle encore la langue de chez nous.
Dans ces pages, vous découvrirez les hommes et les femmes qui ont façonné ce parcours très particulier dans l’espace et dans le temps, de même que les endroits, épisodes et moments, grands et petits, de l’histoire de l’Acadie.
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