De façon régulière, nous surveillons pour vous les récentes parutions dans les librairies à travers cette chronique qui revient au moins une fois par mois et qui se donne comme mandat de couvrir nos domaines prioritaires: la généalogie, l’histoire et le patrimoine, avec un focus sur le Québec en général.
Pour cette nouvelle chronique, une sélection de quatre nouveaux bouquins a retenu notre attention.
Tous les livres dont nous parlons sont disponibles en librairie, y compris sur le site Web de ces libraires ou chez les éditeurs, pour livraison à domicile ou en succursale. Basé sur notre expérience des chroniques précédentes, ils sont également rapidement disponibles à la bibliothèque de la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est ou encore à la bibliothèque Éva-Senécal de la Ville de Sherbrooke. En vous renseignant auprès de ces institutions ou encore auprès de votre propre bibliothèque municipale, vous pourrez y réserver et emprunter votre copie si cela est votre préférence.
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LES PREMIERS CANADIENS – HISTOIRE DES CANADIENS-FRANÇAIS DU QUÉBEC – TOME 2
Dans notre chronique de parutions du mois d’avril dernier, je mentionnais – un peu en retard – la parution du premier tome de « Les premiers Canadiens » intitulé Tome 1 – De la Nouvelle-France à la révolution de 1837-1838 » sans annoncer de date de parution pour le deuxième et dernier tome. Il est donc déjà disponible et s’intitule « Du Canada Uni au référendum de 1995 ».
Ce dernier volet est écrit par les deux mêmes auteurs, tous deux associés au domaine de l’histoire, à savoir Jacques Houle avec la collaboration de Madeleine Nadeau Tanguay. Il est publié aux éditions Liber.

Quatrième de couverture: Du Canada uni au référendum de 1995. La rupture avec une historiographie récente et oublieuse nous apparaît nécessaire pour mettre fin à un incessant travail de déconstruction de notre passé qui a fini par engendrer un tel fouillis mémoriel qu’une majorité de Québécois peine maintenant à savoir d’où elle vient et qui elle est. Cet ouvrage veut donc participer à la redécouverte de notre mémoire nationale en rappelant la genèse et l’évolution du peuple québécois depuis les colons français qui ont fait souche sur les basses terres du Saint-Laurent aux dix-septième et dix-huitième siècles jusqu’à leurs descendants actuels.
Les grands événements qui ont marqué l’histoire du peuple québécois se présentent comme les chapitres successifs du grand roman national de la nation québécoise. Pour en faciliter la compréhension, nous les avons regroupés en quatre grandes périodes : celle de la genèse ( 1600-1760 ), celle de l’émergence du peuple canadien comme nation au Bas-Canada ( 1791-1839 ) qui forment le premier tome du livre ; celle de son long combat pour sa survivance ( 1840-1944 ) et celle de la construction d’un État national qui demeure inachevée ( 1944-1995 ) qui constituent le second tome.
La majorité d’ascendance canadienne-française fut et demeure le centre de gravité sociologique, démographique, linguistique et politique de la nation québécoise. Sans son existence et son rayonnement, il n’y aurait pas de nation française distincte en Amérique du Nord.
1704
Nous vous avions parlé dans notre dernière chronique de la sherbrookoise Mylène Gilbert-Dumas et de son roman historique Lili Klondike – en fait, son premier tome. Il s’agit d’une nouvelle maison d’édition « La Rocade ». Nous vous signalons maintenant son autre roman, sorti ces dernières semaines intitulé « 1704 », un autre roman historique. Son héroïne, Alice Morton, se dirige vers la Nouvelle-France mais par la Nouvelle-Angleterre. On dit que cette histoire est tirée de la légende sherbrookoise Mena’Sen que plusieurs connaissent.
Plus ou moins publié en auto-édition, son réseau de distribution est très limité à date de sorte que le roman peut être difficile à trouver. S’il vous intéresse, je vous suggère de le commander via le réseau Les Libraires ou encore via la librairie Biblairie GGC sur la rue King Ouest à Sherbrooke. C’est là que je le vois depuis quelques semaines.

Quatrième de couverture: Alice Morton, jeune Anglaise timide et modeste, mène une existence paisible à Deerfield, en Nouvelle-Angleterre. Sa vie bascule le 29 février 1704 lorsque son village est attaqué par des Français et des Indiens. Faite prisonnière avec une centaine de ses compatriotes, Alice est contrainte à une marche forcée qui la conduit en Nouvelle-France, où l’on prévoit la vendre.
Au cours de ce voyage périlleux, Alice voit des amis et des voisins mourir sous ses yeux, les uns succombant aux difficultés de la route, les autres victimes des brutalités de leurs maîtres indiens. Mais elle-même se transforme, passant de jeune fille obéissante et effacée à femme décidée et courageuse. Au fil des jours, elle en vient à comprendre la colère légitime du peuple indien et à deviner l’humanité de son maître, Mamôtkas.
Cette histoire est tirée de la légende sherbrookoise Mena’Sen.
JULIEN-ÉDOUARD-ALFRED DUBUC (1871-1947), »LE ROI DE LA PULPE »
Une autre parution récente est cette biographie par l’auteur Gaston Gagnon au sujet de Julien-Édouard-Alfred Dubuc. Son seul patronyme indique la région du Saguenay. Il est publié aux Éditions GID qui publie régulièrement des ouvrages de nature historique.
Cet ouvrage de près de 600 pages, fortement illustré, raconte la vie de cet homme d’affaires francophone du Saguenay, bien connu dans l’histoire de cette région et son développement. Son seul nom évoque l’industrie des pâtes et papier. Un Canadien français du début du 20e siècle dans un monde contrôlé surtout par les anglophones, pour ne pas dire par les compagnies américaines.

Quatrième de couverture: Au Québec, rares sont les chefs d’entreprises qui se sont illustrés en Europe et aux États-Unis dans l’industrie manufacturière et dans celle des pâtes à papier, en particulier. Au tournant de 1900, un Canadien français au Saguenay, Julien-Édouard-Alfred Dubuc, fait partie de cette minorité. Un jour du mois d’août 1947, moins de deux mois avant son décès, il est à Montebello. On lui donne 40 secondes pour parler de ses nombreuses et importantes sociétés qu’il a dirigées dans les domaines de la banque, de l’industrie, de la finance, du commerce ou des communications. « Pour n’en mentionner qu’une, dira-t-il, je fus le promoteur et le président du »merger » de la North American Pulp and Paper dont les actifs, en 1915, étaient de 30 millions $. À un moment donné, je fus le plus grand producteur de pâte mécanique au monde. J’employais 4000 hommes. Dans la région, je fus le premier patron à payer les salaires en argent, les autres les payaient en «pitons». Je fus le premier patron au Québec à organiser le travail en trois équipes de 8 heures, les autres faisaient travailler leurs employés 13 heures par jour. Je fus également le premier patron à reconnaître les syndicats catholiques dans mes entreprises. Je fus d’avant-garde. Je voyais grand et loin. Mon épouse y fut pour beaucoup; hommage lui soit rendu. »
Cet extrait montre à grands traits l’homme. Il a marqué de manière inéluctable sa région d’adoption en la faisant passer à l’ère de la grande industrie et en la plaçant sur la carte du commerce international, européen et continental. Cette contribution fait de Dubuc le plus grand entrepreneur du Saguenay et l’un des plus importants du Québec du XXe siècle. Voici son histoire.
LE CABARET DE LA FOLLEVILLE – TOME 1 – L’INSOUMISE
Pour les amateurs de romans historiques à la sauce québécoise, voici la première saga à venir lancer la rentrée littéraire d’automne. Publiée à la fin du mois d’août il y a à peine quelques jours, il s’agit d’un roman de Josée Mongeau publié aux éditions Hurtubise, une maison habituée à ce genre d’ouvrages. Intitulé « Le cabaret de la Folleville », il s’agit du premier tome intitulé L’insoumise avec une suite à venir.
Soulignons aussi que Madame Mongeau est une sherbrookoise. Bien qu’elle a déjà publié auparavant, il s’agit de sa première parution chez Hurtubise.
L’histoire se passe aux tout débuts de la Nouvelle-France et s’installe rapidement à Ville-Marie, qui deviendra Montréal. Regardons ce qu’en dit la quatrième de couverture.

Quatrième de couverture: En 1662, Anne Lamarque, une jeune fille de Bordeaux, fuit sa famille qui veut la marier de force à un vieux marchand et s’embarque dans un vaisseau en partance pour la Nouvelle-France. Après une traversée épique, elle rejoint Québec, où elle fréquente le couvent des Ursulines, avant d’aboutir finalement à Ville-Marie (Montréal). Elle y prend son destin en main et ouvre une auberge qu’elle dirige avec brio. Elle se marie avec un homme qui la rend plusieurs fois mère, mais elle écoute aussi son cœur et s’éprend d’un autre homme qui devient son amant. Mari et amant devront d’ailleurs apprendre à faire bon ménage !
Portrait d’une femme de caractère dans une colonie encore naissante.
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